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L'UDPS face aux élections 2011 - La base de Matete en désaccord avec Masamba

Créé le 23 -09-2010 à 08h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDCongo  | Mis à jour le jeudi 23 -09-2010 à  08h50 | PAR : OBSERVATEUR

 


Dans un document poignant de 5 pages qu'ils ont fait parvenir lundi dernier à notre rédaction, les parlementaires debout de la section UDPS/Matete ont exprimé leur désaccord face aux déclarations et prise de position de Remy Masamba, coordonnateur du CHOC, et ce, au moment où leur parti traverse une période de forte turbulence et avant les élections de 2011. Déclaration consécutive à une réunion tenue dernièrement à leur siège de Matete.

Les parlementaires debout de Matete, qui s'adressent aux cadres de leur parti à travers Remy Masamba exigent de certains d'entre eux le respect des textes statutaires et règlementaires comme condition sine qua non pour garantir la victoire finale de leur parti.

Ils évoquent, pour justifier leur position, certains faits qui expliquent le climat pas bon enfant qui prévaut au sein de l'UDPS, tel cet accueil froid de la décision n° 088 du 26 février 2010 nommant les membres du CHOC, membres dont certains ont trahi le parti à un moment donné de l'histoire.

Les parlementaires debout de Matete reprochent à Masamba de s'illustrer, depuis sa nomination en tant que coordonnateur du CHOC, par des déclarations et comportements visant, non seulement à favoriser l'intrusion des inconnus au sein du parti, mais aussi la déstabilisation de celui-ci et la dénaturation de la lutte que mène l'UDPS pour l'instauration d'un Etat de droit.

Ils relèvent, dans leur analyse que le CHOC a emboîté le pas au COC de triste mémoire et à certains cadres qui s'étaient engagés de faire de l'UDPS un parti de cadres, torpillant ainsi la base. Comment expliquer qu'une déclaration comme la suivante vienne d'un membre du secrétariat national s'adressant à la base : " L'heure de l'UDPS parti du peuple est révolue. Ou vous êtes d'accord avec le secrétaire général, ou vous restez chez vous à la maison ", se sont-ils indignés.

Mais, pour les plaignants, la déclaration la plus révoltante est celle faite par Masamba lors de sa dernière conférence de presse : " L'UDPS a besoin des autres cadres pour qu'ils soient candidats aux prochaines élections ". Une façon, pensent les parlementaires debout de Matete, que les élections exigeant beaucoup d'argent, ceux qui en ont peuvent être embauchés à l'UDPS et se faire désigner candidats. Et la base qui a tant souffert, qui a payé un lourd tribut ne pourra que battre campagne pour ces intrus ! Pour rejeter totalement cette idée d'embaucher n'importe qui, ils demandent à Masamba où se trouvent Makina, Bomboko, Bumba et consorts qu'il avait amenés au secrétariat national ?

 

Alliances, oui mais…


S'agissant des alliances avec d'autres partis ou des plates-formes, les parlementaires debout renvoient Masamba aux résolutions du conclave tenu du 18 au 26 juillet 1994 au Centre Bondeko, l'UDPS ayant été appelée à cette époque à se choisir des partenaires réellement engagés à la cause de la libération du peuple. Ils ont évoqué à ce sujet l'article 11 point 13 de leurs statuts qui stipule : " favoriser la coopération du pays et du parti avec les Etats et les associations ou organisations qui prônent la paix, la démocratie, la justice, la liberté et le progrès social. "

Ensuite, ils exigent : que la base soit réellement représentée lors du congrès qui va se tenir, conformément aux statuts, que tous ouvrent les yeux pour que Tshisekedi ne dirige pas le pays avec une majorité de vautours et de mercenaires. Ce combat que mènent les parlementaires-debout de l'UDPS/Matete s'inscrit dans la droite ligne de la lutte que mène E. Tshisekedi, lui qui s'est prêté dernièrement aux questions du magazine Notre Afrik. Invité à dire si l'UDPS, son parti, compte encore aujourd'hui sur l'échiquier politique congolais, Tshisekedi a déclaré : " Ah oui, évidemment l'UDPS compte énormément en RD Congo. C'est un parti de masse, fortement enraciné dans l'histoire de notre pays. Tous les autres partis sont des formations politiques artificielles, sans vision, et qui vont disparaître un jour ou l'autre. "

Cette déclaration de Tshisekedi vaut également comme réponse à ces cadres véreux qui veulent faire de l'UDPS non pas un parti de masse, mais de cadres.

V. Wakudinnga

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