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5 Avril 2014
Crée le 5-04-2014 - 10H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ETINTERNATIONALE
. Mis à jour samedi le 05-04-2014 - 10H35 PAR : LE POTENTIEL
A l’approche du démarrage du cycle électoral 2014-2016 en RDC, l’opinion s’inquiète de « l’inconstance » qui caractérise l’opposition congolaise ces derniers temps. Une attitude qui ne rassure pas.
Depuis un certain temps, la marmite «opposition politique » bouillonne. Par ci, par là, elle organise des réunions en prévision de prochaines échéances électorales. Ce qui est encourageant, étant donné les enjeux politiques de l’heure. Malheureusement, cette structure politique donne aujourd’hui l’impression d’évoluer en ordre dispersé.
Tout en reconnaissant la liberté d’opinion dont jouit chaque citoyen, l’heure doit, en principe, être en union d’esprit et à travailler à la conjugaison des efforts si l’on tient à conquérir le pouvoir aux prochaines échéances.
Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Le constat qui se dégage plutôt est que l’opposition congolaise a failli à sa mission de défense des intérêts du peuple. L’esprit de lucre guide de plus en plus ses actions. Certains de ses ténors, ayant un pied dedans, un pied dehors, émergent dans des coalitions complices du régime en place. Une telle attitude ne peut augurer un avenir meilleur.
Initiative louable, mais…
Du 31 mars au 3 avril 2014, il vient d’être organisé à Kinshasa la première Convention de la plate-forme sociopolitique « Sauvons la RDC ». Les ateliers et plénières ont débouché sur plusieurs résolutions tendant à renforcer la démocratie, l’Etat de droit et le respect constitutionnel.
Les 59 résolutions qui, pour les partis d’opposition présents à ces assises, constituent notamment une feuille de route électorale qui va de mai 2014 au 20 décembre 2016, auront-elles de l’impact ? C’est cela la crainte. Car tout en adhérant à la plate-forme sociopolitique « Sauvons la RDC », certaines formations politiques se déclaraient non concernées par les résolutions qui seront prises à l’issue des travaux. S’il est vrai que « tolérance » et « liberté de pensée » sont garanties, mais le manque d’unité dans l’action et la non-conjugaison des efforts risquent de compromettre les chances de réussite des résolutions de la première convention de l’opposition.
Rien n’est perdu
Compte tenu de l’urgence du moment, la feuille de route électorale proposée par la CENI, figurant parmi les ponts examinés lors de la session extraordinaire du mois de janvier 2014, est certainement à l’ordre du jour de la session actuelle de mars. Pour ce faire, l’opposition congolaise dispose du temps pour peaufiner ses stratégies en prévision de prochaines échéances électorales. De ce fait, elle doit jouer son rôle de défense des intérêts du peuple conformément aux normes constitutionnelles. Membre ou pas de la plate-forme sociopolitique « Sauvons la RDC », toute opposition politique, ayant l’ambition de conquérir le pouvoir, doit éviter de jouer du régime en place. Autrement, elle n’aurait pas sa raison d’être.
Par moment, l’opposition politique ne joue pas franc jeu La journée, certains de ses membres se déclarent opposants et, la nuit, ils roulent pour le régime en place. Un comportement qui la fragilise davantage.
Les 59 résolutions prises par la première Convention de la plate-forme sociopolitique « Sauvons la RDC » peuvent-elles être bénéfiques? C’est la question que doit se poser toute formation politique qui se dit de l’opposition. Après avoir passées ces recommadations au peigne fin, les partis politiques concernés peuvent apporter des amendements qui mettraient tout le monde d’accord.