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Contestation par 7 églises de réveil de l’arrêté du ministère de la Justice portant réglementation des associations cultuelles en RDC

AFRIQUE REDACTION | SOCIETE | RDC | Mise à jour le Jeudi 24-12-2009 à 08H22


L’arrêté récemment signé par le ministre de la Justice et portant réglementation des associations religieuses en RDC a provoqué un tel branle-bas que 7 communautés dites des églises de réveil reçus à ce propos par le Garde des Sceaux ont sollicité la reformulation de sa mesure

Les sept (7) représentants des églises  dénomminationnelles qui se sont concertés mardi, avec le ministre de la Justice et garde des sceaux, Luzolo Bambi Lessa en son cabinet de travail, ont convenu de procéder dans le sens de la reformulation de l’arrêté sur la réglementation des églises en République Démocratique du Congo (RDC) pour apaiser les esprits dans ce secteur.

EGLISE-DE-REVEIL.jpgCes leaders ecclésiastiques sont pour le rétablissement de l’ordre dans les églises, mais 11 ont récusé trois points de cet arrêté ministériel notamment l’élévation de l’Eglise de réveil au Congo (ERC) au-dessus de tous, le port de soutanes uniquement réservé aux catholiques et l’appellation « mouvement charismatique de réveil ».

Ils ont, à cet effet, proposé au ministre le report ou l’annulation pure et simple dudit arrêté. En sa qualité de constitutionnaliste, ce dernier leur a suggéré un arrêté modificatif qui sera signé après les résolutions issues d’un conseil des toutes ces confessions religieuses, à mettre sur pied et où la représentation de la majorité sera garantie. Le ministre a, avant toute chose, promis de régler les problèmes de personnalité juridique de certaines églises.

Les églises de réveil confrontées aux divisions

Les Eglises du mouvement du réveil au Congo sont « visitées » par une tempête qui les empêche de se regarder dans les yeux. La cohabitation au sein d’une plate-forme est rendue impossible, quand bien même la suggestion serait venue du ministre de la Justice.

A ce jour, la structure ERC « Eglises du Réveil au Congo » pourtant ratifiée par l’autorité de tutelle, est visiblement loin de mettre tous les serviteurs de Dieu d’accord. Les uns et les autres, comme emportés dans un tourbillon, multiplient de points de presse, pour expliquer leurs positions respectives.

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Le danger, estiment les observateurs, repose sur l’effet de chaîne qui pourrait découler d’une telle désintégration. Lorsque les serviteurs de Dieu sont incapables de regarder dans la même direction, la question qui se pose dans ce cas, est de savoir quelle énergie ils pourraient transmettre à leurs fidèles. Car par convergence, leurs fidèles sont par-dessus tout, ceux du Christ. A ce sujet, l’apôtre Paul a exprimé sa réprobation en ces termes : Qu’on n’entende pas dire au milieu de vous : moi, je suis de Paul, vous, vous êtes d’Apollos. Car Paul et Apollos ont semé, mais c’est le Seigneur qui a fait croître… »

Dans le domaine politique, le démon de la division est à la base de l’instabilité notamment psychologique caractérisant les acteurs politiques congolais guidés par le principe de la bouteille vide, qui ne demande qu’à être remplie. A chacun son parti politique (La barre de trois cents partis franchie en 2006). L’une des phrases de M’Zée Laurent Désiré Kabila qui est suspendue sur les lèvres des jeunes est la suivante : « Peuple, organisons-nous (…) la paix se gagne ».

A l’heure du défi de la reconstruction nationale à travers notamment la mise en train du programme des 5 chantiers, l’unité et la conscience nationale ne peuvent se marchander. Car l’union fait la force, renseigne une sagesse. La chaîne est telle et peut servir au remorquage, dès lors que les maillons qui la composent sont en place et s’assument. Le démon de la division est très imprégné dans le contexte congolais, ses manifestations multiples empêchent notamment une communion véritable pour transformer le pays. C’est ainsi que la situation particulière de la RD Congo laisse perplexes les observateurs. « Un pays doté d’énormes potentialités naturelles, en même temps que la paupérisation des masses déborde », stigmatisent les observateurs.

Le démon de la division a miné plusieurs clans dans les provinces congolaises. « Biso tokabwana na ba mabota mpo na motema mabe na kufa elekaki mingi ». (Entendez littéralement : Dans notre clan, nous avons opté pour la division, à cause de l’animosité et des morts ciblées). Cette déclaration est courante et familière aux clans congolais. C’est notamment en ces termes que les uns et les autres s’excusent mutuellement, en justifiant la division inter-clanique par l’excès de rancoeur et des cas de morts attribués à l’effet d’envoûtement.

A ce sujet, illuminé par le seul fait de la Volonté Providentielle, le chanteur Félix Wazekwa de l’orchestre Cultura Pays-vie a interpellé la société dans une chanson intitulée : « Motema mabe » (littéralement : mauvais coeur ). Dans cette oeuvre, en effet, l’artiste pointe du doigt l’entendement égocentriste. Il s’étonne, par ailleurs, que les insuffisances et les irrégularités des salaires érigées en mode de gouvernance, passent pour des faits divers. En même temps, la douleur et la misère d’un voisin deviennent un spectacle, plutôt que de réveiller en nous l’instinct de prompte solidarité. A ce sujet, la Parabole du Bon Samaritain contenue dans la Bible est digne d’instruction.

Payne/L’Avenir

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