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LES DEFECTIONS CONTINUENT DANS LES RANGS DES FARDC Trois officiers désertent l'armée avec leurs hommes au Nord-Kivu

Crée le 26-04-2012- 05h40 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 26-04-2012 - 06H15- AFRIQUE REDACTION PAR:LE PHARE

 

Trois autres officiers viennent de déserter les rangs des FARDC, le week-end dernier dans la province du Nord-Kivu, malgré la récente mise en garde des autorités militaires. Entre temps, la situation reste confuse à Beni, une autre ville du Nord-Kivu. Les miliciens Maï Maï ont attaqué ce mardi 24 avril vers 2 heures du matin, le camp militaire Ozacaf des FARDC situé en plein centre de la ville de Beni. Le colonel Eric Rwiyombere, commandant du premier secteur des FARDC basé à Beni, affirme que les assaillants, un groupe de miliciens Maï Maï, ont été repoussés par les militaires loyalistes. Et, les femmes de militaires du camp Ozacaf à Beni, ont manifesté mardi 24 avril 2012 contre ce qu'elles appellent une «attaque ciblée des enfants et épouses des militaires» par les différents groupes armés.

 

Le phénomène de défections de militaires dans les rangs des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) risque de ne pas terminer aujourd'hui. Trois autres officiers viennent de déserter les rangs des FARDC, le week-end dernier dans la province du Nord-Kivu. Cela, malgré la récente mise en garde des autorités militaires. Parmi eux, selon radio Okapi, le Colonel Mutoni, commandant du premier bataillon du 812ème régiment basé à Ngungu, au sud-est de Masisi-centre. Il a fait défection dimanche 22 avril 2012 avec ses hommes et rejoint Kitshanga, à l'ouest de Goma, dans le territoire de Masisi, où sont concentrés la plupart des déserteurs. La radio Okapi a signalé qu'un deuxième bataillon aurait pourtant gardé sa position à Ngungu, d'après des sources locales. Le deuxième officier déserteur est le colonel Baudouin Ngaruye, qui commandait le 3ème secteur opérationnel, déployé au Sud-Kivu. D'après des sources militaires, le colonel Ngaruye, qui devait rejoindre son nouveau poste d'affection à Mwenga, le samedi 21 avril, n'est jamais arrivé. Il se serait rendu à Kitshanga, emportant environ 40.000 USD destinés à son installation et à la paie de ses troupes. Vendredi 20 avril, c'est le colonel Innocent Nzimulinda, ancien commandant du 811ème régiment, qui a, lui aussi, rejoint les autres déserteurs à Masisi. Ces deux officiers venaient pourtant d'être entendus il y a une semaine par une commission de discipline à Goma. Un notable à Masisi accuse les déserteurs de s'adonner à des exactions sur les civils. La hiérarchie militaire du Nord-Kivu ne veut pas encore se prononcer sur cette nouvelle vague de désertions.

 

Déjà, plusieurs morts …

Par ailleurs, la situation reste confuse à Beni, une autre ville du Nord-Kivu. Les miliciens Maï Maï ont attaqué ce mardi 24 avril vers 2 heures du matin, le camp militaire Ozacaf des FAR- DC situé en plein centre de la ville de Beni. Le colonel Eric Rwiyombere, commandant du premier secteur des FARDC basé à Beni, affirme que les assaillants, un groupe de miliciens MaY Maï, ont été repoussés par les militaires loyalistes. Dans le camp militaire Ozacaf se trouve le bureau de renseignement militaire et le dépôt d'armes de la base logistique du premier secteur des FARDC. Selon radio Okapi, le colonel Rwiyombere déclare que les miliciens Maï Maï ont tenté de pénétrer dans ce camp avec un objectif de sabotage.

