28 Décembre 2010
Créé le 28 -12-2010 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDCongo | Mis à jour le mardi 28 -12-2010 à 07 h40 | PAR : FORUM DES AS
L'Union pour la reconstruction du Congo (UREC) est une et indivisible, et Oscar Kashala en demeure bel et bien le président national. Ce message fort, l'ancien candidat à la présidentielle de 2006 l'a clairement fait savoir aux médias lors d'une conférence de presse tenue hier lundi 27 décembre au siège de l'Alliance nationale des démocrates pour la reconstruction (Anader), dans la commune de Lemba, à Kinshasa. Absent au pays, il a transmis son message au président national de l'Anader, M. Kumbu Kumbel, avec qui il a scellé officiellement une alliance en novembre 2010.
Voici une semaine que les médias locaux font état de l'éviction du Dr. Oscar Kashala Lukumuenu de la tête de l'Urec. Un groupe de "putschistes" est passé à la télévision pour annoncer sa destitution, vu la léthargie du parti. Interpellé, le staff dirigeant de l'Urec et de l'Anader a décidé de révéler officiellement sa position aux
professionnels des médias. Les ténors de ces deux partis politiques ont jugé utile de dévoiler leur position le lundi 27 décembre à l'occasion de la présentation officielle de la Fédération Urec - Anader (FUA). Une structure chapeautée par Oscar Kashala, secondée de Kumbu Kumbel.
Alliance fondée sur des valeurs idéologiques, elle vise consolider les relations entre les deux formations politiques acquises à la vision libérale du monde. Bien entendu, les élections, prévues en 2011, constituent un leitmotiv pour ces leaders qui comptent présenter un candidat unique à la magistrature suprême.
Une alliance des libéraux congolais
Aux dires de Kumbu Kumbel, la FUA est "le résultat d'un long processus de rapprochement de nos deux partis politiques, processus qui a abouti, en date du 14 novembre 2010, à Capetown, en République sud-africaine, par la signature d'un protocole d'accord par les deux présidents nationaux de l'Urec et de l'Anader".
Ce protocole d'accord, poursuit Kumbu Kumbel, stipule en son préambule que les deux partis s'engagent à mener ensemble le combat pour le renouveau et la reconstruction de la République démocratique du
Congo.La Fédération Urec-Anader entend donc "bâtir une alternance politique aux prochaines échéances électorales, en tâchant de rassembler les forces vives qui se réclament des libéralismes politique et économique en RDC".
Une éviction illégale
"Curieusement, martèle le président de l'Anader, au moment où nous nous attelons à mettre en place les voies et moyens pour implanter et consolider notre Fédération à travers le pays, grande fut notre surprise d'apprendre qu'un soit disant Conclave de l'Urec, organisé
par un groupe d'individus non autrement identifié, se serait tenu à Kinshasa au centre Béthanie et aurait décidé de destituer le Président national du parti, Dr Oscar Kashala. Nous tenons à vous dire de
manière ferme et sans équivoque que ceci est un faux grotesque monté de toute pièce, pour les besoins d'une cause qui respire d'un bout àl'autre l'irrégularité".
"Même les membres d'une association illégale n'auraient jamais eu l'audace de se permettre une telle ignominie, s'indigne Kumbu Kumbel. Cependant, lorsqu'on est guidé par un esprit de lucre, par la volonté manifeste de nuire ainsi que la soif de se faire remarquer ou de vouloir monter plus haut qu'on ne le peut, alors tout devient possible".
Un parti légaliste
"Lorsque vous parcourez les statuts et divers textes qui régissent l'Urec dépuis sa création en 2005 jusqu'à ce jour, vous ne trouverez nulle part, un organe appelé 'Conclave' et qui aurait les prérogatives statutaires et reglémentaires de destituer un président national, argumente le Vice-président de la FUA. Il est donc important de rappeler à votre attention qu'en application des dispositions de la loi n°04/002 du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des partis politiques telles que rappelées aux présidents nationaux des partis politiques par le Vice-Premier Ministre et Ministre de l'Intérieur et Sécurité lors de la matinée politique qu'il a organisée le 15 juillet 2010 et rappelées par la lettre du Secrétaire Général du ministère de l'Intérieur chargé des relations avec les partis politiques en date du 28 septembre 2010, l'Urec s'est rigoureusement conformé et mis en ordre vis-àvis de la loi, en respectant la date limite du 15 octobre 2010, assignée à tous les partis politiques, invités à actualiser leurs textes fondateurs ainsi que la présentation des listes actualisées des membres fondateurs et des équipes dirigeantes autorisées à engager leurs partis".
Selon Kumbu Kumbel, tous les actes déposés au Ministère de l'Intérieur et Sécurité, le 15 octobre 2010, par le Secrétaire Général de l'Urec, M.Jean-Baptiste Meniko Tohulu, personnalité officielle autorisée à engager le parti, sont revêtus du sceau de l'Office Notarial de la Ville de Kinshasa.
L'Urec demeure une et indivisible
"Face donc aux actes orchestrés par le groupe d'individus qui se réclame du soit disant conclave de l'Urec, nous tenons à rassurer tous
les membres de ce parti, ainsi que toute la communauté tant nationale qu'internationale que l'Urec est toujours une et indivisible, sous l'autorité incontestable de son président national, le professeur Dr. Oscar Kashala".
Prenant la presse à témoin, le vice-président de la FUA rappelle la menace de son allié : "Le Président national de l'Urec lance un sevère avestissement à ce groupe de cesser immédiatement de parler sans mandat ni qualité au nom de l'Urec, qui demeure une marque déposée, sous peine de se voir encourir des poursuites judiciaires, conformément aux lois qui régissent notre pays".
Léthargie ? Connais'pas
Saisissant la balle au bond, le Secrétaire général de l'Urec, Jean-Baptiste Meniko, a ballayé d'un revers de main la léthargie qu'on reproche au parti, et particulièrement à Oscar Kashala dont il réitère
sa fidélité. "L'Urec, affirme-t-il, n'est pas en léthargie. Elle est active et continue à travailler. Si notre parti était dans la léthargie, elle n'aurait pas produit son réglement d'ordre intérieur, son manifeste, son statut, son projet de société... et sa liste
actualisée des dirigeants, qu'exigeait le ministère de l'Intérieur avant le 15 octobre 2010".
Pour Jean-Baptiste Meniko, au regard des textes en vigueur, seuls sont habilités à parler aujourd'hui au nom de l'UREC, le président national
Oscar Kashala, le Secrétaire général du parti et le secrétaire exécutif permanent de l'Urec, Jacques Katwala. Or, dans le groupe des pourfendeurs d'Oscar Kashala, aucun d'eux n'en fait partie, souligne Jean-Baptiste Meniko.
Yves KALIKAT