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27 Décembre 2010
Créé le 27-12-2010 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le Lundi 27 -12-2010 à 07 h40 | PAR : LE POTENTIEL
La fin de l’année 2010 est caractérisée en République démocratique du Congo par une particulière surchauffe généralisée et incontrôlée des prix des biens et des services sur le marché, dont le pic se situe en cette période de la Nativité et du Nouvel An.
Tous les secteurs de la vie nationale ne sont pas épargnés par l’augmentation généralisée et incontrôlée des prix de biens et services.
« Les cartons de poulet et de viande ont augmenté de 5 à 7 mille francs congolais (entre 5.5 USD et 7.7 USD). Le chinchard, très prisé par les Kinois, a presque disparu. Même la semoule de maïs de 25 kg, don du Japon à la RDC livrée aux grossistes, est passée de 9 mille (10 USD) à 24 mille Francs congolais (26.6 USD). Le sac de riz de 25 kg est passé de 19 000 (21.1 USD) à 25 000 Francs congolais (27.7 USD) », ont témoigné des détaillants interrogés au marché Somba Zigida, dans la commune de Kinshasa.
Il appert que les efforts parfois mitigés ou presque explicites, que les autorités ont entrepris dans le sens d’infléchir cette hausse généralisée à la limite d’une inflation qui ne dit pas son nom, ont décliné sur une propension tranchée à la hausse de la part des opérateurs économiques.
« Les prix ont augmenté. Le carton de chinchards 20 plus, qui se vendait à 66.000 Francs congolais (73.3 USD), revient aujourd’hui à 85.500 Francs congolais (95 USD). Les cartons de poisson en provenance de Brazzaville sont vendus à 90.000 Francs congolais (100 USD) », ont-ils précisé.
Les prix ont subi une majoration effrénée au risque de couper l’envie de vivre aux consommateurs à Kinshasa et dans d’autres villes du pays. La même flambée des prix de vivres étant aussi observée à Lubumbashi, au Katanga.
« Une rame de poisson chinchard, communément appelé Thomson, est passée de 19.000 FC(20,6 USD) à 22.000 FC (23,9 USD), un bidon de 20 litres d’huile de table de 32 000 FC (34,7 USD) à 36 000 FC ( 39,1 USD), un sac de riz de 50 kilos se négocie actuellement à 52 000 FC (56,5 USD) contre 50 000 FC (54,3 USD) il y a peu, et celui de farine de froment de 25 kilos coûte 22.000 FC (23,9 USD) alors qu’il se vendait à 17. 500 FC (19 USD) », rapporte Radiookapi.net.
Si certaines voix tentent de faire un rapprochement entre cette surchauffe et la récente hausse du prix du carburant sur le marché congolais, des experts en conjoncture économique soutiennent que « le niveau de l’actuelle augmentation des prix ne pourrait être lié au seul prix du pétrole et autres dérivés révisé à la hausse dernièrement ».
Pour eux, « c’est plutôt et de façon très probable l’absence de volonté réelle au respect des normes et exigences, de la part de beaucoup d’opérateurs économiques en matière de fixation des prix, qui explique de manière pertinente cette déplorable situation qui condamne la population congolaise à un sort de survivance incertaine ».
IDENTIFIER ET SANCTIONNER LES COUPABLES
Dans ce contexte festif de fin d’année, tout ce qui peut couvrir les besoins primaires, secondaires et autres de l’homme est frappé de hausse généralisée des prix.
Même les produits de substitution alimentaire de base à haute portée sociale, comme le pain, n’ont pas échappé à la hargne d’augmentation des prix. Pourtant, les prix de vente du pain, à l’instar de ceux de l’Usine de panification de Kinshasa, n’ont pas bougé d’un iota. Ils sont restés stables depuis plusieurs années.
Malheureusement, des vendeuses et vendeurs véreux profitent du contexte festif pour spéculer à la hausse sur le prix pourtant formellement stable de l’Usine de panification de Kinshasa. Celle-ci, comme tant d’autres opérateurs économiques respectueux des exigences en matière de fixation des prix de leurs biens et services, résiste aux fortes tentatives d’augmenter les prix en cette fin d’année.
A toutes fins utiles, une enquête officielle devrait contribuer à identifier et à sanctionner tous ceux qui sont à la base de l’augmentation généralisée et incontrôlée des prix de consommation courante, dont la victime principale reste toujours le peuple congolais.