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Panique hier à Kinshasa...

Crée le 23-07-2014  - 13H05 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER.. BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALEAFRICAINE INTERNATIONALE .  Mis à jourmercredi le 23-07-2014 -13H50 PAR : LA TEMPETE DES TROPIQUES

 


A cause de l'expiration du moratoire pour le contrôle technique des véhicules Difficulté de mobilité à Kinshasa Les taxis-bus qui assurent le déplacement de 90% des Kinois sont devenus invisibles, les arrêts de bus bondés de passagers

Tirs nourris au Camp militaire Tshatshi


Le gouverneur de la ville de Kinshasa a minimisé cette situation en parlant d’un petit groupe de civils y ayant tenté une intrusion, alors que beaucoup de Kinois ont été effrayés, et cela a causé un manque à gagner aux opérateurs économiques

La peur a gagné les habitants de la ville de Kinshasa hier mardi 22 juillet vers midi. A la base, des tirs nourris entendus au Camp Tshatshi et dans ses environs. La panique était totale.

Des familles vivant à proximité de ce camp militaire ont téléphoné à leurs proches pour les prévenir du danger.A la seconde, la nouvelle a gagné tout le centre-ville de Kinshasa, point focal des activités économiques, professionnelles et diplomatiques.

Tout le monde voulait se sauver et rentrer chez soi. Cela a créé un embouteillage monstre sur le boulevard du 30 juin, sur les avenue ex-24 Novembre, Flambeau et Huileries. Plusieurs autres personnes ont pris d’assaut les mêmes artères pour rentrer à pied, les divers moyens de transport faisant défaut. La situation était semblable à celle d’une véritable alerte à la guerre.

Plusieurs ministères et autres entreprises privées ont évacué leurs personnels, craignant l’inévitable. Les magasins, boutiques, marchés et autres petits commerces ont immédiatement fermé.

Tension sur les réseaux sociaux

Sur les réseaux sociaux, la tension était beaucoup plus vive. Certains internautes ont aussitôt confirmé que Kinshasa était attaquée par des assaillants à partir de Brazzaville.

Pour d’autres, les partisans du prophète Mukungubila rééditaient  » l’exploit  » du 30 décembre 2013. Pour une autre opinion, il était question d’un groupe d’Enyele, habillés en blanc, pour réclamer pacifiquement la libération de leurs amis croupissant encore en prison. En un clin d’œil, le centre-ville s’est complètement vidé. Une image cauchemardesque semblable à celle des jours fériés où la commune de la Gombe est quasi déserte.

Des personnalités du pays ont pris d’assaut tous les palaces et hôtels situés dans les quartiers huppés de la Gombe, surtout ceux localisés non loin du fleuve Congo. L’aéroport de N’Djili a suspendu tous les vols, une mesure sécuritaire, en attendant de suivre de près l’évolution de la situation.

A la télévision nationale, le programme n’avait, jusque-là, fait aucune allusion à cette situation confuse. A la place, ce média diffusait les activités du premier ministre à propos de la conformité de la République démocratique du Congo par rapport à l’ITIE. Cela a davantage alimenté la rumeur.

C’est vers 15h00′ qu’une bande passante a commencé à défiler sur la télévision nationale, indiquant exactement ce qui suit :  » Pas de panique. La tentative d’intrusion d’un petit groupe de malfrats au Camp Tshatshi maîtrisée. Situation calme « . Le même message a été relayé par Lambert Mende, porte-parole du gouvernement et ministre des Médias.

Kimbuta minimise les faits

De son côté, le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, est passé vers 15h30′ à la télé pour apaiser les Kinois, expliquant ainsi, à sa manière, toute la situation. Selon lui, vers 9h-10h, un groupe d’inciviques a tenté une intrusion au Camp Tshatshi, mais a été neutralisé après 30 minutes seulement. Il a ainsi salué la bravoure de la police, l’armée et les services de sécurité pour leur intervention.

 » La ville est calme « , a-t-il rassuré, avant de demander à tous les Kinois de vaquer librement à leurs occupations. Le gouv’ a mis en garde tous ceux qui amplifient ce problème, car cela risque de provoquer des conséquences graves.

Pour lui, il n’était question que d’une trentaine de personnes, toutes civiles, minimisant ainsi leur action.  » Il n’y a rien, continuez à travailler « . Kimbuta les a même identifiés comme étant des refoulés de Brazza ville.

Le message officiel était bien capté, mais les gens étaient déjà campés dans leurs maisons.Selon l’Afp, La Garde républicaine était déployée en force à Kinshasa dans l’après-midi après avoir fait évacuer l’aéroport international de la ville, ce qui est contradictoire avec les explications du gouverneur selon lesquelles tout a commencé entre 9h et 10h, et la situation maîtrisé après 30 minutes.

Cette agence de presse a poursuivi que vers 15h15′, une opération de ratissage était en cours dans le camp Tshatshi, a indiqué un officier de la Garde républicaine sous couvert d’anonymat, affirmant que cette unité d’élite avait pu maîtriser une vingtaine de personnes habillées en civil.

Le quartier du palais présidentiel était bouclé par des dizaines de soldats de la GR casqués, et armés de Kalachnikov et de mitrailleuses. En l’espace de quarante-cinq minutes, il a été vidé de toutes les personnes qui y travaillaient. Des centaines de personnes ont ainsi évacué les lieux en files bruyantes.

La situation y semblait calme vers 15h30, avec une timide circulation. Des sections de la GR tenaient de petits barrages routiers. Le réseau téléphonique, a été fortement perturbé pendant plusieurs dizaines de minutes.

Débandade

Bizarrement, alors que les choses semblaient revenir à la normale, bien des Kinois ont appris qu’il y a débandade à la Radio télévision nationale congolaise. Les agents sont sortis précipitamment à la suite d’une rumeur faisant état d’une attaque de cette station. Une rumeur dont la provenance est demeurée inconnue jusqu’à l’heure qu’il est.

Quand le gouverneur Kimbuta parle d’un  » petit groupe  » dans cette affaire, cela veut dire qu’on pouvait le maîtriser sans paniquer et effrayer la population. Or, ce n’était pas le cas. Cela a occasionné un manque à gagner dont sont victimes plusieurs opérateurs économiques. Pour certains observateurs, c’est un manque de responsabilité de la part des autorités qui pouvaient mieux gérer la situation.

Par Lefils Matady

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