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RDC : Le retrait du M23 de Goma s'organise, des policiers arrivent en ville

Crée le 30-11-2012 02H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 30-11-2012 12H25 PAR: RADIO OKAPI

La mission de ces policiers "est de sécuriser la ville de Goma après le retrait des rebelles du M23," a déclaré à l'AFP un porte-parole de la mission de l'ONU en RDC (Monusco), Manodje Mounoubai. Selon la journaliste de l'AFP, un peu plus de 270 policiers sont déjà arrivés. Au total, plus de 450 doivent être déployés.

Les policiers, partis par bateau, sur le lac Kivu, de la ville de Bukavu, à une centaine de km plus au sud, sont arrivés au port de Goma, frontalier du Rwanda.

L'armée régulière de RDC, les FARDC, prépare elle aussi son retour, à partir de samedi.

"Demain (samedi), on va déployer nos unités. Un bataillon sera en ville et une compagnie sera à l'aéroport", actuellement géré par la Monusco, a déclaré à l'AFP le général François Olenga, chef de l'armée de terre.

A l'aéroport de Goma sont aussi attendus, à une date encore non précisée, une centaine de soldats tanzaniens, envoyés dans le cadre d'une médiation des pays des Grands Lacs chargée de trouver une issue à la crise qui secoue l'est de la RDC depuis maintenant huit mois.

Les rebelles, des mutins qui combattent l'armée régulière de RDC dans le Nord-Kivu depuis avril, et qui disposeraient d'environ 1.500 hommes, ont pris Goma le 20 novembre. Cette semaine, aux termes d'une médiation des pays des Grands Lacs, ils ont accepté de se retirer de la ville, et d'autres positions prises dans la foulée aux alentours, ce vendredi.

Le retrait, ont-ils cependant averti jeudi, pourrait se prolonger jusqu'à samedi.

Sur le terrain, aucun mouvement de troupe d'envergure du M23 n'était d'ailleurs encore observé vendredi matin par des journalistes de l'AFP présents sur place.

Dans la ville de Sake, située à une trentaine de km à l'ouest de Goma et d'où, selon la direction militaire du M23, le gros du repli devait être amorcé, les journalistes constataient toujours la présence des rebelles. Ces derniers tenaient notamment toujours un péage.

Accusations de pillage

Les hommes du M23 sont d'ex-rebelles congolais d'origine tutsi qui avaient été intégrés à l'armée régulière de RDC en 2009, après la signature d'un accord de paix. Ils se sont mutinés en avril, accusant Kinshasa de n'avoir pas pleinement respecté les termes de l'accord.

Les rebelles du M23 refusent notamment toute mutation hors de leur région du Kivu afin, disent-ils, de protéger leurs familles et les membres de leur ethnie qu'ils estiment en danger. Depuis leur marche sur Goma, leurs revendications se sont élargies sur le plan politique, allant jusqu'à remettre en question à un moment la légitimité du président congolais Joseph Kabila.

Aux termes de la médiation des pays voisins, M. Kabila s'est engagé à examiner les revendications du M23 en échange de son retrait militaire.

Kinshasa et l'ONU accusent le Rwanda et l'Ouganda -- qui démentent-- de soutenir la mutinerie.

A New York, les Nations unies ont annoncé que des hélicoptères de leur mission en RDC allaient organiser une surveillance aérienne de leur retrait.

Les chefs d'état-major des pays des Grands Lacs doivent aussi en théorie venir à Goma pour constater le repli. Leur venue dès ce vendredi, comme initialement prévu, n'était cependant plus certaine.

En attendant, les accusations de pillages se multiplient contre le M23 à Goma.

Jeudi, des commerçants fermaient leurs boutiques, à la suite de rumeurs de pillages dans certains quartiers de la ville.

Kinshasa avait auparavant accusé les rebelles d'avoir pillé une morgue, des bâtiments officiels et de s'être servis dans des stocks de minerais entreposés dans la capitale régionale.

"Ils ramassent tout," a lâché une source militaire occidentale, en parlant du M23.

Aucun bilan humain de la récente offensive du M23 n'était encore disponible.

Mais, plus tôt dans la semaine, la Croix-Rouge a affirmé avoir ramassé une soixantaine de corps de "civils et militaires" dans les rues dans les jours suivant la prise de Goma. L'ONU a elle rapporté des cas de viols dans une localité où l'armée de RDC s'était repliée.

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