25 Décembre 2010
Créé le 25 -12-2010 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDCongo | Mis à jour le samedi 25 -12-2010 à 07 h40 | PAR : OBSERVATEUR
Les habitants du territoire d'Irumu, dans la Province Orientale, usagers de l'axe routier Soke-Kagaba, sont soumis à payer la taxe par des éléments armés non autrement identifiés aux barrières érigées à cet effet, rapporte le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Une fois de plus cette situation inconfortable pour la population obligée malgré elle à s'exécuter, démontre l'absence de la sécurité et surtout l'absence de l'autorité de l'état sur certains endroits du pays encore sous le contrôle des bandes armées.
Inutile de préciser que, outre le fait de payer des taxes illégales, les habitants ce territoire situé au sud de Bunia, font également l'objet de plusieurs exactions et traitements inhumains de la part des groupes rebelles dans cette partie du pays.
Pour mettre fin à cette tragédie, les autorités du gouvernement provincial et central doivent parer au plus pressé en déployant des éléments de la Police nationale congolaise (PNC) pour contrôler le terrain et sécuriser la population et leurs biens.
Les rebelles ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (LRA) continuent à troubler la paix sociale dans le territoire de Haut Uélé. Ils ont de nouveau fait parler d'eux en opérant deux attaques le 12 décembre courant dans la région de Faradje et provoquant le déplacement de plus au moins 1000 personnes dans les localités d'Alimoke, Djabir et Faradje.
Dans le but de combattre d'autres hors la loi ou dans le cadre d'une opération militaire contre les groupes rebelles, les Forces de la République démocratique du Congo (FARDC) ont demandé aux villageois de Lema et de Takadje d'évacuer leur village pour leur propre sécurité.
Toutes ces personnes ainsi jetées sur la route, vivent actuellement dans des familles d'accueil et ont des besoins en vivres et en articles non alimentaires, indique le bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Dans le même registre, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) compte utiliser la piste d'aviation d'Ango, dans le district du Bas-Uélé, pour l'acheminement des intrants aux populations dans le besoin. Une action qui rentre dans le cadre de son projet de sécurité alimentaire. Pour ce faire, souligne-t-on, cette piste nécessite au préalable une réhabilitation.
La sonnette d'alarme est tirée par les humanitaires sur la situation de plus ou moins 600 personnes déplacées vivant dans le site de Bukiringi, dans le sud du territoire d'Irumu. Elles ont des besoins en eau, hygiène et assainissement. Il n'existe, souligne-t-on, que deux toilettes et une source d'eau en plus non aménagée pour toute cette population. C'est qui est inconcevable pour des populations qui savent qu'elles ont besoin des latrines. Sont-elles vraiment incapables de s'aménager des latrines, des sources d'eau. Si oui, il y a lieu de croire qu'il y'a quelque chose de casser en nous quand nous devons toujours tout attendre des autres même pour nos besoins les plus élémentaires.
Dans l'entre temps, les humanitaires déplorent la rupture de stock d'intrants pour la vaccination de routine (DTC) et contre la poliomyélite à l'échelle de toute la province. Pour ne rien arranger à cette situation, des contraintes logistiques ne permettant pas d'acheminer les intrants de Kinshasa à Kisangani.
Par ailleurs, la réhabilitation en cours de la route Niania, dans le territoire de Mambasa (Ituri)-Isiro, dans le territoire de Rungu (Haut Uélé) suscite de l'espoir. Elle permettra en outre aux humanitaires d'atteindre les districts de Haut Uélé et de Bas Uélé par route à partir de Bunia. La réalisation de cet ouvrage est financée par le Fonds national d'entretien des routes (FONER) à hauteur de 300 000 dollars américains.
Dovin Ntelolo Diasonga