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8 Juin 2010
Créé le 08-06-2010 à 06h30 | AFRIQUE REDACTION |POLITIQUE |RDC | Mis à jour le mardi 08-06-2010 à 16h30 Par :CONGONEWS
Mgr Laurent Monsengwo a eu avec Olivier Kamitatu un entretien en tête à tête, de près d’une heure, à la Cure de la paroisse Saint-Michel de Bandalungwa, dimanche dernier. Selon une source proche de l’ARC- Alliance pour le renouveau du Congo, l’archevêque de Kinshasa voulait comprendre les motivations du CLP -Courant libéral et patriotique- une structure créée, il y a peu au sein de l’AMP –Alliance de la majorité présidentielle par le ministre du plan Olivier Kamitatu, ses deux collègues, celui de la décentralisation, Antipas Mbusa Nyamwisi et celui de l’environnement, José Endundo Bononge ainsi que le député national Modeste Bahati lukwelo.
Les fondateurs du CLP ont été découragé dans leur projet par Kabila -chef de la majorité au pouvoir. Qui les a forcés et contraints à y renoncer. Si Kamitatu et les siens ont reculé, rien ne dit que les frustrations à la base du mécontentement ont trouvé une réponse.
A la ferme présidentielle, à Kingakati, Modeste Bahati s’était plaint ouvertement du fait que, selon lui, le PPRD s’est adjugé la part du lion dans le partage des postes de responsabilités dans les institutions. Il a affirmé, no¬tamment, que tous les pos¬tes diplomatiques avaient été confiés au PPRD. Jo¬seph Kabila avait demandé à Evariste Boshab d’étudier la question avec les quatre frondeurs.
Rien n’a été encore fait. De l’entrevue entre Mgr Mon¬sengwo et Kamitatu, rien d’autre à filtrer. Cependant, des sources rapportent que l’archevêque de Kinshasa s’est contenté d’écouter les explications de Kamitatu sur son projet avorté. Selon
toute vraisemblance, Kami¬tatu ne porte plus à coeur l’alliance AMP-PALU-UDEMO. La rencontre de Saint-Michel n’est pas un fait de hasard. Elle a été panifiée notam¬ment par l’ex vice-ministre des Congolais de l’étranger Coco Tshomba –membre in¬fluente de l’ARC et le Curé de la paroisse Saint-Michel, l’abbé Jim Lumu. Les deux sont des partenaires de lon¬gue date. En fait, le diman¬che 6 juin, l’église catholi¬que commémore la fête de l’Eucharistie. C’était le jour choisi par Monsengwo pour entamer sa tournée pastora¬le par Saint Michel. Et l’ARC avait répondu au rendez-vous avec la présence de tout presque tout son staff dirigeant. La messe termi¬née, un cocktail a été donné à la cure. L’occasion pour les cadres de l’ARC de s’of¬frir la compagnie de l’ancien archevêque de Kisangani autour d’une table. Puis, Ka¬mitatu a eu droit à l’aparté. Plusieurs sources donnent Olivier KAMITATU comme candidat à la magistrature suprême en 2011. L’homme est très introduit dans les milieux politiques belges grâce à l’entregent de son beau-père Justin Marie Bom¬boko longtemps utilisé par les services belges. Son côté beau parleur n’est pas pour déplaire aux élites. L’un de ses grands atouts, c’est son amitié avec le millionnaire congolais Sindika Dokolo, fils de l’ancien banquier Do¬kolo Sanu, qui est marié à la fille du président angolais, José Eduardo Dos Santos. Cette relation pourra-t-elle disposer, un jour, Luanda en faveur de Kamitatu? Il est peut-être trop tôt pour le dire. La plus grande faibles¬se de Kamitatu est qu’il ne dispose pas de base et une machine politique suscepti¬ble de le porter à des am¬bitions à l’échelle nationale. D’ailleurs, il est connu dans tous les milieux informés que Kamitatu a été mal élu à la députation nationale en 2006, pour ne pas dire pas élu du tout. Il souffrira long¬temps de l’image de traître qui lui colle à la peau depuis son divorce avec Jean-Pier¬re Bemba, un ami d’enfan¬ce. Alors qu’il doit au père Bemba jusqu’à ses études supérieures à l’ISHEC, il n’a même daigné venir s’incliner sur la dépouille de celui-ci. Il s’entendra dire toujours «qui a trahi trahira». Un quolibet que les Kabilistes lui ont lan¬cé à la figure lors de la der¬nière crise au sein de l’AMP