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2 Avril 2013
La population assiste impuissamment à l’incendie du marché central de Bujumbura, le 27 janvier 2013
« Le gros du travail de cette Commission s’est concentré sur les arrestations à titre préventif des personnes qui avaient dans leurs attributions la gestion de ce marché. On les accuse de la gestion frauduleuse en attribuant par exemple des stands illégalement, ce qui aurait empêché les camions extincteurs d’accéder à l’intérieur du marché », déclare Pacifique Nininahazwe au nom du FORSC. La commission a orienté ses recherches sur ce qui aurait arrivé, précise-t-il, et non sur le fait. Car, selon lui, tout indiquant que le feu qui a ravagé tout le marché est d’origine accidentelle, ce rapport souligne que si l’intervention avait été rapide, le feu allait être maîtrisé.
Pour le FORSC, il serait plus raisonnable que la Commission se concentre sur ceux qui ont failli à leur rôle de protéger le marché, sur les causes de l’incendie et celles de l’intervention tardive de la police de la protection civile.
Dans ce rapport, Pacifique Nininahazwe trouve que beaucoup de questions restent pendantes. « Pourquoi l’inventaire des stands a été effectué la veille du sinistre ? Et quelques jours avant ce sinistre incendie, le nouveau Maire de la ville venait de mettre sur place une Commission sur la gestion du marché. Curieusement, la Commission chargée de faire la lumière sur cette catastrophe se focalise d’avantage sur la gestion du marché », s’inquiète M.Nininahazwe, tout en signalant que cela provoque des doutes. Pour lui, les réactions des autorités de créer un marché provisoire immédiatement quelques heures après la catastrophe et d’envisager la construction d’un marché moderne avec des plans établis soulèvent aussi des questions.
M.Pacifque demande que la Commission dresse une liste de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de cette enquête. D’après ce représentant de la société civile, les résultats de la Commission sont partiels et non convaincants : «Et quand il y a une expertise, c’est mieux de faire une contre-expertise. On peut même mettre en place trois équipes d’experts pour savoir ce qui s’est réellement passé ou pour voir s’ils aboutissent au même résultat sur l’origine de l’incendie ».