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Synthèse des professions de foi croisées des hauts gradés du Commandement américain pour l’Afrique - Africom ou le grand retour de l’Oncle Sam en Afrique

 

 Créé le 03 -08-2010 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 03 -08-2010 à 20h00 : FORUM DES AS



Longtemps en retrait par rapport aux affaires du continent, le pays de l’Oncle Sam est bel et bien de retour en Afrique. Car, l’acronyme Africom recouvre la nouvelle politique africaine de Washington basée sur la trilogie «diplomatie, développement et défense». Plongée dans ce new deal entre les Etats-Unis et l’Afrique.
Vu de Washington, l’Afrique a cessé de n’être que ce vaste cas humanitaire. Le continent est perçu comme un acteur majeur dans la géostratégie internationale. A preuve, les Etats-Unis ont aligné l’Afrique sur le même piédestal que d’autres régions militaires avec un commandement unique autonome.
Il y avait depuis la fin de la deuxième guerre mondiale notamment un commandement pour l’Europe, un autre pour l’Asie (Pacifique) et pour l’Amérique. L’Afrique scindée en plusieurs sous -régions était pour ainsi dire sous-traitée. Finie cette marginalisation du Continent. Avec Africom, l’Afrique dispose de son propre commandement unifié.
Son établissement dans la ville allemande de Stuttgart n’est en rien un handicap, jurent la main sur le coeur les principaux responsables d’Africom au premier rang desquels le général Ward. Le quartier général de Stuttgart planifie certes. Mais les opérations ont pour théâtre l’Afrique.
Comble de paradoxe apparent : l’établissement du commandement hors d’Afrique renforce le gage de partenariat. Africom se veut aux antipodes de fameuses coopérations militaires où les pays africains ne jouaient qu’un rôle de faire valoir. La doctrine de ce commandement innove en ce que ce sont désormais les pays africains qui expriment souverainement leurs besoins de coopération militaire. Ensuite, l’ambassade américaine via son chargé de défense transmet la demande au commandement unifié. Africom ne fait et ne fera rien sans l’aval des pays souverains. On est là en plein sur le pilier « diplomatie». Plus question d’ unilatéralisme. Le pays demandeur de l’appui militaire US est libre d’articuler ses attentes et de circonscrire le champ de cet appui. On voit bien que le Département d’Etat a toute sa place dans Africom. En plus, la vocation de ce commandement pour l’Afrique n’est pas à se substituer aux armées locales. La coopération dans le cadre d’Africom a pour finalité d’aider les pays africains à renforcer leurs capacités de sécurité de manière et à se défendre eux-mêmes.
Autre contre-pied par rapport à la coopération militaire du temps de la guerre froide , le militaire formaté par Africom ne devrait pas avoir pour vocation à descendre dans l’arène politique. Tous les stratèges rencontrés à Stuttgart sont formels: une armée professionnelle est par définition apolitique. Mieux, au Commandement unifié , on a de cesse d’insister sur le primat du pouvoir élu (civil) sur les militaires. Ce principe qui est inscrit en marbre dans tous nos manuels, nous le répétons à nos partenaires africains, martèlent en choeur les hauts gradés d’Africom. De quoi rassurer tous ceux qui, forts du passé, redoutent la résurgence des pouvoirs kaki sur le continent. De quoi aussi décourager tous les apprentis-sorciers qui instrumentalisent l’armée à des fins de putsch. D’autant que le général William Ward lui-même a dit et répété son opposition à l’accession au pouvoir par des voies extra-constitutionnelles.
Dans cette nouvelle approche de la coopération avec le Continent, les Etats-unis intègrent le développement. A travers l’USAID, le renforcement des capacités militaires des pays africains se double d’une coopération économique. Déjà, dans son déploiement, Africom au travers des opérations ponctuelles comme des réponses aux crises, aux catastrophes naturelles, au désastre humanitaire...
Alors, l’Amérique nouvelle est elle arrivée? En tout cas, à en croire la symphonie sans la moindre fausse note entonnée à la caserne Kelley -siège du commandement africain-, la coopération militaire new look entre l’Amérique et l’Afrique est née des cendres de la guerre froide. Qui s’en plaindrait? D’autant qu’avec la globalisation, le monde n’a jamais autant ressemblé à ce village planétaire dont parlait Mac Luhan.
Triple trêve d’optimisme , de scepticisme et de pessimisme. Il n’ y a pas meilleure conclusion au nécessaire débat sur Africom que celle du colonel Franklin Childress, chargé des affaires publiques du Commandement unifié: «Jugez-nous sur base de ce qu’on a fait depuis 2008 et non sur base du passé». Dont’act.
José NAWEJ


Droit à l'essentiel au sujet de l'U.S. Africa Command

* Place une importance spéciale sur l'Afrique
-Commandement géographique unique responsable de tous les programmes et activités du Département de la Défense en Afrique
-Continent, nations insulaires, zones maritimes et espace aérien
oSoutient les buts et objectifs de la politique étrangère des États-Unis
oProtège les vies et intérêts américains en Afrique et aux États-Unis
-Organise des activités de collaboration militaire qui développent la capacité des partenaires africains à parer des menaces transnationales
-Favorise la croissance de la sécurité et de la stabilité
-Soutient les opérations de maintien de la paix
-Traite des conséquences des catastrophes humanitaires

Ce que disent les dirigeants des États-Unis …

"L'Afrique est une partie essentielle de notre monde interconnecté … nous devons partir du simple principe que l'avenir de l'Afrique appartient aux Africains."
Président Obama, au Ghana, juillet 2009Élémentsclésdelastratégiedesécuriténationalede2010:
oConstruire dans chaque région des partenariats nouveaux et plus profonds
oConsolider les normes et institutions internationales
oLutter contre l'extrémisme violent, résoudre et prévenir tout conflit et panser ses blessures

"LaréalitéstratégiqueexigequelegouvernementdesÉtats-Uniss'amélioredansledomainedela…"création de partenariat":aider d'autres pays à se défendre ou, si nécessaire, se battre aux côtés des forces américaines en leur fournissant des équipements, une formation ou d'autres formes d'assistance de sécurité.
Secrétaire de la Défense Gates, dans le magazine Foreign Affairs, mai 2010

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