HUMAN RIGHTS WATCH - Joseph Kony poursuit ses enlèvements en RDC et en RCA - Afrique Rédaction, actualité africaine, actualité africaine à la minute, actualité africaine de la semaine, actualité africaine du mois, actualité africaine à la une, actu, Afrique Maghreb, Afrique de l'Ouest, Afrique du Nord, Afrique de l'Est, Afrique centrale, Afrique subsaharienne, journal en ligne, information sur l'Afrique, actualité de la RDC, actualité de Kinshasa, actualité du congo, actualité musicale, actualité politique, la francophonie, Sports, Insolites, Musique, Culture, Afrique, Monde, France, Moyen Orient, Justice, Littérature, USA, Asie, Europe, Continent RSS, Faits Divers, Politique, Economie, Sociale, Société, Femmes, Santé, Diaspora, religions, Emplois

Créé le 31 -08-2010 à 00h30 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi  31 -08-2010 à 00h40 | PAR : LES DEPECHES DE BRAZAVILLE

L'Armée de résistance du seigneur (LRA), sous son commandement, a ravi au moins six cent quatre-vingt-dix-sept adultes et enfants dans les deux pays. Depuis un certain temps, le chef de la LRA, Joseph Kony, s'illustre dans une campagne d'enlèvements des populations innocentes en République démocratique du Congo (RDC) et en République centrafricaine (RCA). Selon l'ONG internationale Human Rights Watch (HRW), au cours des dix-huit derniers mois, le groupe rebelle ougandais, sous son commandement, a kidnappé « au moins six cent quatre-vingt-dix-sept adultes et enfants ». Les actes ainsi perpétrés entrent « dans le cadre d'une campagne, peu documentée, menée en République centrafricaine et dans le district du Bas-Uélé voisin, dans le nord de la République démocratique du Congo », précise HRW.

Selon son rapport, publié le 12 août dernier, « près d'un tiers des personnes enlevées sont des enfants, dont beaucoup sont obligés de servir en tant que soldats ou sont utilisés comme esclaves sexuels par les combattants du groupe armé ». Aussi, Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior pour la division Afrique de l'ONG américaine, souligne-t-elle, que la LRA est, à la faveur de ces enlèvements, en mesure de poursuivre sa campagne pour reconstituer ses effectifs. Sa stratégie consisterait à arracher brutalement les enfants de leurs villages et les forcer, enfin, à combattre. Ainsi, peut-on lire dans le document de HRW que les témoignages recueillis en RDC et en RCA « désignent Joseph Kony, le chef de la LRA, comme l'instigateur de cette campagne atroce ».

Les opérations du mouvement rebelle, révèle HRW, sont de grande envergure et similaires dans les deux pays. En effet, d'après l'ONG internationale, cinquante-quatre mille civils ont été déplacés, dans le Bas-Uélé (RDC), à l'intérieur du district ou réfugiés en RCA. « Et là encore, le bataillon dépêché par l'armée congolaise, mal équipé et sans moyen de transport, ne suffit pas ». Quant à la Monusco, les mille casques bleus déployés dans la zone affectée campent hors du district concerné. Et « dans les deux derniers mois, note-t-elle, la base de Dingila, dans le Bas-Uélé, a été fermée ».
Démarrée au sud-est de la RDC, le 21 juillet 2009, cette campagne, encore en cours, aura permis à la LRA d'enlever trois cent quatre personnes dans les villages proches d'Obo puis dans l'ouest, aux alentours de Mboki. En vue d'y faire face, la RCA a sollicité, depuis le 18 août dernier, l'aide de la France pour arrêter Joseph Kony.

Il convient de noter, enfin, que la LRA sème la terreur en RD-Congo et en République centrafricaine (RCA) depuis décembre 1998. Son chef, toujours en fuite, fait présentement l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité.

Jeannot Kayuba