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Projets de développement énergétique en Afrique - La RDC bénéficie d'un financement de la BAD

Créé le 25  -12-2010 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDCongo  | Mis à jour le samedi 25 -12-2010 à  07 h40 | PAR : OBSERVATEUR

 

 



Résolument engagée dans le développement de l'Afrique, la Banque Africaine de Développement (BAD) vient d'accorder un financement de plus d'un milliard de dollars américains dans le secteur de l'énergie. Ces projets sont situés en RDC, en Egypte, en Ethiopie, au Kenya et en Tanzanie. En phase avec la priorité accordée au développement énergétique du continent africain, le conseil d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un total de plus d'un milliard USD de projets dans le secteur de l'énergie. L'objectif est de réduire de façon significative le déficit d'énergie observée dans une grande partie du continent africain.

En ce qui concerne la RDC, il s'agit d'un don du Fonds africain de développement (FAD) de 9,69 millions d'unités de compte (UC), équivalent à 14,8 millions USD, et un don d'un montant de 60 millions d'unités de compte, équivalent à 91,8 millions USD, de la Facilité des Etats fragiles pour un projet d'électrification périurbaine et rurale en République démocratique du Congo (RDC). Au fait, le FAD est le guichet concessionnel de la BAD réservé aux Etats les plus pauvres du continent.

Le projet d'investissement bénéficiaire porte sur la réhabilitation et l'extension du système de distribution d'énergie électrique de Kinshasa et des localités choisies dans quatre provinces en RDC. Ce financement tombe bien à propos car la Société nationale d'électricité RDC offre une fourniture d'électricité et des services réputés non performante. Il y a beaucoup à faire pour revenir à une offre des services de qualité

Ce projet comprend l'assainissement, la réhabilitation et l'extension de lignes moyenne et basse tension, la réalisation de branchements, l'installation de foyers d'éclairage public, la promotion d'actions commerciales spécifiques pour accroître le nombre de nouveaux abonnés et toucher le maximum de populations, particulièrement les plus défavorisées. "Toutes ces opérations vont contribuer à l'augmentation de l'énergie disponible, à l'amélioration des conditions d'exploitation du réseau et à une meilleure performance opérationnelle des acteurs du secteur. Elles contribueront aussi à la réduction des pertes techniques et non techniques, notamment par l'installation de compteurs à prépaiement. Ce projet a été approuvé le 15 décembre 2010 ", renseigne le communiqué publié par la BAD. En fait, la BAD intervient dans un secteur où il y a un projet cofinancé avec La Banque mondiale et la Banque européenne d'investissement (BEI) pour la viabilisation de la Centrale hydroélectrique d'Inga confrontée au vieillissement des équipements avec des conséquences fâcheuses pour les opérateurs économiques et les ménages.

En dehors de la RDC, la banque régionale spécialisée pour le développement du continent octroie un prêt de 550 millions USD pour financer le projet de centrale thermique à cycle vapeur de Suez, en Egypte. "Le but du projet consiste à accroître la capacité de production d'électricité en Égypte et à contribuer ainsi au développement socioéconomique du pays. Le projet porte sur la construction d'une centrale électrique à cycle à vapeur de 650 mégawatt (MW) sur un site situé à proximité de la ville de Suez, à environ 150 km à l'Est du Caire. L'électricité produite sera transportée de la centrale grâce à un réseau 220 kV, suite à la réhabilitation de la ligne de transport aérienne double circuit existant et à la construction de deux câbles souterrains supplémentaires", rapporte le communiqué rendu public.

Pour la création d'emplois en Egypte


Pour l'Egypte, il s'agit d'un projet porteur car l'électricité produite sera utilisée à des fins industrielles et commerciales dans le pays et contribuera ainsi à la création d'emplois, à l'accroissement de la productivité et du nombre de branchements au réseau électrique et à l'amélioration de la qualité de la vie. Selon les données disponibles, parmi les autres bénéficiaires directs du projet il y a les populations riveraines du site du projet, qui tireront profit de la création d'emplois pendant les phases d'exécution et d'exploitation du projet. Dans tous les cas, ce projet participe à l'amélioration de conditions de vie des populations égyptiennes.

Parmi les bénéficiaires du financement de plus d'un milliard de dollars approuvé par le conseil d'administration de la BAD figure aussi l'Ethiopie. Pour ce pays, il est consenti un prêt de 93,75 millions d'UC (équivalent à 143,44 millions USD) et un don de 58 millions d'UC (équivalent à 88,75 millions USD). Ce financement est destiné au projet d'amélioration du transport de l'électricité, en Ethiopie. " Le projet comprend la construction, sur base de contrat clés en main, de quatre lignes de transport 230 kV et des sous-stations connexes. Ces lignes et sous-stations se présentent sous les formes suivantes : i) une ligne de transport 230 kV de 352 km entre Koka et Hurso; ii) une ligne de transport 230kv de 315 km couvrant les tronçons Alaba-Hossana-Wolkite, Gilgel-Gibe I et Jimma-Agaro-Bedele; iii) une ligne de transport 230 kv de 141 km reliant Alamata, Muhoni et Mekele; et iv) une ligne de transport 230 kV de 140 km entre Metu et Gambela; et la construction de huit nouvelles sous-stations connexes, l'extension de sept sous-stations et la modernisation de quatre sous-stations principales dans les environs d'Addis-Abeba, à Debre Markos ".

En ce qui concerne le Kenya , il est accordé un prêt de 46,70 millions d'UC (équivalent à 71,45 millions USD) pour un projet d'amélioration du réseau de transport d'électricité, au Kenya. Le projet est appelé à construire des lignes de transport d'électricité de 132 kV d'une longueur de 431 km, agrandir six travées de sous-stations et construire huit nouvelles stations d'une capacité de 132/33 kV. " Le projet permettra d'augmenter l'offre d'électricité à l'est et l'ouest du pays, de porter à 200 000 le nombre de raccordements annuels et de porter de 20 % à 40 % le taux d'électrification rurale à l'horizon 2020. Le projet a été approuvé le 6 décembre 2010 ", souligne la BAD.

Enfin, il est approuvé un prêt de 45,36 millions d'UA (équivalent à 69,4 millions USD) pour le projet de ligne principale de transport Iringa-Shinyanga, en Tanzanie. Dans ce pays, la ligne projetée aura une tension de 400 kV et une longueur approximative de 670 km. A travers ce financement substantiel, la BAD se retrouve en première ligne parmi les principaux bailleurs de fonds du continent africain dans le secteur de l'énergie. C'est une contribution significative sur le front de la lutte contre la pauvreté et le sous développement.

Didier Munsala Buakasa

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