25 Décembre 2010
Créé le 25 -12-2010 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDCongo | Mis à jour le samedi 25 -12-2010 à 07 h40 | PAR : LE PALMARES
Plus de 10.000 habitants pourraient être bientôt touchés par les inondations au quartier Ndanu, zone de basse altitude de la commune de Limete située en tenaille entre la rivière Ndjili et la fleuve Congo, à en croire les prévisions des crues du fleuve qui annoncent d’importantes catastrophes et font craindre une aggravation de la situation dans les prochains jours.
C’est à Kingabwa, quartier longeant le fleuve que quelque milliers de ménages seront en proie à) la crue et qui seront touchés par la montée du fleuve en furie avant la fin de cette année, le 31 décembre 2010. La crainte est d’autant plus à son comble lorsqu’on imagine la fréquence de fortes pluies de ces derniers jours qui sont accompagnées des averses. Plusieurs ménages courent le risque d’être engloutis par le débordement des eaux.
Cette montée des eaux du fleuve est due à une pluviométrie “exceptionnelle” dans certains États riverains, a-t-il expliqué.
Selon des indiscrétions, des milliers des habitations sont d’ores et déjà affectées et des milliers d’hectares de champs, jardins de légumes des rizières sont sous l’eau. Les inondations frappent également toute la partie basse du quartier Grand Monde, située dans la périphérie de BAT/Congo, riveraine du fleuve, selon les mêmes sources.
Il y a quelques deux décennies, les habitants de Ndanu avaient été évacués et placés dans un camp de concentration non loin de l’avenue des Poids Lourds, toujours à Kingabwa/Limete. Il sied de signaler en outre que de milliers d’hectares de cultures maraîchers et de cultures de riz ont été endommagés pendant cette période de crue inhabituelle. L’Etat avait fourni une première assistance en tente pour logement et assainissement ainsi que quelques biens non- alimentaires pour une partie des sinistrés.
Assurant la survie de plusieurs millions de personnes sur son parcours, le fleuve Congo est alimenté par de fortes pluviométries, charriant l’ensablement, les végétaux flottants et les déchets industriels. Quoique des étiages sévères puissent intervenir au courant de certaines saisons, son lit garde un débit au rythme habituel.
C’est ce qui explique cette crue d’une fréquence rare qui peut causer l’effondrement d’habitations, suivi du déplacement et du relogement des populations. Le bilan peut également faire état de la destruction de productions agricoles, la perte d’une bonne partie de la biodiversité dans cette partie de la ville, la détérioration des infrastructures hydro-agricole et de la voierie et drainage, l’exposition des sinistrés aux maladies hydriques. L’ampleur de cette catastrophe n’avait pas été vécue depuis plus décennies auparavant, signale-t-on