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France - Afrique : La maîtresse Calixthe Beyala reprend sa plume avec ‘’ le christ selon l’Afrique’’

Crée le 8-04-2014  - 00H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ETINTERNATIONALE  Mis à jour mardi le  08-04-2014 - 00H25 PAR : ARTV NEWS

Calixthe_Beyala.jpg

 

Comment lire un Roman écrit par une personnalité publique sans l’assigner au personnage ? Nous savons que très souvent en France et dans la zone francophone d’Afrique, on aime étiqueter, mettre des gens dans des catégories. Par exemple, un Homme politique peut difficilement, voire jamais, se convertir en romancier reconnu, même s’il a du talent... Ceci parce qu’on ne le considérera pas comme tel et le ramènera toujours sur ses positions politiques passées.

Avec l’ouvrage '' le christ selon l'Afrique ‘’, les éditions Albin Michel, les médias et autres panels de communication annonçaient au mois de mars le retour, après quelques années d'absence, de Calixthe Beyala dans son monde littéraire.

Le titre surprendra certain, interrogera d'autres, et pourra faire peur aussi. Mais est-ce une bible à la Calixthe ? Est-ce une autobiographie ? Est-ce un manuel politique ? Règle-t-elle ses comptes avec qui que ce soit ? Non Non, c'est juste un Roman. C'est la vie de Boréale qui est juste magnifiquement conté par celle qui est la femme d'Afrique noire, la plus titrée dans le monde de la littérature française.

J’ai lu trois fois ce livre avant de me l’approprier complètement :

1èrefois : J’avais en image dans ma tête, une Calixthe Beyala en femme battante très au fait des causes de la femme. Cela me bloquait, car je n’aime pas lire en étant dirigé. J’aime me faire ma propre opinion quand je lis.

2ième fois : je n’arrivais pas à enlever de ma tête, une Calixthe Beyala très défenseure de la cause noire, j’avais fort peur de me retrouver dans des textes politiques qui appelleraient à un certain dogmatisme.

3ième fois : J’ai eu la bonne idée d’enlever de ma tête l’auteure, Calixthe Beyala, et j’ai réessayé la relecture du livre en faisant attention de séparer l’auteur et l’ouvrage. Le résultat est magnifique. J’ai adoré lire les aventures de Boréale. Le vocabulaire, quelquefois élémentaire, de cette jeune fille mérite le personnage que l’on lui a assigné et nous rappelle sans hésiter les beautés de l’Afrique. Ce livre traite plusieurs sujets. Je ne me suis pas lassé en savourant par la lecture cet œuvre.

Quelques extraits les plus insolites ou humoristiques :

  • Mon cœur est en congé maladie

  • Sylvie était très française dans son pantalon en lin blanc

  • Qu’une employée couvre la tête de son patron d’asticots à l’ombre des poubelles était concevable, mais devant lui, c’était de l’ordre de la faute professionnelle sans indemnités de licenciement et recours aux prud’hommes.

  • Tu veux une escalope du chef accompagnée d’alokos ? Un riz de veau à la mangue sauvage ? des spaghettis bolognaise sauce claire ?

