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La SNEL préjudicie certains abonnés de Kinshasa - Electrification à Bumbu : Lokoro, une localité léguée aux oubliettes

Créé le 23 -09-2010 à 08h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDCongo  | Mis à jour le jeudi 23 -09-2010 à  08h50 | PAR : LE POTENTIEL

 



Dans certaines parcelles de la commune de Bumbu, le terme courant électrique appartient désormais au passé. Dans la commune de Bumbu, il y a une cabine basse tension installée par la Société nationale d’électricité (SNEL) au croisement des avenues Gambela et Peti-Peti. On l’a baptisée «Cabine de Kabata» pour immortaliser le nom d’un ancien cadre de cette société déjà décédé. Mais, comme si l’on voulait offenser la mémoire de l’un de ces doyens de la SNEL, cette cabine et ses environs baignent dans le noir depuis un bon nombre d’années.

C’est ainsi que de par l’inconscience des hommes, une grande partie de la localité Lokoro n’est plus desservie en énergie électrique. Les parcelles préjudiciées se trouvent sur les rues Yasa, Lukula, Kimbongo, Peti-Peti, Ganaketi, Kibunda, Kiri, Mukoso, Yonso et Kulumba. Mais ni le chef de quartier, et encore moins le bourgmestre de la commune, n’élèvent la voix pour adresser des réclamations à qui de droit.

Cette situation perdure depuis 2006. En effet, c’est depuis cette période que les techniciens de la SNEL étaient venus emporter le transformateur, sous prétexte de le remplacer par un tout neuf. On se souvient même qu’au moment de la campagne électorale, une femme candidate à la députation était venue berner la population de ce coin, en lui promettant un transformateur qu’elle allait acheter de sa poche. Mais une fois élue, elle a oublié de remettre ses pieds dans ce coin.

Ironie du sort, un pasteur d’une église de réveil - dont la paroisse se trouve au coin de l’avenue Gambela – en a aussi profité pour se remplir les poches.

Tel Saint Jean-Baptiste préparant le chemin du Seigneur, il a récolté des sommes importantes en allant de porte à porte. Bible en main, il affirmait que les responsables de la SNEL réclamaient de l’argent pour l’envoi d’un nouveau transformateur. Et les gens trop crédules ont mordu à l’hameçon en déboursant des montants auprès de ce dernier. Et depuis lors, l’envoyé de Dieu, ou plutôt de la SNEL, est devenu introuvable.

Ce qui fait que pour le moment, les fillettes et les garçonnets de cette partie de la capitale congolaise ne connaissent pas le rôle d’un fer à repasser. Les postes téléviseurs de leurs salons, devenus simples objets d’ornement, servent maintenant d’abris aux souris et aux cancrelats. Quelques ampoules et tubes néons sont encore fixés aux plafonds, mais leurs interrupteurs sont déjà rouillés. Les hommes partent au service avec des vêtements non repassés, et les ménagères ont classé leurs réchauds électriques aux placards.

Pourtant non loin de là, sur la rue Mawanga entre les directions Shaba et Assossa, il existe bel et bien un centre de services de la SNEL. Les techniciens qui y sont affectés passent leur temps à faire des raccordements pirates pour servir les nantis. Mais le cas de la cabine dite de Kabata semble être négligé par les responsables de ce centre. Ou peut-être que leurs rapports ne sont pas pris en compte par la haute direction.

Sinon, on ne peut pas comprendre pourquoi en un seul jour, le cas de l’incendie de la sous-station de Lingwala, dans la commune de Bandalungwa, a dû soulever tant de passion, du moment où l’on ne parle jamais de la cabine SNEL de Kabata, qui doit aussi servir en énergie électrique ces autres Congolais oubliés.

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