Maroc: Confusion diplomatique après l’annonce de la fin du «feuilleton Aminatou Haidar»

AFRIQUE REDACTION | SOCIETE| MAROC | Article publié le Lundi 21-12-2009 | 10H51

Par Mountassir HAMADA (Correspondant permanent au Maroc)

C’est une vraie Confusion diplomatique que les observateurs ont subi le soir du jeudi 17 décembre 2009, après l’annonce du retour d’Aminatou Haidar (42 ans) au Maroc. Alors que l'Elysée a annoncé que le président français Nicolas Sarkozyo avait demandé au Maroc de «remettre un passeport à la militante sahraouie Aminatou Haidar, en grève de la faim depuis plus d'un mois à Lanzarote (Espagne), pour lui permettre de regagner le Sahara occidental», en ajoutant que «suite à cet entretien», le roi "Mohamed VI a informé le président Sarkozy, par message, le 17 décembre 2009, de l'accord de l'Etat marocain.

Dans ces conditions, Madame Aminatou Haidar peut regagner le Maroc", ajoute le communiqué de l'Elysée, la Maison Blanche de sa part, salue «la décision du Maroc de permettre le retour d'Aminatou Haidar au Maroc pour des raisons humanitaires, dans le plein respect de l'Etat de droit", d’après ce qu’on peut lire dans déclaration d’un responsable de la Maison Blanche, soulignant que ce geste reflète "l'esprit de générosité authentique du peuple marocain».

Le vendredi suivant, le ministère marocain des Affaires étrangères Taïb Fassi Fihri, a confirmé que le Maroc avait accédé à la demande de «pays amis et partenaires» en faveur d'un retour d'Aminatou Haidar à Laâyoune, mais qu'il restait ferme sur «le respect total de la loi marocaine, par tous, sans exception et sur l'intégralité du territoire national».

Le responsable américain à profité de l’occasion qui a pris l’allure d’un feuilleton, pour préciser que cet «incident spécifique souligne l'urgence de trouver un règlement durable» au conflit du Sahara qui dure depuis maintenant plus de 30 ans.

L’aveu américain concernant de «trouver un règlement durable» à ce conflit, était le même message exprimé une fois de plus par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en exprimant le même jour de l’intervention du président français, son espoir que les parties travailleront avec son Envoyé personnel, Christopher Ross, pour reprendre très prochainement les négociations sur le Sahara dans un proche avenir en vue de parvenir à un règlement de la question du Sahara», soulignant au passage sa reconnaissance pour les efforts de toutes les parties qui ont contribué à trouver une solution à la situation de Aminatou Haidar et se félicite de «l'action que le Maroc a prise à cet égard».

M.H