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Projet d'appui à la réhabilitation du secteur de la santé - 80 millions USD additionnels de la Banque mondiale à la RDC

 

Créé le 25  -12-2010 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDCongo  | Mis à jour le samedi 25 -12-2010 à  07 h40 | PAR : OBSERVATEUR

 

 



Mis en œuvre depuis 2008, le Projet d'appui à la réhabilitation du secteur santé (PARSS) doit en principe se clôturer en décembre 2011. Mais les appuis apportés devaient se terminer six mois avant, c'est-à-dire en juin 2011. Le Conseil d'administration de la Banque mondiale a approuvé un don supplémentaire de 80 millions de dollars destiné au Projet financé initialement à hauteur de 150 millions de dollars US. A coup sûr, le plaidoyer mené par plusieurs bénéficiaires du PARSS auprès du gouvernement et de la Banque mondiale, n'aura pas été vain. Dans nos éditions antérieures, il a été fait écho des doléances de certains bénéficiaires qui apprécient les résultats obtenus, mais craignent pour l'avenir en raison de la fin annoncé du projet.

 

Selon les informations disponibles, ce don supplémentaire financera essentiellement une forte expansion des activités de lutte contre le paludisme et le soutien concomitant à l'ensemble du système sanitaire. Abordé par L'Observateur, le coordonnateur du projet, Dr Jacques Wangata a confirmé que ce financement additionnel de la Banque mondiale concerne la composante 2 du projet sur le renforcement de la lutte contre le paludisme. " La malaria est la cause la plus commune de maladie dans le pays, et contribue à la mortalité maternelle et infantile. Le paludisme endémique constitue un risque pour près de 97 % de la population, les 3 % restants étant menacés par le paludisme épidémique", rapporte le communiqué de la Banque parvenu à notre rédaction.

Les activités financés par le don additionnel comprennent essentiellement la fourniture d'environ 8,4 millions de moustiquaires de lit imprégnées d'insecticide à longue durée dans les provinces du Katanga, du sud Kivu et du nord Kivu ; et la fourniture de services de lutte contre le paludisme (prévention, diagnostic et traitement) aux femmes enceintes et aux nourrissons dans les secteurs sanitaires appuyés par le projet.


Elargir la lutte contre le paludisme


"Ce don contribuera à combler le besoin de financement du programme du gouvernement pour élargir la lutte contre le paludisme et parvenir éventuellement à une couverture universelle des moustiquaires de lit fin 2011 ", a déclaré Jean Jacques Frère, Spécialiste senior des questions de santé et chef d'équipe du projet à la Banque mondiale. "La république démocratique du Congo et la Nigeria sont actuellement les deux pays servis en priorité par le Programme renforcé de lutte contre le paludisme de la Banque mondiale", a-t-il renchéri.

A en croire la Banque mondiale, Le financement additionnel du PARSS va permettre de poursuivre sur la lancée des vastes campagnes de distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticide menées par le gouvernement dans six provinces, notamment la distribution massive effectuée à Kinshasa en 2008 avec l'appui de la Banque mondiale. Les résultats sont impressionnants : au niveau national, le taux de possession d'une moustiquaire est passé de 9,2 % des ménages en 2007 à 51 % en 2010, et l'usage de moustiquaires de lit par les jeunes enfants et les femmes enceintes a connu une augmentation spectaculaire, conjointement à la diminution du taux de prévalence du paludisme.

Initialement d'une durée de 4 ans, le PARSS a comme objectif principal d'assurer, dans les principales zones d'action sanitaire - où habitent environ 18,9 millions de personnes - la disponibilité et l'emploi d'un ensemble bien défini de services de santé essentiels et de qualité. Au fait, ?le projet originel appuyait 83 secteurs sanitaires répartis dans 10 districts des provinces de Bandundu, d'Equateur, de Kinshasa, du Katanga et de Maniema. Il touchait 9,4 millions de personnes. Il a été restructuré en avril 2010. Son étendue géographique a été élargie à 70 secteurs sanitaires supplémentaires qui étaient auparavant appuyés par le Projet multisectoriel de reconstruction et de réhabilitation d'urgence qui s'est achevé fin 2009. Dans le nouveau contexte, la population bénéficiaire est ainsi passée de 9,4 millions de personnes à 18,9 millions.

Pour mémoire, Le projet global comporte quatre composantes : la première porte sur accroissement de l'accessibilité et de l'utilisation d'un ensemble prouvé de services de santé essentiels dans les principaux districts et secteurs sanitaires : le projet soutient la mise en œuvre du bouquet de services de santé primaires essentiels du ministère de la Santé au moyen de contrats de plan conclus avec des organisations non gouvernementales.

La deuxième composante est relative au renforcement des actions de lutte contre le paludisme : les actions de lutte contre le paludisme prévues par le projet originel comprennent : i) traitement préventif intermittent des femmes enceintes ; ii) thérapie conjuguée à base d'artémisinine pour le traitement d'attaque du paludisme ; et iii) expansion du programme de distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée.

Quant à la composante 3 , elle concerne le renforcement des capacités de suivi et de gestion du système sanitaire fondée sur les résultats : cette composante comporte deux activités essentielles : i) renforcement des capacités de gestion et d'évaluation, qui seront exercées contractuellement par une société privée en qualité d'agence d'évaluation externe et ii) renforcement des capacités institutionnelles des administrations provinciales et de district de la santé, au moyen d'un contrat avec une ONG internationale.

Enfin, la composante 4 porte sur la coordination du projet : cette composante appuie un service de coordination des projets au sein du ministère de la Santé et supporte le coût d'un Forum annuel d'évaluation du projet. Initialement le Bureau Central de Coordination (BCECO) du ministère des Finances était chargé de la gestion fiduciaire, mais avec la récente restructuration cette responsabilité a été entièrement transférée au Bureau du coordinateur du Projet de réhabilitation du secteur de la santé, le docteur Jacques Wangata. C'est notamment la prise en compte des recommandations des revues de performance du portefeuille de la Banque mondiale allant dans le sens de la gestion des projets au niveau des ministères sectoriels.

Didier Munsala Buakasa

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