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10 Février 2011
Créé le 10 -02-2011 à 09 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le JEUDI 10 -02-2011 à 11 h00 | PAR : LE POTENTIEL
Les acteurs politiques congolais sont appelés à promouvoir un débat libre constructif et respectueux des normes démocratiques. L’exhortation est du Conseil de sécurité de l’Onu.
Trois points ont dominé la conférence de presse animée par la Monusco, hier mercredi 9 février à Kinshasa. Il s’agit du deuxième rapport du secrétaire général de l’Onu sur la Monusco, l’état des lieux des violences sexuelles et la situation des droits de l’Homme en RDC.
Le porte-parole intérimaire de la Monusco, M. Touré, a rappelé que la communauté internationale maintient son appui au processus électoral au moment où la RDC se prépare au deuxième scrutin général post-transition, prévu pour 2011-2012.
Pour le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, Roger Meece, les Nations unies soulignent qu’au moment où les candidats se déclarent et où la campagne démarre, son « secrétaire général engage toutes les parties à promouvoir un débat libre, constructif et respectueux des normes démocratiques et à veiller au déroulement d’un processus électoral crédible et transparent, qui réponde aux aspirations de l’électorat ».
Toutefois, le rapport de Roger Meece indique : « Les relations entre la Monusco et le gouvernement avaient connu une amélioration constante au point « d’établir un dialogue très constructif avec les interlocuteurs civils, et militaires à tous les niveaux ».
La protection des civils est un impératif absolu, souligne le rapport sur la RDC au Conseil de sécurité du secrétaire général de l’Onu, Ban Kin-moon. Il se dit toujours profondément préoccupé par le niveau élevé d’insécurité, de violence et de violation des droits de l’Homme qui touchent la population, particulièrement dans les zones de conflit de l’Est du pays.
Le chef de la Monusco s’est adressé, le lundi 7 février au Conseil de sécurité de l’Onu auquel il a fait part des besoins de la Monusco, notamment pour faire face aux opérations logistiques liées à la prochaine élection présidentielle dans ce pays. La Monusco aura besoin de renforcer sa capacité aérienne en hélicoptères et d’un ajustement de son budget 2011-2012.
Roger Meece a averti les 15 Etats membres du Conseil de sécurité qu’un déficit dans ce domaine pourrait compromettre les opérations logistiques liées au scrutin présidentiel de novembre 2011 et mettrait en mal les progrès enregistrés ces dernières années en RD Congo.
DROITS DE L’HOMME ET VIOLS
S’agissant des viols, M.Touré a dit que le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme de la Monusco a mené une mission à Bushani et Kalambahiro en territoire de Masisi au Nord-Kivu pour « documenter les violations de droits de l’Homme commises par des militaires FARDC le 31 décembre 2010 et le 1er janvier 2011 dans ces deux villages; assister l’auditeur militaire et soutenir les partenaires qui interviennent auprès des victimes ». Lors de cette mission, ce Bureau a collecté des informations sur 8 nouveaux cas de viol dont une mineure ; ce qui porte à 40, le nombre de victimes de ce crime.
Le porte-parole intérimaire de la Monusco a indiqué qu’environ 200.000 femmes ont été violées en RDC au cours des 12 dernières années de guerre, et que depuis le début de 2011, il y a eu 120 cas de viol signalés dans le pays.
En outre, M. Touré a fait savoir que le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme de la Monusco est préoccupé par les menaces dont auraient fait l’objet Jean-Claude Katende et Georges Kapiamba, respectivement président et vice-président de l’Asadho. Les 1er et 2 février 2011, ils auraient reçu des appels et messages menaçants de personnes inconnues.
Selon un communiqué du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme en RDC, « ces menaces feraient suite à un communiqué de presse publié par l’Asadho dans lequel ils s’inquiètent du climat d’intolérance politique à l’encontre des opposants politiques et dénoncent la révision constitutionnelle ».
C’est pourquoi, le BCNUDH invite le gouvernement de la RDC à prendre des mesures nécessaires pour protéger les défenseurs des droits de l’Homme et de prévenir les menaces dont ces derniers peuvent faire l’objet.