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RDC : LUTTE CONTRE LES VIOLENCES SEXUELLES La LIFDED sensibilise les élèves, les policiers et les parents du district de la Tshangu

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Appuyée par l'Institut pour la promotion des systèmes électoraux en Afrique australe (EISA), la Ligue des femmes pour le développement et l'éducation (LIFDED/ONG) est en campagne de sensibilisation sur les violences sexuelles et l'impunité y afférente dans le district de la Tshangu. Samedi 20 mars dernier, elle était au Centre Père Damien au quartier Petro-Congo dans la commune de Masina à Kinshasa où elle a réuni élèves, policiers et parents de cette municipalité en vue d'échanger sur la question des violences dont la femme et la jeune fille sont souvent victimes.


S'appuyant sur la loi n°06/018 du 20 juillet 2006 sur les violences sexuelles promulguées par le Chef de l'Etat Joseph Kabila Kabange, la LIFDED a, à travers cette rencontre participative, cherché à amener les participants à intérioriser les méthodes consistant à mettre fin aux violences sexuelles qui déshonorent les femmes. Au nombre de ces méthodes, le conférencier de la LIFDED a évoqué à l'intention des participants surtout la dénonciation et la sanction que doivent subir les auteurs de viols.


A la question de savoir qui sont à la base des violences sexuelles, les élèves, les parents et les policiers venus de tous les coins de la commune de Masina prendre part à cette campagne ont donné des réponses diversifiées. Les uns ont ciblé les hommes et d'autres les femmes. C'est pour dire qu'en réalité, homme et femme sont les agents causaux de la violence sexuelle décriée dans la société. Si les hommes sont les vrais auteurs, a-t-on expliqué, les femmes passent pour les provocatrices à travers leurs tenues qualifiées de sexy. Voilà pourquoi, Mme Denise Kasela, chargée des programmes de la Ligue des femmes pour le développement et l'éducation, a invité les participants à sensibiliser leur entourage à veiller sur les habits que les femmes et surtout les jeunes filles doivent porter.


" La femme doit tout d'abord se faire respecter avant que l'homme la respecte. Nos enfants doivent éviter de porter des habits qui laissent certaines parties intimes à découvert pour ne pas séduire les hommes qui ne se contrôlent pas ", ont souhaité la plupart des conférenciers.
Au sujet des endroits où les viols sont souvent décriés, l'assistance a cité les écoles, les églises, les familles, les zones en conflits armés. Pour ce qui est des écoles, surtout que les élèves et leurs enseignants ont rehaussé de leur présence la rencontre, les organisateurs ont dénoncé le phénomène " points sexuellement transmissibles " qui bat son plein dans les établissements scolaires. Face à cette situation, les élèves filles ont été exhortées à briser le silence pour dénoncer auprès de leurs parents ou de la Police afin que justice soit faite.


Les conséquences des violences sexuelles ont fait partie des débats au cours de cette rencontre. Les infections sexuellement transmissibles dont le VIH/Sida, les grossesses non désirables et précoces ont été citées parmi les méfaits des viols. Pour les conférenciers, la loi est claire en ce qui concerne les auteurs des violences sexuelles. Toute personne qui viole une femme ou une fille doit être déférée devant la justice et doit payer des amendes.
A l'issue de cette rencontre, les participants ont émis le vœu de voir se multiplier ce genre des conférences pour que la population soit sensibilisée sur cette question qui réduit la femme. " Nos voulons que les animateurs de la LIFDED puissent pénétrer les écoles pour arriver à toucher les cœurs de nos enseignants qui utilisent les côtes comme leurs armes de guerre ", ont déclaré les élèves de certaines écoles de la commune de Masina.

 


D.K

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