10 Décembre 2009
BELGIQUE - Le conjoint de la mère de la fillette a localisé l'endroit où il avait enterré la fillette...
L'attente de la famille de Typhaine a duré une semaine plus un jour. Un jour de recherches autour de Mons d'abord, puis plus au nord, près de Charleroi. Un jour de plus, donc, pour localiser les restes de la fillette de 5 ans, morte le 10 juin dernier suite aux mauvais traitements reconnus par sa mère et le compagnon de celle-ci.
Deux jours après le décès, Nicolas Willot avait lui-même enterré le corps, dans la nuit d'un bois à Marcinelle, dans les faubourgs de Charleroi. A plus de 60 km, par la route, du domicile familial d'Aulnoye-Aymeries. Mis en examen, comme sa compagne, pour des «coups mortels» sur la fillette, Nicolas Willot avait accepté depuis son arrestation, le 1er décembre dernier, de mener les enquêteurs à l'endroit où il a enfoui le corps.
«Il a l'air perdu lui-même»
«Il décrivait un parcours sur des petites routes, suivies de routes plus petites encore...» Les enquêteurs, qui ont attendu une semaine l'accord franco-belge pour les recherches, ont d'abord erré aux alentours de Mons. «Il a l'air perdu lui-même, six mois après», indiquait alors un policier à 20 Minutes. Mais en élargissant les recherches vers Charleroi, la mémoire du beau-père s'est réveillée. Le corps a été exhumé hier, vers 18 h.
«A ce stade, il est bien entendu trop tôt pour confirmer de manière absolue qu'il s'agit du corps de l'enfant», a cependant souligné le procureur de Charleroi, Christian De Valkeneer. «Un médecin légiste va intervenir et poursuivre les fouilles, pour pouvoir rassembler tous les éléments utiles», a-t-il ajouté. L'un des enjeux de l'autopsie consiste à savoir si les circonstances de la mort sont conformes aux déclarations des suspects, et si la victime a subi des mauvais traitements dans les semaines qui ont précédé son décès.