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10 Décembre 2009
Opérations Kimia I et II
Le pourquoi de sa non appropriation par une frange de Congolais
(Les Coulisses, n°209)
Kimia I et II, nom donné aux opérations de la traque des rebelles rwandais du Front Démocratique pour la Libération du Rwanda (FDLR) ne passent pas dans la conscience de nombreux congolais.
Car, pour une bonne frange de l’opinion, la traque des FDLR serait utilisée comme prétexte pour exterminer les autres ethnies du Kivu mais également récupérer les espaces laissés vacants pour (re) peupler les réfugiés.
Cette opinion est confrontée par l’annonce de près de douze (12) mille familles en provenance du Rwanda et qui seraient entrées dans le Nord-Kivu. Des familles des Réfugiés non reconnus par le HCR et par le gouvernement congolais.
Une autre opinion croit dur comme fer que certains éléments du CNDP majoritaires dans lesdites opérations au sein des FARDC jouent aux FDLR.
Ils se scinderaient en groupes pour incendier des huttes sur le dos des FDLR.
Et les maisons sont brûlées pour pousser la population civile à quitter le milieu. Ces éléments armés portant tous des brassards du CBR obligent la population de vider les maisons et de ne rien emporter avant d’incendier les cases. L’objectif inavoué serait de remplir les villages incendiés par des réfugiés. Cela s’appelle l’intégration raccourcie avec une volonté farouche de détruire l’ennemie.
D’où la question que l’on se pose : « existe-il deux groupes armés rwandophones qui s’affrontent ? »
Selon le ministère congolais de l’Intérieur, la RDC compte 335.934 réfugiés recensés répartis dans les cinq pays suivants : Rwanda, Soudan, Burundi, RCA et Tanzanie et près 80 mille arrivés récemment au Congo Brazza. L’agitation observée) la frontière commune avec le Rwanda justifierait-elle toutes ces craintes qui ne permettent pas aux Congolais de s’approprier les opérations Kimia I et II ? Possible. On reproche aussi aux « Réfugiés » de vouloir vivre sur le sol congolais en Congolais en portant dans leur tête et leur cœur un autre pays. Ce qui aboutit, tout compte fait, à des revendications et à de la violence armée.
Mathias Ikem
Source du Nil