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"Tout ça pour ça " Sommet de Copenhague: un accord non contraignant très critiqué

AFRIQUE REDACTION | CLIMAT| Créé le 19.12.09 à 04h26
Mis à jour le 19.12.09 à 10h26  |
Le sommet sur le climat de Copenhague 2009
Le sommet sur le climat de Copenhague 2009/WITT/SIPA

CLIMAT - Le projet de résolution obtenu à l'arraché ne satisfait pas grand monde...

C'est l'histoire du verre à moitié vide. Un accord à minima est-il mieux que pas d'accord?Vendredi soir, après des heures de négociations de dernière minute, un compromis a été trouvé à Copenhague. Il ne s'agit cependant pas encore d'une déclaration signée: même si de nombreux chefs d'Etat (dont Obama, Lula et Medvedev) ont quitté la capitale danoise, les délégations poursuivaient leurs discussions dans la nuit. Il s'agit de «régler les détails», a expliqué Jean-Louis Borloo. Une déclaration doit ensuite être présentée en séance plénière en vue d'une adoption par consensus. Mais un rejet n'est pas exclu.
 
De nouvelles négociations en Allemagne dans six mois
 
Sur quoi ce sont mis d'accord les participants? Les détails peuvent encore fluctuer, mais principalement sur un engagement à limiter le réchauffement planétaire à 2 degrés par rapport aux niveaux pré-industriel. Les pays les plus industrialisés se sont par ailleurs engagés à verser une aide d'un montant total de 30 milliards de dollars d'ici à 2012 aux pays les plus vulnérables au réchauffement climatique.
 
En revanche, l'objectif de 50% de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 passe à la trappe. Une «déception», pour Nicolas Sarkozy. Les objectifs pour 2020 seront communiqués, en janvier, par écrit, par chaque pays. Mais ce qui fait le plus réagir est l'absence de tout caractère contraignant. Barack Obama a estimé qu'un accord avec des engagements légalement contraignants serait «très difficile» à obtenir et prendrait du temps.
 
Le président américain s'est cependant félicité d'un accord «significatif». Il reconnaît qu'il est «insuffisant» pour enrayer le réchauffement climatique, mais estime qu'il s'agit d'un «premier pas». Une rencontre non prévue pour de nouvelles négociations à Bonn, en Allemagne, dans six mois, a été annoncée.
 
«Le pire accord de l'histoire»
 
Du côté des écologistes, on ne décolère pas. Cet accord, «c'est le pire de l'histoire», a estimé le délégué soudanais Lumumba Stanislas Dia-Ping, dont le pays préside le G77 (130 pays en développement). Il n'est pas exclu que les pays insulaires rejettent l'accord.
 
Pour Les Verts, il s'agit d'un «lamentable fiasco». «Le résultat est aussi désespérant que les enjeux étaient d'importance. La Chine et Obama sont les coupables numéro un, mais l'Europe a péché par sa désunion et son absence de leadership», estime samedi leur porte-parole Djamila Sonzogni.
 
Car au final, les positions de chacun n'ont presque pas bougé au cours des douze derniers jours. La marche de manœuvre d'Obama reste minime, avec un Congrès américain qui ne s'est pas encore prononcé sur son plan. Du côté de la Chine, le blocage persiste notamment sur les moyens de contrôle et de mesure des engagements sur les réductions d'émissions.
 
Nicolas Sarkozy n'a pas caché son agacement, estimant que l'accord à minima était la preuve d'un système onusien «fatigué». Il explique cependant que si l'accord n'est pas parfait, c'est le «meilleur possible».

P.B avec agence
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