Michel Tagne Foko
Ecrivain / Chroniqueur
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F
<br /> Merci Mr KABONGO pour ce résumé<br /> <br /> <br /> Je suis content de cet article<br />
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P
<br /> <br /> <br /> Ce roman truculent est sorti de chez l'éditeur le 27 février. Le 28, je l'achetais à la Fnac des Hall à Paris. Que le livre soit déjà disponible, la vendeuse ne semblait<br /> pas me croire. C'est elle qui avait tort. Le roman était déjà au rayon, sous sa robe de couverture qui lui donne de l'allure et un rien de distinction. J'étais le premier à l'acquérir. Du<br /> moins selon les dires de cette vendeuse. C'est le titre qui <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> m'a interpellé,et orienté vers ce livre. Dès que j'ai posé les yeux sur les premières pages, j'ai compris de quoi il s'agissait. Un réel décalage, qui ne m'a pas<br /> nécessairement déplu. Au contraire. Calyxthe Beyala n'étant pas théologienne ni même, à ce que j'ai vu, specialement lectrice de la Bible. Le phénomène qui fait mériter ce titre au roman est<br /> la religion de catastrophe qui enveloppe l'Afrique noire, qui l'envoute même, pour être plus clair. C'est un univers chaotique. Il en est de même de l'économie quotidienne faite des liens qui<br /> tantôt tiennent et tantôt se relachent; des alliances possibles mais également des mésalliances toujours surprenantes, souvent injustifiées. Notre romancière cultive un réalisme de regard,<br /> une thérapie du notre qui délivre des désillusions. La description des situations affectives, sentimentales, symboliques et idéologiques; la confusion joyeuse entre les logiques de don et<br /> celle de l'obligation; les calculs sordides, nihilistes, y compris dans l'intime, de soi à soi, de soi aux autres, à comencer par la famille directe : un monde en convulsion ! Pourquoi<br /> l'enfant de Boreal, attendu comme un messie, vient au monde sous une peau métisse? Pour cette fille intérieurement perturbée, sentimentalement déboussolée, c'est juste un parfait acte manqué.<br /> La relation avec ce diplomate-africaniste (français, il aurait pu être suisse ou espagnol...) est l'un des rares moments où Boréal est sujet. C'est elle qui commande. C'est elle qui mène la<br /> danse et dispose du blanc dans cet événement. Elle est au contrôle. Elle n'est pas qu'un utérus pour le spame géniteur d'un oncle richissisme,mais propriété de sa femme : la propres tante de<br /> Boréal. Beyala n'éprouve pas le besoin de nous dire pourquoi cette situation est extérieure à l'inseste. En l'espace d'une nuit, la fille a posé un acte radical, avec l'espoir visiblement de<br /> fonder une rutpture d'avec sa tante , tout qu'il fallait pour rompre avec la tante, commanditaire cynique de la grossesse et son "époux" le géniteur désigné pour l'insémination de la chose<br /> dans le ventre de Boréal! Mais la progéniture tant espérée ne sera pas de ce détournement de l'inseste. Oui, c'est toujours la même chose, y compris dans la Bible : là où l'homme peine à<br /> disposer, Dieu aussi peine à disposer. L'enfant est là. Mais lon ne sait d'où il est venu. Une trahison dans toute sa splendeur, qui aurait pu libérer Boreal du contrat de cession de son bébé<br /> à sa tante infertile. Mais non, celle-ci réclame l'enfant et l'aime encore plus. L'oncle cocufié n'est pas en reste. Un retournement de la sitation, qui fait de cet adultérin est le bébé<br /> "aimé" par tous, revendiqué claniquement par le vieux couple, mais déjà visséralement dans le coeur maternel insondable de Boréal elle-même et qui, avec une détermination intraitable, semble<br /> définitivement afrachie des liens de dépersonnalisation figurés par sa famille! Celle-ci n'a donc pas eu le choix : aimer et réclamer l'enfant de cette sexualité ludique ou rester prisonnière<br /> d'un projet d'engendrement entièrement mercantile. La famille n'aura même pas le temps de faire le deuil de ses plans cupides. Sauf si, Beyala ne nous le dit pas, son rapport à ce bébé est<br /> déjà une stratégie bien ficelée ,une manière de ne pas lacher Boréal et son utérus...! En attendant, Boréal a donné un sens à sa vie; son bébé devenu sa seule raison d'être, son Christ en<br /> somme. Le style et la richesse lyxicale du roman son remarquables. Il y a des particularismes beyaliens, que l'on est pas forcé d'aimer. Le redoublement fréquent, trop fréquent peut-être, de<br /> mots synonymiques; l'usage assez constant des phrases jumelles; beaucoup de répétition de mêmes idées et avec effet redondance, mais quelquefois cela donne une percutence indéniable au texte.<br /> C'est tout le chaos de l'Afrique qui nous est brossé dans ce recit beau, enlevé et sincère.Si mon employeur pouvait me donner un congé d'un mois, je tenterais une lecture théologique et<br /> entrhopologique de ce roman. Bravo Madame Beyala.<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Monsieur à travers votre,ça me donne envie d'aller tenter mon expérience dans mon FNAC su coin...J'ai hate ! Merci<br />
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P
<br /> Ce roman truculent est sorti de chez l'éditeur le 27 février. le 28, je l'achetais à la Fnac des Hall à Paris. Ma vendeuse ne semblait pas me croire. C'est qui avait tort. le livre était déjà au<br /> rayon. J'étais le premier à l'acquérir. Du moins selon ses dires. C'est le titre qui m'a interpellé, mais dès des premières pages, j'ai compris de quoi il s'agissait. Un réel décalage, qui ne m'a<br /> pas déplu. Au contraire. Beyala n'étant pas théologienne ni même, à ce que j'ai vu, specialement lectrice de la Bible. Le phénomène qui fait mériter ce titre au roman est la religion de<br /> catastrophe qui enveloppe l'Afrique noire, qui l'envoute même, pour être plus clair. C'est un univers chaotique. Il en est de même de l'économie quotidienne faites des liens qui tantôt tiennent<br /> et tantôt se relachent; des alliances possibles et des mésalliances à la fois surprenantes et qui se laisse deviner. Le réalisme du regard sans désillusion, la description des situations<br /> affectives, sentimentales et symboliques, la confusion joyeuse entre les logiques de don et celle de l'obligation, les calculs y compris dans l'intime familiale : un monde en convulsion !<br /> Pourquoi l'enfant de Boreal, attendu comme un messie, vient au monde sous une peau métisse? Un parfait acte manqué, tout ce qu'il fallait pour rompre avec la tante et l'oncle, commanditaire et<br /> géniteur de cette grossesse. Une trahison qui aurait libérer Boreal de contrat de cession de son enfant à sa tante infertile. Mais non, celle-ci réclame son enfant et l'aime encore plus. L'oncle<br /> cocufié n'est pas en reste. Un retournement de la sitation, qui fait de cet adultérin est bébé aimé par tous, revendiqué claniquement  par le vieux  couple à Boréal avec une<br /> détermination intraitable. Mais pour celle-ci, le choc de découvrir les conséquences de ses aises en matièrees d'une sexualité plus ludique que familiale est surmonté immédiatement par l'enfent.<br /> Qui devient son unique espoir, sa seule raison d'être, son Christ en somme. Le style et la richesse lyxicale est remarquable. Il y a des particularismes beyaliens, que l'on est pas forcé d'aimer.<br /> Le redoubler de mots, l'usage des phrases jumelles, beaucoup de répétition des même idées et des mêmes mots avec redondance. Le chaos de l'Afrique nous est communiqué  dans ce recit beau,<br /> enlevé et sincère.Si mon employeur pouvait me donner un congé d'un mois, je tenterais une lectur théologique et entrhopologique de ce roman. Bravo Madame Beyala.  <br />
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