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13 Juin 2014
Crée le 13-06-2014 - 08H05 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER.. BONGOS | SITE
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. Mis à jour vendredi le 13-06-2014 - 08H40 PAR : ARTV NEWS
« Nos objectifs sont de renforcer les liens entre les organes de la Francophonie, stimuler la présence francophone au sein des organisations internationales, y défendre le français et la diversité culturelle, mettre en réseau les francophones et organiser la coordination d’actions communes » a déclaré M Dominique Hoppe, président d’AFFOImonde. En effet M Hoppe déploie des efforts considérables dans le but de participer au rayonnement du multilinguisme, de l’usage du français, de la pluralité culturelle…
Dans la déclaration précitée, l’accent est mis sur la coordination d’actions communes, le renforcement des liens entre les organes de la francophonie ; la mise en réseau des francophones…Il s’agit là d’un des volets primordiaux et la condition sine qua non de la concrétisation des résultats escomptés d’AFFOImonde.
Cependant, les moyens qui permettront à la langue française de bien se positionner au niveau des organisations internationales doivent être diversifiés et bien ciblés. Qui plus est, les propositions de M Dominique Hoppe sont emblématiques. Ainsi, face à l’appauvrissement linguistique, à la monopolisation de l’anglais, à l’émiettement des moyens de travail qui reflètent l’image d’une société internationale en quête du multilinguisme et du multilatéralisme, des efforts considérables doivent être déployés, à long terme, en vue de réaliser les objectifs escomptés.
Dans un compte rendu de Yann Calbérac portant sur le livre d’Yves Montenay, la langue française face à la mondialisation, les Belles lettres, 2005, l’accent a été mis sur un programme ayant pour objectif de défendre la langue française :
« L’ouvrage se conclut par quelques réflexions en forme de programme pour défendre le français et lui rendre son lustre d’antan. Il faut réformer en profondeur la Francophonie, la rendre plus proche des gens. Surtout, il faut adapter cette institution à la situation actuelle. Le français doit être utilisé comme un vecteur de coopération et susciter des échanges intenses entre le Nord et le Sud, aussi bien pour les échanges scientifiques et universitaires que pour les relations commerciales. C’est seulement en comprenant les défis du monde actuel que le français pourra affronter le XXIe siècle. » Conclut Yann Calbérac.
Certes, l’idée de la diversité est une idée qui renaît. Mais, il sera préférable de voir quels sont les vrais problèmes qui se cristallisent autour de ces dysfonctionnements linguistiques. Il faut faire une étude globale de toutes les causes qui sont génératrices de ce déséquilibre linguistique qui encourage des langues au détriment des autres. Le Manifeste s’adresse aux fonctionnaires internationaux, aux fonctionnaires francophones, aux pays membres de la francophonie qui ont signé le Vade-Mecum en 2006 et à l’organisation internationale de la francophonie. Cependant, le manifeste doit prendre en considération les entités de la société civile en tant que partenaires.
Le Manifeste porte, entre autres, sur l’image du français et de la diversité linguistique et culturelle dans les OI en posant les fondements d’une vision juste et équitable ayant pour objectif de remettre en question les dysfonctionnements qui affectent la diversité linguistique et culturelle dans les organisations internationales. Il s’agit là d’une initiative louable qui contrecarre cette course effrénée à l’influence. Ainsi, un travail de concertation est de mise entre les OI, les acteurs concernés, la société civile, l’OIF dans le but de soutenir publiquement cette initiative.
Qui plus est, il faudra impliquer les jeunes et les entités de la société civile sur les plans régionaux, nationaux et internationaux. Et pour concrétiser les objectifs cités dans le Manifeste, nous proposons que les efforts théoriques soient réalisés avant qu’il ne soit trop tard. Cependant, il faut d’abord savoir quelles sont les causes qui sont à l’origine de cet effritement de la diversité linguistique et culturelle et qui est génératrice de « Cette hégémonie grandissante des modèles professionnels mono culturels rigides et uniformisants ».
De surcroît, l’OIF est tenue de jouer un rôle primordial dans la réalisation de ce projet de grande envergure. Et même si AFFOImonde déploie des efforts considérables, les tâches doivent être réparties entre tous les acteurs concernés. Ne restons pas au niveau des théories, des déclarations…Passons à l’action, la cause est noble et le chemin gratifiant. Des commissions pourraient être créées dans le monde.
Elles seront chargées de coordonner toutes les initiatives prises au niveau international. Actuellement, je vois que tous les efforts se concentrent uniquement au niveau des organisations internationales. C’est une action positive. Mais il faut une répartition équitable des tâches dans la mesure où la problématique de la diversité linguistique et culturelle se pose avec une acuité désespérante. Pour que les efforts portent leurs fruits, il faut qu’ils soient coordonnés. En plus, la diversité linguistique et culturelle tant convoitée doit être étudiée dans un contexte global et en concertation avec tous les acteurs concernés.
D’ailleurs, lors d’un entretien, M Dominique Hoppe a soulevé la problématique des différentes langues de travail au niveau de l’ONU « L’ONU par exemple a 2 langues de travail (français et anglais) mais six langues officielles (Arabe, chinois, espagnol, russe, français et anglais). La Commission Européenne a, quant à elle, opté pour 23 langues officielles (toutes les langues des pays membres) et trois langues de travail (français, anglais allemand). On pourrait donc imaginer que, dans ce cadre en tous cas, les représentants des Etats utilisent cette possibilité de parler leur propre langue. Et pourtant non. Ils sont encore nombreux à préférer s’exprimer dans un anglais approximatif que les traducteurs peinent parfois à retranscrire dans la langue d’origine de celui qui s’exprime tant le niveau est parfois médiocre. Ne touche-t-on pas à l’absurde ? » a –t-il souligné. Malheureusement, le problème perdure même si, selon la déclaration de M Hoppe, les 77 pays de la Francophonie ont « donné en 2006 des directives officielles à leurs représentants au travers du VADE MECUM, relatif à l’usage du français dans les organisations internationales… ». Il s’agit là donc d’une problématique inextricable qui exige des efforts volontaristes et un travail acharné et bien coordonné.
Said FRIX