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Fleuve Congo: l'expédition a bel et bien démarré

 Créé le 02-05-2010 à 08h00 | AFRIQUE REDACTION | EXPEDITION | RDC | Mis à jour le Dimanche 02-05-2010 à 08h05 Par : RTBF

 

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L'expédition Boyekoli Ebale Congo, menée conjointement par le Musée royal d'Afrique et l'université de Kisangani n'était finalement pas maudite... Les deux bateaux des scientifiques ont fait leur première escale, à Yaekela, un village de quelques centaines d'habitants à huit heures de navigation de Kisangani.

 

Ils ont bien cru par moment qu'ils n'y arriveraient pas. En début de semaine, les organisateurs commençaient sérieusement à douter du bon déroulement de l'expédition. Les scientifiques qui auraient dû arriver vendredi passé n'avaient toujours pas pu monter dans l'avion, à cause de problèmes techniques. Le matériel scientifique qui était, lui, bien arrivé, restait inaccesible, bloqué à la douane de Kisangani, les autorités refusant de le dédouaner. Enfin, un des trois bateaux étaient toujours bloqué à hauteur de Mbandaka par des rebelles. La situation aurait difficilement pu être plus critique.

 

Les journalistes, arrivés, quant à eux, à temps, attendaient, en assistant, comme quasi seuls représentants de la Belgique aux différentes cérémonies officielles.

 

Mardi, tout a fini par se débloquer, comme par miracle. Un premier groupe de scientifiques a pu partir vendredi de Kisangani, pour descendre le fleuve Congo, direction Kinshasa. Un deuxième groupe, arrivé par un deuxième avion ce vendredi à Kisangani a rejoint ce samedi soir, le premier bateau, à Yaekela, un village de quelques centaines d'âmes.

 

Une arrivée remarquée

Une centaine de scientifiques et de journalistes dont deux tiers de mindele (les blancs) sur de grands bateaux ne passent évidemment pas inaperçus sur un fleuve où ne naviguent presque que des pirogues, et dans un village qui ne compte que quelques centaines d'habitants. Une pirogue est donc partie en éclaireur, avec à son bord, un médiateur de l'Université de Kisangani qui parle la langue locale, en l'occurence, le lingala. Trois quarts d'heure plus tard, il était de retour. Nous étions bien accueillis et un emplacement avait été proposé par le chef du village pour que nous puissions installer le campement. Sous le regard intrigué de centaines de paires d'yeux, enfants et parents, nous avons monté en une demi-heure une quarantaine de tentes. "Depuis ma naissance, je n'ai jamais vu cela,explique Dieudonné Licka, un habitant du village. Depuis les années quatre-vingts, nous n'avons plus vu un seul touriste blanc ici. Et même à l'époque, les touristes ne faisaient que passer en pirogue. Ils ne s'arrêtaient pas chez nous."  Dieudonné, comme Jean, un vieil habitant du village ont d'abord été très surpris par l'arrivée du bateau. Ensuite, des rumeurs ont commencé à circuler : nous étions soit-disant venus pour piller les ressources du village. Mais très vite, le chef du village a rectifié le tir, et quand les villageois ont appris que ce bateau avait à son bord des scientifiques, venus faire des travaux de recherche sur la biodiversité présente dans et autour du fleuve Congo, ils ont été rassurés, et même heureux, d'accueillir l'équipe. "A partir d'aujourd'hui, comme les travaux scientifiques ont commencé, nous sommes contents, nous n'avons jamais vu pareille chose au village,explique Jean Bolio. Nous prions Dieu pour que ce que les gens puissent trouver ce qu'ils sont venus chercher dans la forêt, et si l'expédition pouvait aider pour qu'au niveau du village, nous en profitions."

 

Un travail scientifique démarre sur les chapeaux de roues

Bien décidés à rattrapper les quelques jours de retard pris par l'expédition, les botanistes, les biologistes spécialisés en recherche de parasite, les géologues, les linguistes étaient dès le petit matin à pied d'oeuvre. Poser des pièges dans la forêt, placer des filets dans le fleuve Congo, les tâches en ce premier jour étaient multiples et se sont bien déroulées. De retour au camp, certains scientifiques ont déjà commencé à disséquer quelques poissons, entourés par des dizaines d'enfants, curieux. Les adultes du village ne sont pas en reste. Ils viennent aussi poser des questions à ces équipes mixtes de scientifiques : presque chaque spécialiste belge a son équivalent congolais.

 

L'expédition a donc bel et bien démarré. Après ces 5 jours à Yaekela, elle continuera sa route vers Bumba en laissant derrière elle les petits problèmes de démarrage.

 

RTBF

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