Guerre du Kivu : l'APCLS donne sa position
Dans une correspondance adressée au SG des Nations unies à New York, correspondance datée du 1er novembre 2009 et dont copies réservées aux Institutions de la RDC et aux organismes des Nations unies, l'Alliance des patriotes pour le Congo libre et souverain (APCLS), groupe armé, par le biais du général Karairi Janvier, fait connaître sa position face aux attaques persistantes perpétrées sur le territoire protégé par lui par le CNDP sous le commandement de Bosco Ntanganda sur qui pèse un mandat de la CPI.
Dans cette correspondance adressée au secrétaire général des Nations unies et parvenue à notre rédaction, l'APCLS révèle que le CNDP appuyé par les FARDC et la Monuc s'adonne à une sale besogne, massacrant les populations autochtones. C'est pour réagir à cet état de chose que ce groupe armé qui n'a pas été commué en parti politique a voulu rappeler sa position contenue dans le document de Buboa, daté du 5 juillet 2009 à savoir : dire non au projet de balkanisation de la RDC par la création, à l'Est, d'une République ou Royaume Rwanda-Congo (République du Volcan) ; non au dépeuplement des territoires de Masisi, Walikale et Rutshuru et leur remplacement par des ethnies immigrés ou des réfugiés n'ayant ni champ, ni maison dans les territoires précités ; non à la déstabilisation et insécurisation des autochtones, obligés de se regrouper dans des camps ; non à la spoliation des biens et des champs de paisibles autochtones après avoir incendié leurs maisons ; non à l'occupation anarchique du parc de Virunga transformé en champs de diverses cultures vivrières et pâturages ; mauvaise interprétation du terme " Minorité " attribué à un groupe ethnique qui ne l'est pas ; non à la prise des pouvoirs par les armes comme c'est devenu coutume à partir de l'AFDL, du RCD, du CNDP.
Avec la dernière énergie, l'APCLS déplore et dénonce les manœuvres tendant à remplacer les populations de l'Est par des peuples qui les combattent dans le dessein de s'approprier leurs territoires. Le groupe armé du général Janvier en veut pour preuve entre autres : l'affectation des éléments tant militaires que politiques du CNDP dans le territoire de Masisi, Walikale, Rutshuru, Kalehe et Lubero ; la ruse, la tromperie se traduisant par la promesse jamais réalisée de doter l'APCLS de soins et d'une logistique pour traquer les FDLR et les Interahamwe ; le renforcement de la présence en lieu de retour, des FDLR et des réfugiés rwandais sur le territoire des 2 Kivu ; la lettre du 15 décembre de M. Kiesel Henri, administrateur du territoire de Masisi (1965) reconnaissant que ce territoire ne sera jamais sous le joug d'un chef immigré.
Respect de la Constitution
Le général Janvier indique en outre que les actions menées par leur groupe armé (APCLS) , qui sont pour appuyer les FARDC et sécuriser la population sont prévues l'article 63, alinéa 1 et 3 et à l'article 64 de la Constitution de la RDC. Et qu'il n'est un secret pour personne que ni les tutsi ni les hutu ne peuvent traquer ou chasser leurs concitoyens les FDLR, qu'ils préfèrent garder éternellement sur le sol congolais.
Ainsi donc, pour le général Buingo Karairi Janvier l'APCLS, si le gouvernement veut faire la paix aux peuples des 2 Kivu, il doit cesser avec la ruse, précisant que la question des réfugiés congolais est facile à résoudre, à l'exemple des réfugiés rwandais retournés chez eux. Chacun connaissant son champ, son village, n'a pas besoin d'être accueilli dans le camp ou dans le parc National.
Il suffirait tout simplement, estime l'APCLS par la plume du général Buingo Kariri Janvier, de doter l'APCLS des moyens logistiques et d'une mission précise pour traquer les FDLR et sécuriser le territoire national en province du Nord-Kivu.
Le gouvernement devra surtout, propose l'APCLS surtout redéfinir les véritables causes de cette guerre dans cette partie du pays où la prétendue " minorité " est devenue majorité. Surtout avec une administration parallèle installée au Nord-Kivu et tous les droits des autochtones bafoués.
V. Wakudinga