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16 Décembre 2010
Créé le 16 -12-2010 à 08 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDCongo | Mis à jour le jeudi 16 -12-2010 à 08h00 | PAR : LE POTENTIEL
Des actions d'éclat aux senteurs électoralistes se multiplient entretemps pour mieux conditionner les électeurs en prévision des prochains scrutins.
De retour à Kinshasa, après trois ans passés à l'extérieur du pays pour des raisons médicales, Etienne Tshisekedi est vite passé à l'offensive. Ses premiers mots, prononcés au quartier général de son parti, auraient, d'après maints observateurs, une forte consonance propagandiste. Il avait, certes, appelé ses partisans à voter massivement pour lui. Le leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (Udps) a récidivé à l'ouverture du premier Congrès de son parti en déclarant, cette fois-ci, que la RDC, sous la houlette de l'actuel régime, avait « raté son virage vers le changement ». Pour le « sphinx de Limete », tous les fléaux décriés par le passé subsistent avec une ampleur encore plus inquiétante aujourd'hui. D'où, son option de briguer la magistrature suprême en réponse aux cris de détresse du peuple congolais longtemps meurtri.
Un discours croustillant plutôt mal digéré par la famille politique du chef de l'Etat qui, par la voix de Lambert Mende Omalanga, a vivement réagi en critiquant la campagne électorale précoce à laquelle se livre l'Udps. D'après le ministre de la communication et des médias, Etienne Tshisekedi « qui n'a pas l'excuse de l'ignorance », aurait violé la Constitution en invitant ses militants à voter pour lui, et ce, en l'absence d'une loi électorale censée fixer les règles du jeu. Des esprits avertis font cependant observer que le parti présidentiel n'est pas, non plus, à l'abri des critiques. Sous couvert des matinées politiques à fort relent exhibitionniste, le Parti du peuple pour la reconstruction et le progrès social (PPRD) s'affiche souvent de manière ostentatoire en déroulant tout son armada de campagne, constatent-ils. Calicots, T-shirts à l'effigie de Joseph Kabila, slogans, chants et danses, etc., accompagnent souvent ces activités au grand dam d'autres partis politiques aux ressources limitées.
Au même moment, constate-t-on, tous les cadres du parti présidentiel représentant les différentes fédérations multiplient auprès de leurs bases respectives, des actions sociales au nom du parti. « L'intention est claire. Il s'agit de conditionner déjà les électeurs potentiels en prévision de prochaines élections », se convainc un analyste. Lors de la célébration de son douzième anniversaire à la Foire internationale de Kinshasa, le Mouvement de libération du Congo n'a pas, non plus, dérogé à la règle en appelant les Congolais à une adhésion massive à son programme d'alternance. Entretemps, les partis politiques affiliés à telle ou telle plate-forme électorale, donnent de la voix en battant campagne en faveur de leurs regroupements politiques respectifs. L'apport de chaque leader politique est jaugé en fonction de sa capacité de mobilisation et au prorata de nouveaux adhérents qu'il draine derrière lui.
Les groupes musicaux sont également mis à contribution pour galvaniser la base au profit d'un candidat déclaré. « Dans la foulée de la marche internationale des femmes organisée dernièrement à Kindu, ou encore, de la clôture des assises de l'université de Kisangani, le PPRD s'est servi de deux grandes icônes de la musique jeune comme porte-voix pour mieux distiller son message de pré- campagne », affirme un analyste. Dans l'attente d'une loi électorale et de la mise en place de la Commission électorale nationale indépendante, les acteurs politiques se livrent une guerre à distance via des actions d'éclat aux senteurs électoralistes.
Alain Diasso