" Kabila ": Négocier aujourd’hui ou s’enfermer dans un piège

Le quotidien «LE POTENTIEL» avait donné l’alerte dans son édition du vendredi 17 décembre (Lire article ci-dessous sur Congo futur). Il ne s’est pas passé une semaine que la première sanction américaine est tombée contre la RD-Congo. Le président Barack Hussein Obama a décidé en personne, le 21 décembre, d’exclure notre pays de l’AGOA, a liste qui prend en compte les avancées démocratiques des pays du continent africain. Raison officielle: es violations massives des droits de l’homme à l’Est de la RD-Congo.

La France a aussi embrayé avec es déclarations de son ambassadeur chargé des droits de l‘homme à l’issue d’une visite à Kinshasa. Tous ces éléments mis ensemble montrent que la RD-Congo est entrain d’être listée, si elle ne l’est pas déjà. Quand les Américains mettent en cause Congo futur dans une affaire de blanchiment d’argent au profit du Hezbollah libanais, c’est qu’ils indexent en même temps le régime sans la passivité duquel de telles opérations ne peuvent être matérialisées. Qui laisse faire le terrorisme est traité de la même façon que le terroriste dans la perception occidentale de la lutte contre Quaïda. A Joseph Kabila de comprendre et de donner des garanties, aujourd’hui, à ses partenaires de la communauté internationale. Rien ne sert à répondre par des conférences de presse comme affectionne le faire le ministre de la Communication et Médias là où le rapport de force est de 1 à 100.000. C’est vrai et même légitime que Kabila ne baissera pas la culotte, lui qui a trempé dans le nationalisme de Laurent-Désiré Kabila. Mais le réalisme commande de tenir compte des forces en présence avec la capacité de nuisance de chacune d’elles. Ne pas le faire c’est aller dans un traquenard à la Gbagbo. Surtout qu’il y a un parallélisme de forme entre Kinshasa et Abidjan avec les élections que Joseph Kabila prépare pour l’année prochaine. Exclusion de l’Agoa par ci, coup de gueule de l’ambassadeur français par là, le ton est donné pour un schéma qui risque de se faire sans Kabila, à moins de donner des signaux clairs sur les droits de l’homme et la traque contre les réseaux terroristes. En réalité, les Américains ne s’arrêtent pas à incriminer Congo futur. Au-delà, ils se sont fait la conviction que la RD-Congo est une plaque tournante du terrorisme international par le blanchiment de l’argent sale. Allez-y comprendre. Il n’y a qu’en RD-Congo où a vu un patron d’une banque, Roger Yagi, entretenir en même un casino dénommé Bingo Royal. Sa banque, la Banque congolaise, est placée aujourd’hui sous administration de la Banque centrale du Congo pour banqueroute, une banqueroute que tout le monde a vu venir.

Mattieu KEPA