Le vol de câbles électriques en RDC : une activité lucrative, dangereuse aux conséquences désastreuses.

AFRIQUE REDACTION | SOCIETE ET FAITS DIVERS | RDC | Mise à jour le Jeudi 24-12-2009 à 15H55

Le vol de câbles électriques est une activité lucrative motivée par la crise qui frapperait en plein fouet la population Congolaise. Pour joindre les deux bouts, certains Congolais, kinois en particulier, se lancent dans cette entreprise dangereuse aux conséquences multiples et désastreuses pour les riverains qui subissent les méfaits de ces actes d’incivisme caractérisés.

La SNEL ne sait à quel saint se vouer pour éradiquer la recrudescence de ces vols qui alimentent les marchés de Gambela, Ngiri – Ngiri et à Koweït. Ces câbles sont recherchés (du pétrole comme ils disent) par le besoin du marché à des prix prohibitifs par mètre. Kinshasa est aujourd’hui un grand chantier avec des maisons qui fleurissent de partout. Avec en prime des constructions anarchiques bâties sur du sable mouvant, vu la fragilité de ce gouvernement qui n'a pas d'avenir ni sa place en RDC. La rareté de ce produit pousse ces inciviques à braver la mort pour quelques centaines de billets verts.

Cette activité est commanditée par le conglomérat de marchés disséminés dans le 4 coins de la capitale. Ce commerce juteux est devenu le sport favori des laissés pour compte avec une seule devise : (Oyo ekoya, eya kaka = Advient que pourra). Les commandes se font en fonction de la demande de chez ces mêmes marchands qui ne sont pas inquiétés par l’étale de leurs linéaires. La police fermerait les yeux moyennant quelques malheureux billets de francs congolais sur cette activité reconnue de tous. Même les mairies (bourgmestres) piochent leurs taxes chez ces receleurs et se réclament protecteurs et magistrats de la Ville.

VOLEUR DU CABLE 7 Ces bandits occasionnels scient la branche sur laquelle ils sont aisément assis. Les conséquences sont multiples au regard de ce que la population subie en plus de l’inflation galopante. Les câblés sciés, huiles qui alimentent les transformateurs volées pour la cuisson de beignets (mikate). Huile hautement cancérigène, ce n’est pas moi qui mangerait ces beignets. Muana moninga mawa te (pas de pitié pour l’enfant d’autrui).

La cité se plonge dans une obscurité indescriptible. Tu ne reconnais même plus ta mère, ta sœur, ton épouse qui assises en face de toi. De peur de se tromper de partenaire, tu pousses des hurlements pour éviter la confusion. Sans l’aide de Dieu avec sa lumière naturelle de la lune ou des étoiles, on n’oserait pas sortir la nuit pour se soulager. C'est l'hécatombe! Des petits pots se confectionnent pour des heures tardives de la nuit. A chacun sa merde ! Dans le vrai sens et au figuré …

Les gens se barricadent dans leurs maisons, avec de moyens du bord. Les chambres froides, congélateurs de particuliers marquent l’arrêt jusqu’au pourrissement de produits périssables. Ces mêmes produits ne seront en aucun cas jetés. Ils termineront leurs courses dans les assiettes décharnées de ces riverains qui au demeurent s’approvisionnent tous les jours pour leur aliment de base qui est le chinchard. (Piodi autrement dit Thomson)

Résultat de course, de la salmonellose qui provoquerait de la diarrhée rouge, la fièvre typhoïde, qui ne laissent aucune chance aux enfants de moins de 5 ans. Ce qui accentue le taux de mortalité de la population vulnérable.

Mais que fait exactement la SNEL (société de distribution de l’énergie) et le gouvernement dans cette forme de délinquance liée à la pauvreté et à l’incivisme ?

Le courant qui circule sur un réseau électrique est le plus souvent alternatif et triphasé. Par conséquent, il faudrait des installations appropriées pour la gestion optimale au finale, afin d’éviter son contact avec un quelconque conducteur (sol mouillé, vandalisme, vol et acte de malveillance) A titre de remarque, la norme ISO 9002 (désigne un ensemble de normes relatives à la gestion de la qualité publiées par l'Organisation internationale de normalisation) n’a pas été respectée pour l’enfouissement de ces câbles dans le sol. En France, l’exemple typique que je peux vous apporter. Consiste à creuser une profondeur de 1,50m pour enterrer ces câbles avec une précaution de mise en place d’une canalisation en béton enrobées de gaines de protection, d’identification et d’alerte pour ces installations.

Or, en regardant les images de l’électrocution de la victime, on s’aperçoit dans la plus grande déconvenue, que ces câbles ont été placés à même le sol. Quel est, la nomenclature de la sécurité utilisée pour la gestion de ces chantiers ? Cette incompétence de la firme impliquerait, la responsabilité du Gouvernement dans sa gestion des entités étatiques et celle de son ADG.

La SNLE est co-responsable de ces actes de vandalisme et les vols perpétrés sur ses installations au mépris du bon sens et des règles fondamentales de la sécurité. Que ça soit dans des cabines de distribution qui ne sont pas sécurisées ou sur la voie publique. Un réel chantier que le chef de l’état doit initier avant ses hypothétiques 5 chantiers qui trainent la patte, pour la reconstruction de la RDC.

En regardant la statistique publiée en 2007, par le service de l’HVK (Hôtel de ville de Kinshasa) sur les 1300 morts mensuels recensés dans la capitale, le 1/10 proviendrait de l’électrocution des installations défectueuses et sauvages de la SNEL.

Le gouvernement dans son léthargie valétudinaire traite la population avec le plus grand mépris. En oubliant son rôle qui lui est destiné, de garantir la protection du souverain premier à l’occurrence, la population. Aucune campagne de prévention et de sensibilisation à la télévision pour une prise de conscience et la mise en garde de la population sur ces actes anti-développement. Aucune sanction dissuasive aux responsables de la SNEL et du gouvernement pour mettre fin à cet épiphénomène de confort pour les riverains.

Les remaniements ministériels s’approchent, ces futurs ministres de circonstance, engraissent la patte aux proches de Raïs, les uns pour maintenir leurs conforts et les autres pour figurer sur la liste des heureux élus.

Et Kinshasa restera toujours une Ville qui ressemblerait à la chaise électrique à l’image, des exécutions de truands américaines. Contrairement à la peine de mort infligée aux criminels américains, les Congolais, un peuple sans histoire est à son tour, victime chaque jour que Dieu fait, d’une vaste chaise électrique suite à l’écurie manifeste à la tête de chaque institution. A chaque jour suffit sa peine (Matthieu, 6:34)!

BONGOS Roger

Les images de l'infortuné jointes ( mes hommages à nos amis de cri des opprimés et Monsieur Jean-Pierre Vununu pour ces images )

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