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Lors de la dernière rencontre avec la presse en 2009 Alan Doss parle ouvertement de la guerre dans la province de l’Equateur

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AFRIQUE REDACTION|11-12-2009|00H30

 

Mercredi 9 décembre 2009, le point de presse de la Monuc a connu une ambiance tout à fait particulière. M. Alan Doss, le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, s’est prêté au jeu des questions-réponses pour apporter toute la lumière sur les préoccupations de l’heure à cette dernière rencontre de l’année 2009 avec les journalistes.


La situation sécuritaire dans la province de l’Equateur, au Nord et Sud-Kivu, la décision du Conseil de Sécurité quant à la prolongation ou le renouvellement du mandat de la Monuc ainsi que ce que pense la Monuc de l’arrestation de Bosco Ntaganda ont constitué la trame principale de cet échange.


S’agissant de la province de l’Equateur, il a été signalé que le conflit intercommunautaire actuel, dans le District du Sud-Ubangi, a déjà touché près de 55 villages. C’est ce qu’a indiqué le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies, OCHA.


Cette situation, a-t-on laissé entendre, complique de plus en plus le travail des humanitaires qui ne savent pas distribuer les vivres en raison de déplacement massif des populations. Pour le patron de la Monuc en RD Congo, Alan Doss, la situation qui prévaut à l’Equateur n’est pas un jeu d’enfants. C’est effectivement une guerre. Les assaillants, a-t-il dit, n’ont pas que des flèches et d’arcs. « Ils ont des armes, voire une artillerie lourde, avec laquelle, ils ont attaqué un avion civil de la Monuc », a-t-il précisé. C’est pour cette raison que nous renforçons notre présence à Gemena, en appui aux Fardc et à la PNC, a-t-il dit, avant d’ajouter qu’il faut que le Gouvernement de la République diligente une enquête pour punir les responsables de cette situation malheureuse. En ce qui concerne la situation sécuritaire à l’Est du pays, Alan Doss a reconnu que, vu la dimension vaste du territoire national, la Monuc a encore besoin de renforcer ses troupes pour sécuriser la population.


Quid Bosco Ntaganda ?


Le Représentant de Ban Ki-Moon au Congo a dit qu’il est au courant de la démarche initiée par la justice internationale et que, il n’est un secret pour personne que Ntaganda est accusé de crime de guerre. Mais, quant à son arrestation, Alan Doss a dit que ça ne relève pas de la compétence de la Monuc. Cet aspect concerne plutôt le Gouvernement congolais.


Embargo sur les armes


Le patron de la Monuc a insisté sur le fait que l’embargo dont il est question ne concerne pas la République Démocratique du Congo de s’acheter d’armes, en tant qu’un Etat souverain. C’est l’exportation illégale par des groupes armés locaux et étrangers. Pour lui, la Monuc n’a pas reçu mandat, dans ses attributions par le Conseil de Sécurité à démanteler les réseaux des trafiquants d’armes ainsi que les pays fournisseurs. Il revient à l’Etat congolais de renforcer la sécurité aux frontières par lesquelles transitent ces armes.


Au sujet du 9 décembre, journée mondiale de lutte contre la corruption, en réponse à une question de la presse, Alan Doss estime que son institution n’a pas à se retrouver au front dans cette lutte. Il y a beaucoup d’agences des Nations au Congo, qui peuvent s’impliquer dans la lutte contre la corruption. D’ailleurs, le Président de la République a condamné la corruption dans son discours du 07 décembre sur l’état de la nation, a rappelé Alan Doss. Pour conclure, le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations unies au Congo a dit que le renouvellement ou une autre requalification de la Mission des Nations Unies au Congo dépendra de la décision qui sera prise par le Conseil de Sécurité.

La Prospérité
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