23 Mai 2010
Créé le 23-05-2010 à 13h00 | AFRIQUE REDACTION | CONFLIT ARMÉ | RDC | Mis à jour le Dimanche 23-05-2010 à 13h30 Par : XINHUA
Les chances de repêcher des corps s'amenuisent de plus en plus, près d'une semaine après la catastrophe naturelle survenue, dans la nuit du 15 au 16 mai, dans la localité de Kibiriga, en territoire de Nyiragongo, à environ 37 kms au nord de Goma dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) à la suite de fortes pluies qui se sont abattues sur cette région .
Joseph Makundi, responsable du service de Protection civile au Nord-Kivu, l'a confirmé samedi à la presse, tout en indiquant qu'en dépit des efforts conjugués des secouristes de la Croix Rouge du Congo et des casques bleus du contingent indien de la Mission de l'ONU au Congo (MONUC), les chances de repêcher les corps s'amenuisent d'avantage en raison de la dégradation des conditions de travail, au vu de la décomposition des corps encore coincés dans la bouée qui, elle-même, commence à se solidifier.
Pour M. Makundi, le bilan des pertes en vies humaines se chiffrait à ce jour à 19 morts et 27 disparus ainsi que des dégâts matériels importants dont 232 maisons d'habitation, des champs des cultures et des bêtes d'élevage engloutis par la coulée des eaux boueuses, descendues du mont Karisimbi.
Selon lui, la première assistance d'urgence du gouvernement provincial du Nord Kivu a essentiellement consisté à enterrer dignement les morts dont les corps ont été extraits des décombres et à prendre en charge les soins médicaux des rescapés. La province a fournit aussi des vivres aux équipes des secouristes, tout en accordant son assistance à la poursuite de la fouille des décombres.
Les besoins les plus urgents, selon M. Joseph Makundi, sont la délocalisation des populations vers une zone saine, en vue de les épargner d'éventuelles épidémies à la suite de la décomposition des corps, la construction d'abris de fortune ainsi que l'assistance en vivres et en médicaments essentiels génériques aux rescapés.
Les besoins sont énormes principalement en termes d'abris pour ceux qui ont eu la chance de se tirer de cette catastrophe. Aussi la carence en vivres se pose avec acquitté, les champs des cultures ayant été littéralement détruits par cette calamité de la nature.
Cette avalanche est la troisième dans la région après celles survenues en 1917 et 1952. Toutes avaient occasionné des dégâts colossaux, indique-t-on de source scientifique. L'avalanche des 15 et 16 mai 2010 sur la localité de Kibiriga a entraîné une coulée boueuse à partir des eaux perchées au sommet du mont Karisimbi, un volcan éteint dont le cratère bouché s'est transformé en un lac résiduel.
Rappel
Une coulée de boue a frappé le 16 mai 2010, entre minuit et 1 heure du matin, le village de Kibiriga situé dans la zone de Kibumba en Territoire de Nyiragongo, à 3km de la frontière RDC-Rwanda et non loin des volcans Mikeno et Karisimbi. A ce jour, le bilan est de 19 morts, 27 personnes portées disparues, des champs ravagés et 232 maisons détruites. La coulée de boue proviendrait du volcan Karisimbi, et aurait aussi fait au moins 7 morts de l'autre coté de la frontière au Rwanda. Selon la Protection civile congolaise, le phénomène a été observé dans la zone en 1917 et en 1952 sans faire de victimes, ni de dégâts matériels. Une toute première assistance a été amenée aux sinistrés par les ONG, les autorités provinciales, les agences des Nations Unies et la force onusienne de maintien de la paix. Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) ainsi que la Croix Rouge de la RDC (CRRDC) ont assisté les sinistrés avec notamment des houes, des bêches, 150 kg de désinfectant, 50 litres de carburant, etc. Caritas Goma a également distribué le 18 mai des couvertures, des friperies et des seaux à 250 ménages à Kibumba. L'évaluation de besoins par les organisations humanitaires se poursuit.