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Les forêts du Congo objet d’une surveillance satellite

Créé le 14 -12-2010 à 09 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDCongo  | Mis à jour le mardi 14 -11-2010 à  10 h00 | PAR : AFRIQUE REDACTION

 


foret bassin du congo sur Blog video

 

Ponctionné depuis plusieurs décennies, le poumon vert de l’Afrique – et deuxième réservoir d’oxygène de la planète – aura tout de même fait l’objet d’un intérêt prononcé cette année. Big Brother is watching it.Enfin.

 

 

La surveillance aérienne et satellitaire de la déforestation est décidément la tendance. Officiellement lancée le 2 décembre dernier à l’occasion du sommet de Cancun, l’application Google Earth Enginea vocation à placer sur un pied d’égalité hommes de terrain et spécialistes, lesquels devaient jusque là se baser sur des données jamais exactement actualisées. Désormais dotés d’un outil de suivi en temps réel à la fiabilité incontestable, ces derniers ont vu le terreau de leurs recherches nettement consolidé. Les pays tropicaux, c’est-à-dire ceux qui paient le plus lourd tribut à la réduction mondiale des surfaces boisées, sont les autres grands bénéficiaires de cette innovation, eux qui ne disposaient pas jusque là des fondations scientifiques nécessaires pour y faire face.

 

Également fragilisées, les forêts du Congo auront bientôt droit à un autre instrument de mesure essentiel, des photos satellites d’une extrême précision financées par l’Agence française de développement (AFD), qui a paraphé un partenariat avec Spot Image,filiale d’Astrium.Une avancée qui devrait ravir le président Denis Sassou-Nguesso,auteur en septembre dernier dans les colonnes de nos confrères du Figarod’un vibrant plaidoyer en faveur de la gestion durable des forêts du continent noir.

 

 

La précision au rendez-vous

 

Cinq mois après la signature d’un accord tripartite entre l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEOS), l’Institut de recherche spatial brésilien (INPE) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD) déjà destiné à renforcer leur surveillance, l’avenir des forêts du bassin du Congo tend bien à s’éclaircir. Elle aussi concernée, la République centrafricaine s’est félicitée de l’apparition de technologies de pointe dans des États où la notion même de mise à jour des informations environnementales n’existait pas encore. Détail intéressant : outre les clichés satellites actuels celles des années précédentes, « plus anciennes mais comparables »aux dires de Didier Rigal, directeur du développement durable chez Spot Image,seront aussi fournies.

 

Les responsables des coupes illégales, véritable fléau dans l’ouest africain, devraient donc voir leur marge de manoeuvre sensiblement limitée, en attendant le renforcement de la législation et, peut-être, la concrétisation d’une entente internationale contre la déforestation. « Les images ont une résolution de 2,5 mètres, ce qui signifie que l’on peut voir un trou dans le couvert forestier de cette taille »,souligne M. Rigal, qui a également indiqué que le satellite Spot 6,en théorie opérationnel dans deux ans, « permettra une résolution à 1,5 mètre ».Ces images-ci auront cependant un coût d’un euro cinquante par hectare, soit de cinq à sept fois plus que celles utilisées aujourd’hui.

 

Reste un point crucial, la formation de techniciens capables de décrypter lesdites photos, et un impératif, l’amélioration de l’accessibilité aux images.  « Si la République démocratique du Congo (RDC) est en train de s’équiper avec du haut débit, la République centrafricaine va pour l’instant fonctionner avec des DVD »,a précisé Denis Loyer, expert climat à l’AFD. Des progrès substantiels restent donc à accomplir mais dans la mesure où une station de réception des images Spot,financée en partie par la France,devrait prochainement être construite à Libreville (Gabon), il est permis de penser que les grands laissés-pour-compte de l’observation satellite rattraperont bientôt leur retard technologique.

 

Voilà qui devrait faire davantage encore reculer le déboisement, par ailleurs en perte de vitesse cette année en Amazonie,et dont on veut croire qu’il n’est pas inévitable. Ni au Brésil, ni au Congo ni ailleurs.

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