Brazzaville — En République du Congo, les autorités ont restreint les déplacements de plusieurs responsables de l'opposition, qui affirment que le président Denis Sassou-Nguesso a été réélu en juillet grâce à la fraude.
Parmi ceux qui sont affectés par ces dernières mesures figure l'ancien premier ministre Ange Edouard Poungui, un membre éminent de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) de M. Lissouba. Des responsables des services de sécurité l'auraient, selon certaines informations, empêché de prendre l'avion pour la France à trois reprises.
Alors que des organisations de défense des droits humains ont condamné ces mesures comme étant des attaques délibérées et inconstitutionnelles des libertés civiles, des responsables proches du gouvernement les ont défendues.
Bien que le ministre de la communication Bienvenu Okiemy ne fût pas disponible pour commenter, son prédécesseur, Alain Akoulat Atipault, a dit au journal 'Dépêches de Brazzaville', une publication favorable à M. Sassou-Nguesso : « L'interdiction de quitter le territoire pour M. Poungui et d'autres leaders de l'opposition intervient suite à l'ouverture d'une enquête par le procureur sur la manifestation de l'opposition le 15 juillet » - le jour où la victoire de M. Sassou-Nguesso a été annoncée.
« Cette marche, que les autorités compétentes n'avaient pas autorisé, a menacé l'ordre public », a-t-il ajouté. Les partis d'opposition insistent sur le fait que la manifestation contre le truquage présumé des votes et l'intimidation avait été autorisée.