30 Avril 2012
La Voix des sans Voix pour les droits de l'homme (VSV) salue la condamnation, jeudi 26 avril 2012, de monsieur Charles Taylor, ancien président libérien, reconnu coupable de crimes contre l'humanité et de crime de guerre par le Tribunal Spécial pour la Sierra Leone (TSSL) à la Haye/Pays-Bas, siège de la Cour Pénale Internationale (CPI) où son procès a été délocalisé pour raison de paix.
La condamnation de M. Charles Taylor par le TSSL constitue un signal fort et sans équivoque à l'endroit des dirigeants politiques et chefs de guerre, qui forts de leurs positions et ramifications à travers le monde ne cessent de continuer encore impunément à perpétuer des actes profondément barbares ou mieux des crimes choquantes qui révoltent la conscience de l'humanité toute entière.
Pour l'histoire, M. Charles Taylor est accusé pour onze (11) chefs d'inculpation des crimes contre l'humanité et les crimes de guerre ainsi que d'autres violations graves du droit international humanitaire.
En outre, il lui est reproché en tant que figure centrale d'avoir soutenu deux groupes armés sierra-léonais en l'occurrence : le Front Révolutionnaire Uni ((RUF) et le Conseil des Forces Armées Révolutionnaires (AFRC) qui ont fait plus de 400.000 morts et d'innombrables victimes de diverses mutilations entre 1989 et 2003, lors des guerres civiles dévastatrices et meurtrières qui ont ravagé le Libéria et la Sierra Léone.
M. Charles Taylor a été arrêté le 29 mars 2006 au Nigeria où il s'était exilé après avoir été contraint de quitter le pouvoir en août 2003.
La VSV rappelle à toutes personnes qui exercent les fonctions d'Etat qui en abusent pour commettre de pires atrocités que l'épée de Damoclès de la Justice Internationale demeure toujours suspendue sur leurs têtes.
Tout compte fait et en attendant le prononcé des peines par le Tribunal Spécial pour la Sierra Léone souhaitées équitables en fin Mai 2012 dans ce qu'il convient d'appeler «Affaire Taylor», la VSV exhorte en tout état de cause les dirigeants politiques à s'investir dans la gouvernance démocratique et à mettre un terme à toute gestion maffieuse et calamiteuse des affaires publiques de leurs Etats, dans l'intérêt supérieur des peuples souverains qu'ils gouvernent.
Fait à Kinshasa, le 27 avril 2012
La Voix des Sans Voix pour les Droits de l'Homme (VSV)