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Les ennemis de JK seraient-ils de son propre bord ?

Crée LE 08-08-2014  - 11H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF :   |  PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALEAFRICAINE.   à JOURLUNjeudi le 07-08-2014 -11H20 PAR : LA TEMPETE DES TROPIQUES

 

bertran ewanga

Arrestation du député JB Ewanga de l’Opposition

Le méga meeting des forces patriotes de l’Opposition et de la Société civile du lundi 04 août à la Place Ste Thérèse à N’Djili, était en quelque sorte un piège stratégiquement tendu du pouvoir généralement réputé allergique à la critique et à la contradiction, prompt à la répression brutale, car synchronisé comme par hasard avec le rendez-vous Usa-Afrique à Washington à l’initiative du président américain Barak Obama, et où les thèmes retenus étaient notamment  » Démocratie, bonne gouvernance, droits de l’homme, non-révision des Constitutions en Afrique pour s’accrocher au pouvoir « .

Kinshasa a étonnamment désamorcé ce piège en tolérant l’organisation de ce meeting au cours duquel tous les orateurs se sont exprimés librement et ont électrisé la foule par le développement des sujets particulièrement critiques du bilan négatif du pouvoir, son échec, l’opposition à toute tentative de révision constitutionnelle pour gratifier Joseph Kabila d’une présidence à vie au sommet de l’Etat.

Il y avait une ambiance d’exaltation intense, d’émotions fortes, dans laquelle baignait une foule hystérique scandant des slogans hostiles au pouvoir, entonnant des airs révolutionnaires.

Ils n’ont pas été inquiétés du début à la fin du meeting. Tous sont rentrés tranquillement chez eux. Malheureusement, diantre quelle mouche a-t-elle ensuite subitement piqué les cercles de l’establishment pour envoyer des agents de l’ordre et de renseignements cueillir tôt le lendemain à sa résidence devant famille ébahie, le député de l’Opposition Jean Bertrand Ewanga, Secrétaire général de l’UNC (Union pour la Nation) qui était l’un de grands orateurs au meeting de lundi, alors que le président de son parti, Vital Kamerhe, se trouvait à Washington parmi les leaders de l’Opposition invités en marge du rendez-vous Usa-Afrique des chefs d’Etat africains.

Le procureur général Kabange Numbi et le ministre de l’Intérieur Richard Moyej lui reprochent d’avoir tenu, au cours du meeting, des propos outrageants envers le chef de l’Etat. Toutefois, ce que les observateurs trouvent d’emblée à redire à cette arrestation, c’est son caractère étrange pour un homme politique de son standing doublé de député national, du fait que le moment et le motif de son arrestation semblent en tout cas être mal choisis et peu réfléchis.

Ces observateurs sont fondés à se demander si les vrais ennemis de Joseph Kabila ne seraient-ils pas de son propre bord ? Et pour cause ! Comment comprendre que juste au moment où Joseph Kabila se trouve à Washington au rendez-vous Usa-Afrique, où il est parmi les chefs d’Etat africains accusés de violations des droits de l’homme, de vouloir entraver l’évolution de la démocratie par la révision de la Constitution pour se maintenir au pouvoir à vie, des apparatchiks de son parti puissent s’aviser de commettre un tel acte dont la diffusion répétitive par les médias sans frontières aussitôt l’arrestation balancée par RFI, risquerait de plomber le séjour du chef de L’Etat congolais aux Etats Unis ? La nouvelle était diffusée toute la journée du mardi 05 jusqu’à mercredi 06 août, par ces médias occidentaux.

Les auteurs de cet acte qui se font passer pour les kabilistes inconditionnels en apparence, pouvaient-ils s’imaginer le genre de regard en coin que le chef de l’Etat aurait été l’objet de la part de ses homologues ce même mardi où ils étaient reçus à dîner avec leurs épouses à la Maison Blanche par le couple Obama ?

Ils semblent s’en séjour à Kinshasa alors que bien considéré il n’y a pas de quoi pavoiser. De toute façon, ils ont livré leur système en pâture, au cours de ce carrefour de circonstance solennel à Washington.

Les opposants qui étaient à Washington ne pouvaient pas s’empêcher de faire leurs choux gras de cet événement dont les auteurs apportaient ainsi de l’eau à leur moulin, le même mardi où ils devaient intervenir à leur tour pour brosser à larges traits le tableau de la situation en RDC concernant des entraves à l’évolution de la démocratie, des violations des droits de l’homme, la persécution organisée des opposants politiques, le cas du député Jean Bertrand Ewanga servant de preuve encore toute fraiche.

Les collaborateurs politiques sincères de Joseph Kabila et qui lui souhaitent du bien, ne peuvent pas se permettre de se donner en spectacle par des faits et gestes pareils qui donnent une image peu flatteuse du pouvoir exercé en RDC.

Par leur comportement collectif arrogant, hargneux, provocant, agressif, ils se sont mis l’opinion nationale et internationale à dos : les forces vives patriotes comprenant l’Opposition, des activistes de la société civile acquis au changement, l’Episcopat congolais et des Eglises de réveil nationalistes, des puissances occidentales de la Communauté internationale membres influents de l’ONU et du Conseil de sécurité.

Grisés par les délices du pouvoir, ils ont accumulé des maladresses et des bavures qu’ils se sont aliéné complètement la sympathie des nationaux et des maîtres de ce monde qui sont les fauteurs discrets de hold-up électoral là où le cœur leur en dit. Ils se divertissent à l’aise et préparent le chaos, s’imaginant qu’ils pourront s’en tirer à bon compte, laissant Joseph Kabila seul en faire les frais. Des propos outrageants envers le chef de l’Etat ! C’est sans commune mesure entre ceux d’aujourd’hui présentés comme des lèse-majestés et ceux qui étaient le lot presque quotidien du maréchal du Zaïre.

Mobutu en avait entendu des vertes et des pas mûres de la Conférence nationale souveraine, du Haut Conseil Parlement de transition et de la fameuse presse rouge de l’époque, sans jamais sourciller ni laisser envoyer des gens moisir à Makala. Et pourtant, il n’était pas en panne de cours et tribunaux, de services civils et militaires parfaitement rodés. Mais la cour actuelle composée de kabilistes et de néomobutistes est une école à part.

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