Selon lui, ces assaillants se sont heurtés à la résistance des FARDC postées à la garde du camp. L'échange de tirs entre assaillants et militaires loyalistes a duré une vingtaine de minutes, faisant trois blessés dont deux femmes et un enfant qui se trouvaient dans le camp. La radio Okapi a indiqué que le responsable militaire n'a pas été en mesure de livrer un bilan côté miliciens. Selon le colonel Rwiyombere, la situation est redevenue calme dans cette zone. Il a par ailleurs indiqué que les Maï Maï ont fui vers la cité de Mangina au sud-ouest de Beni, précisant que les FARDC étaient à leur poursuite. Par contre, neuf militaires ont été tués dimanche 22 avril 2012 dans une embuscade tendue par des miliciens Maï-Maï du chef rebelle Cheka dans la région de Bunyampuli, à Walikale, dans le Nord-Kivu. Parmi eux, les colonels Chuma et Pili Pili, respectivement commandants du 4ème secteur et du 803ème régiment des' FARDC. Six soldats ont aussi été blessés dans cette embuscade. Selon les autorités des FARDC, ces militaires étaient en mission dans la région de Mpofi-Kibua, où le groupe Mai-Maï et leurs alliés de l'ex-CNDP et des Guides sèment la terreur. Le colonel Sylvain Ekenge, porte-parole militaire au Nord et Sud-Kivu, a rendu hommage à des vaillants officiers de valeur des FARDC qui sont morts l'arme à la main. «Ils ont reçu mission d'aller ouvrir l'axe Mpofi-Kibua, qui était occupé par des Maï-Maï Cheka et leurs alliés, et ils ont fait merveilleusement leur travail : ils ont ouvert l'axe et chassé les inciviques jusqu'à Kimua », a-t-il expliqué, déplorant la mort de ces hommes. La semaine dernière, douze autres militaires FARDC avaient été tués dans une autre embuscade tendue par les hommes de Cheka dans Walikale. Les responsables militaires avaient promis une riposte contre ces rebelles. Entre les 11 et 14avril 2012 dans les secteurs de Mbunyampuli et Luvungi, les affrontements entre FARDC et le groupe Maï-Maï Nduma Defense of Congo (NDC) de Cheka, ont fait au moins 27 victimes parmi les 'combattants dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu. Parmi les victimes, au moins douze militaires des FARDC et quinze miliciens Maï-Maï, renseignent des sources militaires. Les responsables militaires des FARDC ont annoncé de leur côté avoir abattu 15 rebelles de Cheka lors de ces attaques. Ils reconnaissent toutefois que Cheka et ses alliés, entre autres les combattants «Guides» et les ex-CNDP, multiplient depuis un certain temps des embuscades contre les forces régulières. Le commandant du quatrième secteur opérationnel à Walikale promet une «offensive' de grande envergure» contre ces groupes rebelles.

 

Les femmes de militaires, cibles des groupes armés

Les femmes de militaires du camp Ozacaf à Beni, ont manifesté mardi 24 avril 2012 contre ce qu'elles appellent une «attaque ciblée des enfants et épouses des militaires» par les différents groupes armés. Au cours d'une attaque de ce camp mardi 24 avril à 2 heures du matin, huit femmes et quatre enfants ont été gravement blessés à l'arme blanche. En signe de colère, ces femmes ont brûlé le cops d'un Maï-Maï tué lors de cette attaque. Selon radio Okapi, les femmes des militaires sont descendues ce mardi matin dans les rues aux alentours de leur camp et ont barricadé la route principale, s'en prenant même aux taximen motos. Selon des sources locales, les manifestantes ont brûlé le corps du seul Mai Maï tué lors de l'attaque de ce camp. Un adjudant FARDC aussi avait été tué et un autre Maï-Maï arrêté. Selon l'une de ces femmes, leurs huit compagnes blessées, ainsi que les quatre enfants, sont internés d'ans e service des soins intensifs à l'hôpital général de référence de Beni. Des sources militaires ayant requis l'anonymat ont confirmé ce bilan. La société civile de Beni se dit inquiète de la récurrence des attaques des groupes armés dans cette ville. Vers midi ce mardi, les barricades des femmes sur la route Beni-Makina avaient été levées.

La vie reprenait son cours normal, mais les banques restaient encore fermées.

L'attaque des miliciens Maï Maï intervenue tôt le matin de ce mardi visait le dépôt d'armes du camp Ozacaf situé en plein centre de la ville de Beni au Nord-Kivu.

Patrick Delos

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