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Présidentielle 2011 : Revoici Oscar Kashala

 

Créé le 31-05-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le Mardi  31- 05-2011 | 11H19| AFRIQUE REDACTION  PAR : UHURU

A quelques mois de l'unique tour du scrutin présidentiel de novembre 2011, l'horizon politique commence, lentement, à s'éclaircir avec l'apparition de quelques prétendants à la magistrature suprême.

On sait que Joseph Kabila est le candidat aligné par la Majorité présidentielle (MP), même si, à ce stade, lui- même entoure cette éventualité d'un grand mystère, préférant peut-être attendre que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) donne le gong du dépôt des actes de candidatures. On sait aussi que le leader de l'UDPS, Etienne Tshisekedi l'est également, sa candidature a été “ annoncée et entérinée par le 1er  congrès de son parti tenu en décembre 2010. Mais aussi enregistré à la ligne de départ de la présidentielle, Vital Kamerhe, transfuge du PPRD et président de l'Union pour la Nation congolaise (UNC).

Voici que s'annonce, en ce début du lancement de la campagne d'enrôlement à Kinshasa, la candidature de Oscar Kashala, candidat malheureux du premier tour de la présidentielle de 2006. Il est annoncé dans la capitale congolaise dans les tout prochains jours. Et son arrivée est précédée par l'ouverture de la permanence de son parti, l'Union pour la reconstruction du Congo (Urec), dans la commune de Kintambo. Sans doute que Kashala n'est-il pas le dernier des candidats à se lancer dans la bataille électorale et c'est tant mieux pour la démocratie, tant il est vrai que nombreux sont appelés, peu élus.

Pour autant, on doit s'interroger sur l'opportunité de la candidature de Kashala à l'orée des élections. Ses seuls importants moyens dont on le crédite suffiront-ils à lui donner les chances de damer le pion à ses nombreux concurrents autrement plus outillés, pas nécessairement en termes d'argent, mais aussi et surtout s'agissant de leur encrage profond dans l'opinion congolaise9

La question mérite d'être posée. D'autant que le candidat Kashala ne semble pas avoir tiré la leçon de son échec de 2006 qui avait, de l'avis de nombreux observateurs, pour origine son entrée tardive autant sur la scène politique que dans la campagne électorale pour la magistrature suprême. Serait-il arrivé plus tôt et s'il s'était donné le temps d'implanter suffisamment son parti à travers la vaste étendue du territoire nationale, sans doute que le “ candidat des Américains “comme le qualifient d'aucuns aurait-il pu créer la surprise en décrochant la palme d'honneur. Ce ne fut pas le cas, hélas, bien qu'il s'en soit sorti avec un score relativement honorable par rapport à beaucoup de candidats ayant eu apparemment pignon sur rue à l'époque.

Même si on ignore tous les préalables qui seront imposés aux candidats à la présidentielle par la loi électorale récemment adoptée, Kashala risque la disqualification si jamais il était imposé à tout candidat de prouver avoir vécu sur le territoire nationale cinq ans sans discontinuer. Certes' qu'on n'en est pas encore là, mais l'hypothèse n'est pas à écarter.

Rassurer tous les candidats

Quoiqu'il en soit, sous réserve des conditions d'éligibilité prévues par la loi, il est certain que celle-ci ne peut empêcher les candidats à se déployer à l'intérieur du pays en vue d'y battre campagne. A ce sujet justement, certains observateurs redoutent les tracasseries en tous genres auxquelles sont exposés certains candidats, surtout que tous, dans leur ensemble, proviendront de l'opposition, parlementaire ou extraparlementaire. On évoque pour illustrer ce propos le cas du candidat Kamerhe, qui a été pour ainsi dire, bousculé récemment d'ans les deux Kivu, lors de sa toute première visite de prise de contact avec la base de I'UNC. Même s'il est vrai que la' sécurisation d'es candidats et même des élections est dans l'ordre des priorités de la CENI et du ministère de l'Intérieur et de la sécurité.

Alors que tout le monde semble très attaché à l'organisation des élections en espérant que la CENI, pour le lui emprunter, mettra tout en oeuvre pour respecter “ son calendrier, ne voilà-t-il' pas que des voix s'élèvent de plus en plus pour envisager les négociations entre” responsables politiques “.

La dernière trouvaille s'inscrivant dans la même logique émane de l'ancien vice- président de la République en charge de, la Commission Socioculturelle, Arthur Z'ahidi Ngoma. Porté disparu quasiment toute la législature finissante, le voilà qui sort du bois, donnant de la voix pour en appeler à une “rencontre des responsables politiques du pays en vue d'une gestion de la situation politique “. Pour lui,” la situation présente est caractérisée par des facteurs qui ne favorisent pas une fin apaisée d'une légitimité démocratique “.

Au détour d'une conférence de presse qu'il a tenue le week-end dernier, Z'ahidi Ngoma a énoncé un principe qui consiste en des” négociations politiques entre congolais, la rencontre des hommes, car, selon lui, rien ne peut se faire sans la rencontre des hommes “. C'est ce qu'il a appelé “ prévenir les choses pour ne pas devoir recourir encore à la communauté internationale.

On se rappellera qu'il y a peu, l'ONG “ International group Crisis “ avait jeté un pavé dans la marre, invitant à des négociations entre acteurs politiques parce que, selon cette ONG, la CENI butant à d'énormes difficultés tant financières que logistiques, ne serait pas en mesure d'organiser les élections dans le délai prévu. On aura observé le tollé qu'une telle proposition avait soulevé au sein de la classe politique, toutes tendances confondues.

Reste à savoir si tous les candidats déjà déclarés et l'opinion nationale qui attendent ces élections avec une impatience non dissimulée prêteront le flanc à l'hypothèse des négociations politiques dont on sait qu'elles risquent de déboucher sur le partage du pouvoir entre acteurs politiques, au risque de retarder encore le processus démocratique déjà en cours.

                                                                                                              Jkalm

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