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22 Mars 2010
Le p’tit Vianney, 14 ans révolus, élève en classe de 3ème des humanités, ne se prive plus, depuis deux ans, de casser des pierres après ses cours dans une carrière de MBOUDI Nature pour gagner un peu d’argent et payer les frais scolaires à MAKWEKA, quartier périphérique au sud- ouest de BINZA Pompage.
Pendant les vacances de 2009, Vianney se rendait régulièrement dans une des carrières, un peu au-delà de MBUDI-Nature, vers les rapides du Fleuve Congo pour casser les pierres avec une massue.
«J’ai réussi à économiser 30.000 francs (environ 30,30 dollars US) et cet argent m’a aidé à payer en partie ma scolarité», a-t-il affirmé. Comme Vianney, plusieurs enfants sont attirés par ce travaille qui s’apparente à une corvée.
Or, selon une enquête, le travail des enfants dans ce pays d’Afrique centrale «concerne 41 pour cent des enfants de cinq à 17 ans, soit plus de deux millions d’enfants. Ce phénomène prend de l’ampleur au fur et à mesure que les enfants grandissent». C’est surtout le cas dans l’est du pays qui a été fragilisé par les désordres liés aux guerres à répétition.
L’Etat congolais dispose pourtant d’un arsenal juridique suffisamment étoffé pour réprimer e travail des enfants. Le a ratifié plusieurs conventions internationales et a construit son propre cadre légal pour protéger les enfants, selon des analystes.
Pour un enfant, l’éducation scolaire ou universitaire doit être prioritaire. L’on ne préconise pas que les enfants ne doivent pas aider aux travaux domestiques. L’on condamne simplement que des parents puissent demander à leurs enfants de travailler pour contribuer à assumer les charges familiales, financières notamment.
Car, il y a surtout le cas de jeunes filles qui suppléent les ménages avec la vente ambulatoire d’eau en sachet, des balais, de légumes et autres fruits comestibles.
Concernant les tâches ménagères exercées à domicile qui sont un volet important des activités exercées par les enfants, 91,5 pour cent en sont concernés. Il est cependant à préciser que ces activités ne sont point considérées comme travaux des enfants à abolir, sauf s’ils sont exercés au-delà des capacités physiques de l’enfant « nombre d’heures, poids, etc ».
Ces travaux se résument généralement à la recherche d’eau et du bois pour le ménage, le nettoyage des ustensiles de cuisine ou de la maison, et la lessive, et non à des fins de responsabilité.
Quant au travail dangereux, il concerne 4,4 pour cent des enfants de 5- 17 ans. Ce pourcentage en milieu urbain est environ le double de celui du milieu rural. En se restreignant à la sous-population des enfants occupés économiquement, le pourcentage passe à 11 pour cent. Contrairement au travail à abolir, le phénomène de travail dangereux reste assez préoccupant en milieu urbain et les pourcentages augmentent avec l’âge de l’enfant.
Néanmoins, le gouvernement peut mieux faire en «invitant les parents à mieux assumer leurs responsabilités, les autorités devront prévoir et veiller davantage à la mise en application effective des lois et règlements dont le pays s’est doté».
«Des filets sociaux devront, par ailleurs, être mis en place pour récupérer ceux des enfants qui se trouveraient être exploités au détriment de leur scolarisation ou qui se trouveraient en proie aux pires formes d’exploitation... L’environnement familial devra être amélioré pour favoriser l’épanouissement de l’enfant».
Mais, certains parents tiennent à tempérer ces critiques.
«Pour nos pays d’Afrique qui sont à construire et qui doivent pour cela mettre leurs peuples au travail, n’appréhender le travail, y compris celui des enfants, que comme un fléau qu’il faut absolument combattre et éradiquer sans discernement, s’apparente à un gros piège qu’il faut rapidement démonter.
Par ailleurs, la RDC a ratifié plusieurs instruments internationaux fondamentaux en matière de lutte contre le travail des enfants tels que la convention sur le travail forcé, la Convention des Nations Unies pour la répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation d’autrui dans la prostitution, la convention sur l’abolition du travail forcé. la convention sur l’âge minimum d’admission à l’emploi, la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, la convention sur les pires formes du travail des enfants.. .