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Nord-Kivu : près de 810.000 déplacés internes dans des camps et sites spontanés

Crée le 21-03-2013 13H05 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi  21-03-2013 - 13H20   PAR : LE POTENTIEL

Quelque 810.000 personnes déplacées internes, dont près de 27% dans des sites spontanés ou des camps, ont été identifiés le 19 mars dans la province du Nord-Kivu (Est de la RD Congo), où plus de 90% des déplacements sont dus soit à l’insécurité ou effectués de manière préventive.

« Plus de 9.000 personnes (1.828 ménages) sont venues s’ajouter aux effectifs déjà importants des sites spontanés autour de Goma », renseignent les données récoltées par l’Organisation internationale des migrations (OIM) et l’ONG Première urgence – Aide médicale internationale (PU-AMI) à la date du 14 mars.

« Au 19 mars 2013, plus de 40.300 personnes déplacées sont actuellement dans les sites et camps situés à la périphérie de Goma, plus de 1.900 ménages déplacés sont localisés dans le territoire de Lubero (à Taliha, Musuku, Muhirimbo et Lunyasenge) en provenance de différentes localités du territoire de Rutshuru », rapporte le Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) en RDC.

« Depuis janvier 2013, deux groupes Mayi-Mayi se disputent le contrôle de l’axe Kiwanja - Nyamilima, importante voie de commerce entre les territoires de Rutshuru et Lubero ainsi qu’avec l’Ouganda. Des milliers de personnes se sont déplacées vers des localités plus sécurisées, voire même vers les pays voisins. Ces personnes s’ajoutent aux 150 ménages déplacés depuis près d’un mois à Kasingo près de Lunyasenge », signale-t-il.

Cessation des combats à Kibumba et Rugari

Ocha rapporte également que les combats ont cessé dans la zone de Kibumba et Rugari, dans le territoire de Rutshuru, mettant fin à plus de deux semaines de combats intenses qui ont poussé des milliers d’habitants à fuir.

« Des mouvements de retour progressifs sont signalés par les partenaires et sources locales depuis les zones de déplacements, notamment les localités de Rumangabo, Katale ainsi que Kanyaruchinya et Goma où près de 3.000 ménages avaient trouvé refuge dans des écoles et édifices publics. Plusieurs missions d’évaluations multisectorielles sont en cours afin de procéder à des interventions humanitaires dans les jours qui viennent », indique-t-il.

Une partie de la population des localités de Nyamilingi et Lowa (territoire de Walikale) a fui vers la brousse sur l’axe sud de Walikale – Itebero à la suite des affrontements armés consécutifs à l’arrestation d’un commandant Raïa Mutomboki par les FARDC.

Auparavant, les participants (société civile, des partis politiques et les autorités locales civiles et militaire)  au dialogue social organisé par le gouverneur du Nord-Kivu à Oicha du 14 au 16 mars se sont engagés à « restaurer la sécurité et la paix sur toute l’étendue du territoire de Beni et à réunir les conditions favorables à la cohabitation pacifique et à la cohésion sociale »

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