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9 Avril 2014
Crée le 09-04-2014 - 10H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ETINTERNATIONALE
. Mis à jour mardi le 09-04-2014 - 10H55 PAR : FORUM DES AS
C’est le lundi dernier que la Chambre préliminaire de la CPI, qui juge en première instance Jean-Pierre Bemba Gombo, a officiellement clos la séquence des dépositions des témoins entendus dans cette cause. Le Parquet en aligné 43, la défense 42 et la Cour elle-même un seul. Jusque là rien à redire.
Mais, là où le bat blesse, c’est quand on apprend que les dépositions des témoins se sont déroulées à huis clos. Ce qui est une première dans une procédure qui doit briller par son équité et sa transparence.
Or, le huis clos induit l’opacité. Qu’a-t-on à cacher pour décréter le huis clos ? Pour nombre d’observateurs, Jean-Pierre Bemba Gombo est donc jugé dans l’opacité. Dans toutes les causes précédentes notamment l’affaire Thomas Lubanga Diyilo, Mathieu Ngujolo et Germain Katanga, les témoins des parties ont comparu à l’audience publique et non à huis clos.
On se rappelle que ceux qui avaient des préoccupations sécuritaires, ont déposé sous code masqué. C’est à l’audience publique que l’opinion a pu se fixer sur les contradictions des témoins à charge qui viennent pour innocenter les accusés.
Le huis clos de Jean-Pierre bemba sort donc de l’ordinaire et montre si besoin en était encore, que ce dossier est des plus anormaux. Par exemple, la procédure principale est perturbée par celle des préventions d’outrage à la Cour et la subornation des témoins là même où Me Kilolo, son conseil principal, est poursuivi avec Fidel Babala et Narcisse Kabongo. C’est la toute première fois qu’il y a une affaire dans l’affaire. Avec comme conséquence de plomber toute la procédure pour voir Jean-Pierre Bemba Gombo passer des années entières à Scheveningen. Pour rien, et surtout sans possibilité de connaitre son sort.
C’est sur cette voie sinueuse que s’est embarquée la Cour qui est encore en train d’instruire la deuxième affaire. Pour ceux qui ne le savent pas, la Cour reprend à zéro les instructions du Parquet, ce qui explique l’élasticité de toutes ses procédures.
Quant à la Procureure, elle n’instruit qu’à charge. Bizarre tout de même. Très bizarre. D’autant que dans ce procès, les preuves se font toujours attendre.
Par ailleurs, sur les 43 témoins de l’Accusation, les témoins-clé sont venus se contredire pendant le huis clos. Ce qui a poussé la Cour à conclure qu’un réseau organisé par Jean-Pierre Bemba Gombo est à pied d’œuvre pour les soudoyer afin qu’ils puisent se dédire et humilier l’Accusation.
SUBORNATION DES TEMOINS
Mais là aussi, pour la subornation des témoins, c’est comme pour l’enrôlement des enfants-soldats, il faut apporter des preuves inattaquables pour étayer les faits. Ce qui n’est pas aisé. Jusqu’à ce jour, le Parquet n’a pas encore opposé à Bemba le moyen de subornation des témoins. Ce n’est encore que sur papier.
Outre les témoins, la Cour avait auditionné divers experts. La déposition la plus pathétique est celle du général français LeGras, Expert-militaire commis par la Cour elle-même. En bon tacticien militaire, il a démontré que les forces du Mlc de Bemba déployées en RCA étaient placées sous une coordination commune qui commandait toutes les unités engagées dans les hostilités et que, par conséquent Bemba était coupé de ses hommes.
La Cour refuse de s’incliner devant cette évidence que Bemba ne commandait pas sa troupe envoyée au Président Patasse de RCA. Au contraire, elle avait pensé à requalifier les faits. C’est alors qu’on a commencé à parler de la responsabilité indirecte. Alors que le reproche fait au leader du Mlc est d’avoir ordonné à sa troupe de commettre des crimes de guerre en RCA. Il était poursuivi comme donneur d’ordre. Maintenant il s’agit de la responsabilité indirecte qui fait qu’il répond des présumés crimes commis par ses soldats même à son insu.
On sait que les combattants du Mlc n’ont pas volé à la rescousse des rebelles de la Séléca de Michel Djoto -Dia mais, d’un président de la République légitime, élu aux suffrages universels directs par les Centrafricains et qui était encore en plein mandat. C’est ce Président élu qui sait comment il a utilisé les hommes de Jean-Pierre Bemba Gombo et qui en est redevable. KANDOLO M.