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21 Décembre 2009
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Ma réaction
Tirant des informations venant entre autre d’un groupe comme « l’Avenir », les fondements d’analytiques qui découlent de cet article sont incontestablement tronqués, et prend un caractère erroné dans son ensemble.
Le groupe « l’Avenir » comme chacun le sait, avec sa cohorte de mendiants journalistes, trouve sa substance auprès de la présidence de la république Congolaise qui fait l’éditorial de la presse Kinoise. Elle dicte ses orientations, articles, dans une parfaite partialité propre à une république martiale.
Une vraie caisse de résonance pour le pouvoir en place à l’image de la presse prétoriale digne de l’époque stalinienne vouée à la cause de la traitrise. Ces outils de propagande, sert de Gateway entre le pouvoir et le peuple qui au demeurant se trouve floué par la désinformation orchestrée comme à l’accoutumer. L’illustration est parfaite avec cet article qui ne ressemble à aucune réalité sur le terrain.
Aucune presse en RDC ne peut se targuer de fonctionner avec une certaine liberté, aucune ! Encore moins, les informations venant de la radio onusienne qui se réclame d’une probité journalistique. Par voie de conséquence, ces médias devraient être pris avec beaucoup de circonspection.
Roger BONGOS |
AFRIQUE REDACTION | POLITIQUE | RDC | LUNDI 21-12-2009 | 09H35 Botowamungu Kalome AFRIQUECHOS.CH (AEM) |
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En janvier 2001, c’est un jeunot imberbe qui était arrivé au pouvoir pour remplacer le paternel lâchement assassiné. Sur son CV, tout juste un parcours militaire des plus sommaires qui, en plus, prêtait à controverse. Sans oublier sa filiation que ses adversaires ont tôt fait de tenter de transformer en sujet polémique et disqualifiant. En plus, l’héritage était loin d’être mirobolant : la misère était aigüe et le pays écartelé entre le pouvoir à Kinshasa et deux rébellions franchement soutenues par le Rwanda et l’Ouganda. La communauté internationale semblait même s’y faire et le peuple s’y résoudre, fataliste. Mais, avec un mélange de pragmatisme, de réalisme et de froide détermination, Joseph Kabila réussit à mettre un terme aux deux rébellions au prix d’une transition qui le dépouilla d’importantes prérogatives. Mais au bout de celle-ci, les urnes avaient réduit les partis et leaders issus de la rébellion à leur plus faible expression. Finalement élu, en bonne et due forme en 2007, Joseph Kabila présentait en début décembre 2009, conformément à la constitution de la RDC, l’état de la nation devant le parlement et le sénat réunis. Au regard des contextes successifs par lesquels le pays est passé, le garçon n’a pas démérité. Plongée dans le discours-bilan de ses trois ans de présidence. |
Sur le plan de la forme, le discours du président congolais a manqué de génie, de poésie et de souffle. Pas une once de flamboyance. On dirait un compte-rendu de service rédigé par un clerc méthodique. Le texte a été rédigé pour être lu et non pour que l’orateur s’adresse à l’auditoire. Le lien entre les paragraphes est inexistant car le texte était rédigé dans un style énumératif. Qu’est ce qu’elles vont s’ennuyer les générations futures quand elles reliront Monsieur le Président. Bon si l’héritage social, économique et politique est conséquent, elles s’en contenteront… Largement. Question bilan justement, les actions réalisées et soulignées dans le discours sont tangibles, palpables, mesurables : l’avancée significative de la paix grâce essentiellement à une action diplomatique parfois osée, le fonctionnement des institutions malgré quelques crises de croissance, les infrastructures réalisées, l’effacement imminent de 90 % de l’énorme dette extérieure, une croissance évaluée à 2,7 %, l’institution judiciaire assainie et revitalisée avec du sang neuf suite à un recrutement massif sur concours, deux trophées significatifs au niveau du football continental, le respect du droit syndical, etc. L’on sait, cependant, que ce genre de réalisations ne modifient pas nécessairement le quotidien d’un peuple surtout dans les confins d’un territoire aux dimensions sous-continentales comme la RDC. Logique donc que Joseph Kabila annonce la distribution en 2010 du matériel et équipements suivants : « (…) plusieurs tonnes de matériels divers présentement en mer et qui vont être bientôt débarqués pour être acheminés dans toutes les provinces. Sans être exhaustif, le 1er lot et le plus important se compose de 46.150 bicyclettes pour le contrôle des travaux de cantonnage ; 1.000 motos de transport ; 100 bateaux passagers de 50 places ; 500 motos de nettoyage urbain ; 50 camions de forage ; 500 kits complets de pompage ; des composants pour les barrages électriques ; 900 groupes électrogènes ; des panneaux solaires ; 103 bacs de traversée de 15 à 35 tonnes ; 40 ponts métalliques flottants de 20 à 50 tonnes ; ainsi que des moulins à maïs, des camions de vidange et poubelle ; des véhicules 4X4 destinés à l’itinérance ; des camions bennes ; des ambulances ; des corbillards, des morgues et du matériel aratoire ». Une autre illustration intéressante est rapportée par le site internet du groupe L’avenir à travers un reportage à Kisangani (Province Orientale) et à Beni (Province du Nord-Kivu). Dans un article signé le 18 décembre 2009 par Jean-Marie Nkambua, l’on apprend que « Depuis la fin des travaux de réhabilitation effectués sur la Route Nationale 4 entre Kisangani et Beni (900 