LE REGIME DE TERREUR PRIS DANS SON PROPRE JEU

30 Novembre 2011

La hantise de conserver à tout prix le pouvoir a récemment fait partir un certain nombre de dirigeants africains dont Moubarak, Ben Ali, Khaddafi,... Bien que la main de l'occident a été pour beaucoup dans ces révolutions, il paraît incontestable que ces dirigeants ont minimisé malencontreusement l'aspiration au changement de leurs peuples. C'est le même scénario qui s'est joué au Yémen dont le président a compris que c'est inutilement dangereux de s'accrocher au pouvoir en faisant couler le sang d'innocentes personnes. Il a raison car il se tire honorablement sans perspective de poursuite! Dans la longue liste de têtes de mules sanguinaires, figure aussi le nom de Bachar Assad de Syrie. Il ignore le dicton qui stipule qu'un peuple opprimé finit tjrs par prendre conscience de cette oppression et ainsi, son réveil est plus dangereux qu'un lion rugissant! Ses jours sont donc comptés!

Comme si tout cela ne suffisait pas, le président coopté congolais, non rassasié des tripatouillages de la constitution qui constituent le prélude à une représentation à vie au pouvoir, continue à massacrer les pauvres congolais. A l'issue des élections présidentielles dont il a réussi à imposer les conditions opaques pour sa réélection en faisant voter par un parlement fantoche un scrutin à un seul tour qu'il croyait remporter haut la main, il vient de se rendre compte qu'il est pris dans son propre jeu d'où son énervement matérialisé par des arrestations arbitraires dans les rangs de l'opposition, l'interdiction des meetings politik en pleine campagne, et dernièrement le massacre à haute échelle de la population civile accueillant pacifiquement son leader.

Comme si cela ne suffisait, sentant sa fin proche par le système qu'il a mis en place, il ne lui reste plus que des intimidations, des bourrages d'urnes, la chasse aux témoins d'autres candidats dans des bureaux de vote!!

Face à ces irrégularités innommables, il importe à tous les compatriotes, à tous les observateurs tant nationaux qu'internationaux de tirer toutes les conséquences de droit et donc de recclamer l'annulation de ce scrutin et par là, la fin de ce régime polpotiste!

D'après la radio OKAPI, voici comment se sont déroulées les opérations électorales:

– Dépouillement des bulletins de vote pour des candidats aux élections de 2011 en RDC, en présence des temoins le 28/11/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La mission conjointe du collectif Agir pour les élections transparentes et apaisées (AETA) et du Réseau européen pour l’Afrique centrale (Eurac) a déploré le dysfonctionnement du système électoral en RDC, au lendemain du double scrutin du 28 novembre.

Elle a affirmé avoir noté :

la création précipitée d’extension des bureaux de vote,
la non sécurisation du matériel électoral,
les tensions et nervosités constatées dans le chef des électeurs.
l’ouverture tardive de quelques bureaux de vote, soit entre 11 et 13 heures pour certains,
l’absence totale ou partielle du matériel électoral, particulièrement les bulletins de vote et les isoloirs dans nombre de bureaux de vote.

La mission conjointe a aussi relevé la non prise en compte de nombreux électeurs omis de la liste, qui pourtant devraient voter par dérogation. Cette situation a désorienté, découragé et même énervé les concernés.

Elle a déploré la création précipitée d’extension des bureaux, dont certains non connus ou tout simplement très éloignés des électeurs. La non sécurisation du matériel électoral, a noté la mission conjointe, a fait que des bulletins de vote, cochés ou non, se sont retrouvés en dehors des bureaux de vote entre les mains des tiers.

Tous ces cas de dysfonctionnement, selon la même source, ont créé des tensions qui ont mis certains observateurs nationaux et internationaux en insécurité.

Ainsi, la mission conjointe a demandé àla Commissionélectorale nationale indépendante (ceni) de prendre des mesures appropriées contre toutes manipulations incontrôlées des bulletins de vote qui ont poussé la population à la nervosité et de clarifier cette situation devant l’opinion nationale et internationale.

La mission demande aux services commis à la sécurité électorale d’assurer la protection de la population, des témoins, des observateurs et des candidats.

Elle annonce, par ailleurs, qu’elle va continuer à documenter sur ces faits constatés sur terrain, elle compte faire, le moment venu, une déclaration conséquente.

Gérôme, OTETELA KEMA FUMBE !