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Togo brèves de post campagne

Créé le 09.03.10 à 07h10 - AFRIQUE REDACTION | OPPOSITION | TOGO | Mis à jour le Mardi 09.03.10 à 07h12. Par : AFRIQUINFOS  

 Opposition appelle à la "résistance" et peine à mobiliser

 

 

Le principal parti d'opposition du Togo semblait peiner lundi à mobiliser son électorat, à la veille d'unemarche et d'un meeting organisés à Lomé pour protester contre l'annonce de la victoire duprésident sortant Faure Gnassingbé à la présidentielle du 4 mars.


Les commerces et les administrations ont ouvert normalement dans la capitale togolaise, malgré les protestations ayant suivi la proclamation par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) d'une large victoire de Faure Gnassingbé face à son principal adversaire Jean-Pierre Fabre (60,92% des voix contre 33,94%).

 
Cependant, dans le quartier Hedzeranawoé, le responsable d?une école primaire privée a expliqué à l'AFP qu'il demanderait à ses élèves de "rester chez eux mardi", au moment de la marche de l'opposition.


Dimanche soir, l'Union des forces du changement (UFC) et trois autres partis d'opposition ont appelé à une marche suivie d'un meeting, mardi, "pour protester contre les résultats frauduleux du scrutin présidentiel", en réaffirmant que leur candidat était le véritable "président élu".


"Fabre mauvais perdant", titrait lundi l'heb
domadaire L'Eveil, reprenant la formule du porte-parole dugouvernement Pascal Bodjona. Ce journal reprochait au candidat de l?opposition de ne pas avoir de "preuves palpables" de fraudes.


De son côté, le journal Le flambeau des démocrates diagnostiquait une "démobilisation de l?électorat UFC", notamment en mémoire des violences post-électorales d?avril 2005 (400 à 500 morts selon l'ONU). "Ce n?est un secret pour personne que le peuple veut l?alternance", mais "les gens ont préféré rester chez eux au lieu d'aller voter", assurait ce journal.


Faure Gnassingbé n'a fait aucun commentaire depuis l'annonce de sa victoire, mais avait auparavant appelé à ne pas contester les résultats "par des actes de violence et revendications stériles".


Dans le centre et le nord du pays, le président sortant a conservé ce que la presse appelle les "fiefs traditionnels" du Rassemblement du peuple togolais (RPT), au pouvoir depuis quatre décennies.


Mais l'UFC est restée largement majoritaire dans la capitale dont les habitants disent généralement rejeter "la famille Gnassingbé", en faisant référence au règne sans partage du général Gnassingbé Eyadéma (1967-2005) puis au premier quinquennat de son fils (2005-2010).


Dès samedi, l'UFC avait annoncé qu'à partir de ce jour, la lutte pour la prise du pouvoir sera quotidienne".


Mais le parti peine apparemment à mobiliser son électorat dans la rue.


Samedi et dimanche, seules quelques centaines de jeunes militants, avec Jean-Pierre Fabre à leur tête, avaient manifesté pacifiquement pour dénoncer "la misère" et réclamer le "changement". Ils avaient été immédiatement dispersés par les forces de l?ordre à coups de gaz lacrymogènes.


Lundi matin, gendarmes et policiers ont installé des barrages dans les ruelles menant au siège du parti, a constaté l'AFP.


En outre, l'UFC semble tiraillée en interne puisque le vice-président de la Commission électorale, membre de ce parti, a validé l'élection.
"Nous n'avons pas trouvé d'éléments sur lesquels batailler pour prouver la fraude", avait assuré samedi à l'AFP ce responsable, Jean-Claude Howawoo.

 

Trois routes menant au quartier général

 

es forces sécurité togolaises ont bloqué lundi à Lomé trois routes menant au quartier général du premier parti d'opposition, qui conteste les résultats de l'élection présidentielle de jeudi, remportée selon la commission électorale par le chef de l'Etat sortant Faure Gnassingbé.

 

Les policiers ont été déployés pour empêcher les partisans de l'opposition de bloquer les boulevards voisins, comme ils l'ont fait dimanche pour manifester contre les résultats de l'élection, selon le porte-parole de la police, le colonel Damehane Yark.

 

D'après la commission électorale, Faure Gnassingbé, fils de l'ancien dictateur Gnassingbé Eyadéma, a remporté l'élection de jeudi avec 60,9% des voix, contre 33,9% à Jean-Pierre Fabre, candidat de l'Union des forces de changement (UFC).

 

Jean-Pierre Fabre a contesté dimanche ces résultats et a appelé ses partisans à manifester quotidiennement pour protester contre les fraudes qui ont, selon lui, émaillé le scrutin. Le candidat battu a participé à une manifestation de l'opposition à Lomé, dispersée par la police à coups de grenades lacrymogènes. Le porte-parole de l'opposition Eric Dupuy a annoncé dans un communiqué une grande manifestation mardi pour exiger l'ouverture d'une enquête sur les résultats. Dimanche,

 

Les observateurs de l'Union européenne disent dans leur rapport publié durant le week-end ne pas avoir constaté de preuves de bourrage des urnes ou de falsification de bulletins, comme accuse l'opposition. Mais les observateurs ont fait état d'irrégularités, notant que les partisans de Faure Gnassinbgé ont peut-être tenté d'acheter les électeurs, en distribuant du riz à des prix trois ou quatre fois inférieurs à ceux du marché.

 

Or, le décompte des voix montre que le taux de participation a été élevé dans les provinces où ont eu lieu les distributions, et que les électeurs se sont prononcés en majorité pour le président sortant. Inversement, le taux de participation a été extrêmement faible dans les fiefs de l'opposition, comme à Lomé.

 

L'opposition a également accusé les autorités d'avoir systématiquement exercé pressions sur les électeurs, en vue de les intimider. En 2005, des violences avaient fait au moins 400 morts après l'annonce des résultats contestés de l'élection de Faure Gnassingbé. Il avait été installé au pouvoir par les fidèles de son père Gnassinbé Eyadéma, décédé cette année-là après 38 ans à la tête du Togo.

Le nouvel Obs

 

Le pouvoir interdit la manifestation de l'opposition

 

 

La manifestation prévue mardi 9 mars par l'opposition togolaise pour protester contre la victoire officielle deFaure Gnassingbé à la présidentielle du 4 mars ne sera pas autorisée, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement togolais,Pascal Bodjoma.


"Les manifestations sur la voie publique ne peuvent être organisées les jours ouvrables parce qu'elles perturbent l'activité", a-t-il déclaré. "Nous reconnaissons que conformément à l'article 30 de notre Constitution, l'Etat doit reconnaître le droit de manifester de façon pacifique. Mais l'article 13 nous fait obligation d'assurer la protection et la sécurité de toutes les personnes", a-t-il encore argumenté.

 

L'opposition togolaise, emmenée par le candidat malheureux à la présidentielleJean-Pierre Fabre, avait appelé dimanche à une marche suivie d'un meeting à Lomé "pour protester contre les résultats frauduleux" de l'élection. Selon les chiffres officiels publiés samedi, Faure Gnassingbé a obtenu 60,92 % des voix, contre 33,94 % à M. Fabre.

 

La France a refusé, lundi, de se prononcer sur la victoire du chef de l'Etat sortant tant qu'elle n'aurait pas pris connaissance des rapports définitifs des différentes missions d'observation électorale présentes sur place. Dans leur rapport préliminaire, les observateurs de l'Union européenne, qui a financé le scrutin, dénoncent "des mesures insuffisantes de transparence".

 

Le Monde

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