Elections 2011 - Dérapages policiers : Kanku Kabengele inquiété le 9 décembre à Bumbu

Crée le 27-12-2011- 09h40 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 27-12-2011 10H10 AFRIQUE REDACTION PAR: LE POTENTIEL

Appelés à assurer l’ordre public le jour de la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle par la Commission électorale nationale indépendante, les éléments de la Police nationale congolaise se sont illustrés par des bavures inacceptables. Dans un communiqué de presse daté du 13 décembre 2011, le Forum pour la démocratie et la bonne gouvernance (F.D.B.G), une ONG de la défense et protection des humains, de réarmement moral, de la culture démocratique et bonne gouvernance, se dit très préoccupé par la situation sécuritaire des habitants de la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Et cela, dès le lendemain de la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle 2011.

A titre illustratif, cette ONGDH relève le cas de l’attaque à la grenade lacrymogène qui a visé les membres de la famille de M. Kabengele Mamba S. le 9 décembre 2011. Cela s’est passé aux environs de 16h30’ à sa résidence située au n° 92 de la rue Kiri dans la commune de Bumbu, quelques instants seulement après la publication des résultats.

A cet instant, selon ce communiqué signé par le secrétaire exécutif de l’ONG F.D.B.G., l’un des enfants répondant au nom de Kanku Kabengele, qui se trouvait dans le salon en compagnie d’autres membres de la famille, a vu surgir des individus en tenue de la Police anti-émeutes, munis d’armes à feu.

Sans crier gare, l’un d’eux s’est démarqué pour dévisser une grenade qu’il a lancée dans la maison en criant : « Bino bato ya opposition bokosila, bosala makasi ! ». Comme il fallait le craindre, l’explosion de l’engin a provoqué des complications respiratoires chez les occupants de la parcelle. Les plus exposés ont été les enfants, dont l’âge oscille entre 3 et 8 ans, qui ont subi des lésions corporelles et des brûlures. La scène qui s’est déroulée en quelques secondes a causé un choc psychologique, surtout chez les enfants qui ne pourront pas s’en remettre de sitôt.

Comme si cela ne suffisait pas, il y a eu une deuxième tentative d’attaque durant la nuit de la même date. Action qui a été déjouée grâce à la vigilance des occupants de la parcelle qui ont crié fort pour alerter les voisins. C’est ce qui ressort des informations recueillies par cette ONGDH sur place.

Selon le F.D.B.G., cette attaque apparemment ciblée le jour de la publication des résultats de l’élection présidentielle suscite beaucoup d’inquiétudes et de questions dans cette famille au sujet de la motivation des commanditaires. Car, poursuit-elle, d’autres membres de la famille, en l’occurrence MM. Ndombi Kabengele et Mbuyi Kabengele, ont été victimes respectivement d’une tentative d’enlèvement et d’une balle tirée au genou par un policier dans des circonstances qui n’ont jamais été élucidées. Une plainte a même été déposée auprès des autorités compétentes dans l’espoir de lever un pan de voile de ce mystère.

Pour terminer, le F.D.B.G. dénonce avec la dernière énergie ces actes d’intolérance, et appelle la Police nationale congolaise à faire plus d’attention sur ses éléments incontrôlés qui ternissent l’image de la République démocratique du Congo.