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Dans un huits-clos hier à La Haye CPI : La défense de Bemba accable Moreno !

 

Créé le 26 -11-2010 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDCongo  | Mis à jour le mercredi 26  -11-2010 à  09h00 | PAR : LE Palmares

 



Le procès Jean-Pierre Bemba Gombo en était à sa quatrième journée hier à La Haye. Avec le contre-interrogatoire du témoin désormais connu sous le numéro 38. Il est à rappeler qu’à l’audience du mercredi, cet homme au visage dissimulé et à la voix déformée, a raconté dans le prétoire de La Haye, ce qu’il prétend connaître des exactions des hommes de Jean-Pierre Bemba.
Toujours pour la journée de mercredi, il a été constaté la difficulté de suivre l’audience à cause de nombreuses interruptions, mais surtout de l’huis-clos exigé par la  suite par la présidente de la Cour. Conséquence: les écrans et les micros se sont tus. Et à la reprise de la séance, les observateurs se sont accordé à reconnaître que le sens des questions et des réponses n’a pas été très compréhensible.
Pendant cet interrogatoire, l’accusation menée par la procureure adjointe est revenue longuement sur les déclarations du témoin, pour lui faire préciser certains faits. La procureure adjointe Fatou Bensouda s’est ensuite intéressée à la visite de Jean-Pierre Bemba au fameux PK 12 de Bangui où était installé le quartier général de ses troupes. Le témoin a raconté que l’ex-chef rebelle était venu parler à ses hommes, mais qu’il n’avait pas voulu rencontrer la population qui manifestait bruyamment pour dénoncer les exactions subies quotidiennement.
- Y a-t-il eu un changement de comportement des rebelles après cette visite ? questionne la procureure Fatou Bensouda.
- Non, les exactions se sont poursuivies; la population a continué à souffrir.
Pendant combien de temps ont continué les viols ?
- Pendant tout le temps où les rebelles étaient là, jusqu’en mars 2003. Curieusement, et cela saute aux yeux du premier venu, le témoin numéro 38 avait déclaré précédemment que face aux exactions et viols, toute la population, dans sa grande majorité, avait fui la zone dite de PK12. Mais, alors, où les hommes de Bemba trouvaient-ils alors les femmes qu’ils violaient si allégrement? Voilà une question qu’aurait dû poser Mme Fatou Bensouda au témoin. Mais, qu’elle a omise. Une omission volontaire ? Ou un désir manifeste d’entretenir le flou sur l’épisode des femmes violées?
Pour la journée d’hier, c’est la défense qui a eu le privilège de mener le contre-interrogatoire du fameux témoin. Question de mettre en doute la crédibilité de celui-ci. Chose à laquelle est parvenu l’avocat britannique de Jean-Pierre Bemba, qui fait partie du collectif de sa défense. En effet, le fameux témoin s’est empêtré dans ta relation des faits, s’emmêlant les pattes dans les dates. Dans ses réponses transparaît clairement le peu de détails que le témoin possède de cette période. Un fait qu’il a reconnu quand l’avocat britannique l’a poussé dans ses derniers retranchements. Cette première intervention de la défense dans un contre-interrogatoire est presqu’accablant pour le procureur Moreno O’Campo, qui voit un peu se fissurer tout son édifice basé sur l’audition des témoins à charge. La suite du procès donnera un peu plus de lumière.
Il est à souligner aussi que le témoin 38 a reconnu que les hommes de Bemba avaient repoussé ceux de Bozizé du PK12. Point à partir duquel ils comptaient mener leur offensive vers la capitale Bangui. Alors tenue par les hommes d’Ange Félix Patassé. Le même, qui aujourd’hui, s’apprête à affronter Bozizé lors des élections présidentielles prévues en 2011. Tandis que Jean-Pierre Bemba se trouve aujourd’hui devant la barre pour répondre des exactions de ses hommes du MLC. Venus intervenir sur la demande de Patassé. Mais, dores et déjà, d’entrée de jeu, l’ancien vice-président congolais a opté de plaider non coupable des faits lui reprochés en tant que supérieur hiérarchique, donc responsable de ses troupes.

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