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Le chef de la junte guinéenne pas en état de rentrer à Conakry

Les jours du chef de la junte militaire guinéenne, le capitaine Moussa Dadis Camara, victime d'un attentat le 3 décembre, ne sont pas en danger mais son état est "assez difficile" et il ne peut pas rentrer en Guinée, a déclaré le secrétaire d'Etat français à la Coopération. 


Blessé à la tête par son aide de camp, le lieutenant Aboubacar "Toumba" Diakité, Camara a été hospitalisé dimanche à Rabat, la capitale marocaine, et soigné pour un traumatisme crânien.

"Camara est dans un état, semble-t-il, assez difficile mais en tout cas ses jours ne seraient pas en danger. S'agissant de sa capacité à revenir en Guinée, je crois qu'on n'en est pas encore là", a dit à Paris Alain Joyandet à la sortie du conseil des ministres.

"Pour l'instant il est au Maroc et pour un certain temps, semble-t-il", a-t-il ajouté.

Le ministre guinéen de la Défense, Sekouba Konaté, assure l'intérim de Camara à Conakry.

Le président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, a fait savoir que son pays surveillait sa frontière avec la Guinée et se préparait, le cas échéant, à recevoir des réfugiés en provenance de ce pays.

LA JUNTE MET EN CAUSE PARIS

"Nous sommes tous très, très inquiets (...) Nous pensons tous que la situation en Guinée est aussi importante pour nous que pour les Guinéens eux-mêmes", a-t-il dit à des journalistes mardi soir à Freetown. "Tout ce qui se passe là-bas a un impact direct sur nos activités."

A Conakry, où des coups de feu sont entendus presque chaque jour alors que les forces de sécurité pourchassent des soldats soupçonnés d'avoir trempé dans le complot contre Camara, la population ne cache pas sa lassitude après plusieurs années de "combat des chefs" au sein de l'armée.

La junte a accusé mardi la France d'être impliquée dans la tentative d'assassinat de son chef, ce que Paris a "énergiquement" démenti.

"Plusieurs personnes ont été arrêtées et interrogées. Je confirme que nous avons des aveux qui prouvent que les services français sont derrière la tentative d'assassinat du président", a déclaré Idrissa Chérif, ministre guinéen chargé de la communication de la présidence et du ministère de la Défense.

"Ils ont eu des complices aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur et nous en avons les preuves. Dans les prochains jours, vous serez édifiés", a ajouté Chérif.

Les autorités françaises ont rejeté ces accusations. "Ce sont des rumeurs absurdes que nous démentons énergiquement", a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero.

Des sources militaires ont soupçonné un temps l'ambassade de France d'accueillir le lieutenant Aboubacar "Toumba" Diakité, avant qu'un responsable de l'ambassade ne démente catégoriquement l'information.

Saliou Samb à Conakry, Yann Le Guernigou et Henri-Pierre André à Paris, Kimberly Johnson à Freetown, édité par Guy Kerivel

AFP-AFRIQUE REDACTION

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