km), la reprise du trafic routier fait de l’ombre aux avions qui jusque-là transportaient l’essentiel des marchandises dans cette zone de l’Est de la République démocratique du Congo, note un communiqué de la Banque mondiale ». Et concrètement souligne un représentant des compagnies aériennes : « Avant les avions acheminaient entre 150 et 200 tonnes de marchandises diverses par mois sur Kisangani. Maintenant, c’est autour de 29 tonnes (…) Le tarif était alors de 1,4 dollar le kilo de fret, mais les camionneurs sont venus et ont diminué le prix jusqu’à 0,5 dollar le kilo. Certains descendent même jusqu’à 0,25 dollar. Et pour relier les deux villes, le voyage dure deux jours pour les camions et un seul pour les voitures et le coût a sensiblement baissé : 25 à 30 dollars par personne contre 250 par avion ». Édifiant. Quid de la corruption et de l’impunité ? Mais l’ensemble est bien évidemment loin d’être satisfaisant et Kabila est le premier à le reconnaître et à souligner que toute la nation doit y travailler : « L’heure n’est, cependant, pas à l’autosatisfaction. La paix doit encore être consolidée, et les conditions de vie des populations congolaises, tant au Kivu que partout ailleurs, demeurent largement en deçà de leurs légitimes attentes. Nous ne pouvons donc pas ralentir nos efforts, moins encore baisser la garde. Cela d’autant plus que ceux qui, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, vivent de la rente de guerre et redoutent le retour à une pratique des affaires conforme aux règles de l’économie et aux lois de la République se réorganisent. Ils cherchent à répandre à nouveau le venin de la méfiance, de la suspicion et de la discorde, faute de mieux, à entretenir un climat de ni guerre ni paix dont les effets politiques, économiques et sociaux sont aussi désastreux que ceux d’une confrontation armée ». Ce discours, qui dessine un espoir des lendemains meilleurs, ne peut cependant masquer deux gros points négatifs : la bonne santé de la corruption pour cause d’une politique de « tolérance zéro » ouvertement sélective et l’impunité offerte à certains criminels de guerre présumés réclamés par la CPI. La purge réalisée au sein de la justice ne pourrait qu’être salutaire car des statistiques auraient montré que près de 80 % des affaires qui engorgeaient les tribunaux concernaient des litiges fonciers et immobiliers. Des affaires qui traînaient en longueur en engendrant presque systématiquement des pots de vin. Cette action deviendrait même contre-productive si Kabila continue à ne s’attaquer qu’à cette corruption là et à fermer complètement l’œil sur celle dont se rendent coupables généraux, ministres, gouverneurs et mandataires publics. Comment n’a-t-il pas pu s’étonner et s’inquiéter, une seule fois dans son discours, de leur enrichissement fulgurant et en total décalage avec leurs sources de revenus ? Autre impunité dont il semble s’accommoder : celle dont jouirait notamment Bosco Ntaganda du CNDP de Laurent Nkunda réclamé officiellement par la CPI et qui vit paisiblement à Kinshasa. Par une forme de non-dit, Joseph Kabila a même laissé entendre qu’il faudra s’y faire s’il se tient tranquille : « Je tiens à dire à ces agitateurs de troubles impénitents qu’ils n’ont aucune chance de réussir. Et, à ceux des signataires des Accords de Paix du 23 Mars dernier qui seraient tentés par une nouvelle aventure, je rappelle, qu’aux termes de l’amnistie leur accordée, toute récidive, mettrait fin au pardon du peuple congolais. Dans un État de droit, dans une démocratie où, de surcroît, comme c’est le cas dans notre pays, le dialogue est de manière permanente ouvert, aucune cause, aucune frustration, aucune impatience, ne peut justifier le recours aux armes ; encore moins des atteintes répétitives aux droits humains et à la vie. Que les champions tristement célèbres en re-édition perpétuelle de rébellions, en violations massives des droits de l’homme, en viols des femmes et des petites filles, ou en pillages des ressources de notre sol et sous-sol se le tiennent donc pour dit. Et qu’ils se souviennent de la sage proclamation de l’ecclésiaste ! Paraphrasant ce dernier, du haut de cette tribune, je leur dis solennellement ce qui suit, et je prends date : Il y a un temps pour tout ; un temps pour dialoguer, et un temps pour appliquer la loi. Je ne renierai pas mon serment, en permettant que l’impunité devienne une règle, sous prétexte d’esprit de dialogue, ou de quête de réconciliation ». La paix mérite effectivement des concessions, de taille s’il le faut, mais celle-là ne serait-elle pas trop énorme pour la faire avaler au peuple congolais ? À deux ans de la fin de son mandat, Joseph Kabila a peut-être fait le choix d’avaler cette amère couleuvre en estimant qu’il n’avait pu faire autrement pour retirer cette épine du pied de ce pays qui commence tout juste à esquisser ses premiers pas sûrs. Il reste qu’au stade actuel, le président de la RDC présente un bilan que ne laissait nullement présager son parcours, sa stature. Mieux, c’est en travaillant et uniquement en travaillant qu’il a réussi notamment à éteindre la polémique sur sa filiation et à prendre une ascendance significative sur une opposition atone. Bien sûr qu’en cinq ans, il ne pourra complètement redresser le pays, le guérir de tous ses maux, mais il est parti pour le remettre solidement sur les rails. À condition qu’il se méfie de la corruption de la classe politique qui pourra provoquer la rupture avec le peuple et même engendrer une révolte.| Botowamungu Kalome (AEM) |