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7 Avril 2014
Crée le 7-04-2014 - 04H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ETINTERNATIONALE
. Mis à jour lundi le 07-04-2014 - 07H35 PAR : LE POTENTIEL
Bas-Congo
Une fois de plus, on se trouve devant un cas, non pas d’école, mais un cas qui dépasse tout entendement tant il ressemble au genre de gesticulations ou d’élucubrations dont ne peut se prévaloir qu’une personne qui a l’habitude de confondre les genres.
C’est à cette sauce, malheureusement, qu’un député, national comme cela se dit souvent chez nous, a voulu bien convier la population de la ville de Boma. A son tableautableau de chasse, il a cherché à aligner – heureusement que le coup ne lui a pas réussi - un « tour de passe-passe » pour lequel il a tout fait pour jouer au metteur en scène d’une autre époque…Restitution, quand tu nous tiens !
Mélange de genres
De quoi s’agit-il exactement ? En effet, le tableau se décline en termes de restitution. Une « restitution » - ah oui, une restitution - que le député Adrien Phoba, car c’est de lui dont il est question ici, s’est décidé à dérouler, dans le cadre de ses vacances parlementaires qui faisaient immédiatement suitesuite à la session ordinaire de septembre de l’année passée.
Est-on en train de rêver ? Possible, même s’il est permis à chacun de rêver. Pourtant, la réalité des choses est que le député, dont Boma passe pour être son fief électoral, a programmé de faire la restitution de faits qui remontent pourtant à plusieurs mois de cela.
« Sa restitution, le député l’a programmée hic et nunc. Aujourd’hui et pas à un autre moment », s’étonne un habitant de la ville de Boma qui se pose tout un tas de questions. Notamment quant à la raison qui justifierait sa restitution et le meeting qu’il a projeté d’organiser à cette occasion.
Et tenez-vous bien ! La restitution, il l’a programmée juste au moment où l’Assemblée nationale se trouve en pleine sessionsession ordinaire de mars 2014. Et il faut se dire que c’est cette période où les parlementaires sont censés prendre part aux travaux de la présente session. C’est le moment que choisit le député Adrien Phoba pour aller « communier » avec « sa base »…à Boma.
Quelle explication faudra-t-il donner à un tel exercice auquel a voulu s’adonner le député national, tout en sachant que le moment ne s’y prête pas du tout. D’autre part, et ce qui est encore plus grave, les conditions ne sont pas réunies, en ce qui concerne le maintien de l’ordre public et le climat prévalant dans la ville de Boma à la suitesuite de ce qui lui serait arrivé.
Aussi bien en ce qui concerne la période que le mobile de son déplacement qui tombe en pleine sessionsession ordinaire de mars de l’Assemblée nationale, rien ne justifie ni le meeting programmé par le député ni la restitution qu’il comptait organiser à cet effet.
Tous, presque « dépités »
C’est avec raison que dans presque tous les milieux, sauf peut-être dans le chef du député au centre de cet épisode, on se dit navré, dépité par quelqu’un dont les prises de position vont à contre-courant du bon sens notamment.
Dans tous les cas, l’alchimie qu’il a l’habitude de déployer n’a pas non plus donné. « La mayonnaise n’a pas porté », a ironisé un opérateur politique du Bas-Congo blanchi sous le harnais et qui ne s’en laisse pas du tout conter, sachant que ce genre de gesticulations ne pourrait faire honneur…
Effectivement, il n’y avait donc pas de raison de tenir ledit meeting. Autant il n’y avait pas de raison non plus de tenir sa séquence de restitution dépassé.
Cela étant, il ne sert à rien d’aller chercher la vérité on ne sait trop où. La vérité, elle est là, dans toute sa splendeur. Et pour appuyer cela, il faut noter que, selon des sources proches de la mairie, il s’est tenu fin mars 2014 une réunion extraordinaire du Conseil urbain de sécurité, réunion élargie aux bourgmestres des communes et leurs adjoints.
Un seul point était inscrit à l’ordre du jour à savoir la communication des instructions de l’autorité provinciale relatives à la demande de l’honorable Adrien Phoba de tenir un meeting à Boma en date du 5 avril 2014.
En voici donc la quintessence qui se dégage des milieux précités. De un, pendant que les enquêtesenquêtes se poursuivent pour l’identification des inciviques, auteurs de l’agression supposée du député, cette activité (de tenir le meeting) risque d’amplifier la surchauffe et d’envenimer davantage l’opinion pour brouiller les pistes en cours. De deux, on estime que, pendant que l’Assemblée nationale est en pleine session, ces activités de restitution de la session parlementaire de septembre (2013) peuvent être reportées aux prochaines vacances parlementaires. Par conséquent, l’« agression », encore récente, et les commentaires en sens divers dans la ville ainsi que les avis contradictoires des uns et des autres quant à ce qui empeste vivement l’état d’esprit de la population, ne permettent pas d’assurer au député une sécurité optimale en cette période.
De trois, les mêmes sources laissent entendre que la dernière émission que ce dernier avait tournée en Europe et qu’il a fait passer dans certaines chaînes de télévision de Kinshasa captées jusqu’à BomaBoma, a énervé plus d’une bonne conscience.
L’on sait que l’opinion qui a suivi avec une attention particulière la communication du huis clos de l’Assemblée nationale à propos particulièrement des infractions d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat qu’il a commises à Matadi et à Boma, n’a pas été bien appréciée dans différents milieux. Ajouter à cela l’hostilité constatée dans les milieux de l’UDPS contre le député pour n’avoir pas obtempéré à l’ordre donné par le président de l’UDPS à tous les députés de l’opposition de ne pas faire partie de l’Assemblée nationale, le mécontentement de ses témoins aux électionsélections de 2011 qui n’ont jamais été payés jusqu’à ce jour ; le rejet perceptible d’Adrien Phoba et son collègue Puela pour la population manifestée en date du 17 mars 2014 où celui-ci a failli être molesté…et bien d’autres dossiers qui ne seraient pas « propres ».
On en est donc à ce nouveau, en attendant la suitesuite de ce feuilleton.