5 Janvier 2012
Crée le 05-01-2012- 12h25 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 05-02-2012 12H25 AFRIQUE REDACTION PAR :LE PHARE
Présenté comme un des grands perdants des élections législatives dans la province du Sud-Kivu et plus précisément dans la circonscription électorale de Kabare, Modeste Bahati Lukwebo vient de briser le silence. Ce cadre de la Majorité Présidentielle, démissionnaire du PPRD il y a quelques mois pour créer son propre parti, l'AFDC, est monté au créneau le week-end pour dénoncer la fraude électorale qui a tout chamboulé dans son territoire d'origine.
Il a cité nommément deux responsables du gâchis : le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, président du bureau de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) et le Gouverneur de la province du Sud-Kivu, Marcellin Cishambo. Au premier, il reproche d'avoir fermé les yeux sur les manipulations des résultats des élections législatives à Kabare afin de lui barrer la route de l'Assemblée Nationale. Modeste Bahati déclare à qui veut l'entendre que Daniel Ngoy Mulunda l'a déçu et portera à jamais, sur sa conscience, la responsabilité du tripatouillage des résultats pour le faire couler.
Quant à Marcellin Cishambo, il lui impute des pressions et menaces exercées sur des agents de la CENI pour faire passer en tête les listes des candidats de la DCF/N, au détriment de celles de son parti, l'AFDC. A l'en croire, la Démocratie Chrétienne Fédéraliste n'aurait pas dépassé la barre de 3.000 voix le 28 novembre 2011. Selon l'ancien questeur du bureau de l'Assemblée Nationale, un agent de la CENI arrêté puis condamné à deux ans de prison pour falsification des résultats des législatives au profit de la candidate Eliane Kabare aurait fait, à partir de sa cellule, des révélations accablantes au sujet de la magouille entretenue autour de la compilation des résultats des législatives à Kabare.
Modeste Bahati réclame justice car convaincu d'avoir largement gagné dans les urnes.
Cette sortie du bois de ce membre de la Majorité Présidentielle, associée à celle d'autres caciques de la même famille politique, ne fait que renforcer la thèse des fraudes massives ayant marqué les élections aussi bien législatives que présidentielle du 28 novembre 2011. Ainsi, les compatriotes qui exigent l'annulation pure et simple de ces scrutins et le retour à la case départ n'ont pas tort.
Kimp