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Dongo ressemble toujours à une cité fantôme

AFRIQUE REDACTION | conflit armé | RDC | Mise à jour le Jeudi 24-12-2009 à 17H45

 

Douze jours après l’entrée des FARDC, les habitants de la cité de Dongo, située à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Gemena, hésitent toujours de rentrer au bercail. Par contre, à Bozene, 80 Kilomètres au sud-ouest de Gemena, la population revient à compte-gouttes. La majorité reste encore dans la forêt, a constaté radiookapi.net

Le marché de la cité désert, à Dongo

La population de Dongo reste campée à Eboko, au Congo Brazzaville. Pendant la journée, certains habitants reviennent pour voir leur maisons ou champs et retraversent la rivière Lubangi. «Les jours passés, nos n’avons personne pour nous protéger. Donc, il n’avait pas moyen de traverser pour venir prendre du manioc, du maïs, de la canne à sucre, etc. Mais, depuis que les militaires ont été déployés ici, nous traversons pour nous approvisionner en produits vivriers. Nous souffrons beaucoup à Eboko. Maintenant, nous devrons rentrer pour vivre normalement à Dongo, a déclaré un habitant de Dongo, Benjamin Ebedi, sur le pont de rentrer à Eboko.

Tracasseries militaires à Bozene

La situation est différente à Bozene où 40 % de la population est de retour, selon le commissaire du district du Sud Ubangi. Mais, pour la Société civile, il n’y a même pas 1000 personnes qui sont revenues à la cité. Ceux qui sortent de la forêt y rentrent à la tombée de la nuit, ajoute-t-elle.

«La situation est vraiment déplorable ! Je ne peux pas vous décrire toutes les conditions de vie dans la forêt. Les gens dorment à même le sol. Ils ont tout perdu, leurs maisons ayant été détruites, témoigne le commissaire du district. Dans une adresse, mercredi, il a appelé la population à regagner leur cité.
Entre-temps, les militaires FARDC, déployés sur place, se sont livrés aux actes de tracasseries de la population à Bozene centre. Il y a même eu un cas de viol collectif d’une fille de 18 ans malade de trypanosomiase, selon un habitant de Bozene. «A 3 kilomètres sur la route Mugalo, d’autres militaires ont fait des tracasseries contre les civils. Puisque leur véhicule était tombé en panne, mardi, ils n’ont pas pu continuer jusqu’à Dongo. Mais, ils sont restés sur notre petit marché de Bozene…(NDLR : ces militaires ont arraché poules, coqs et canards des habitants). C’était difficile ! Les gens ont fui de nouveau», a-t-il déclaré.

Ces informations sont confirmées par le chef de secteur de Bozene et le commissaire de district du sud Ubangi.

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