Transparence et traçabilité du commerce de diamants - La Rdc à la présidence de Kimberley

6 Novembre 2010

Créé le 06 -11-2010 à 00h10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDCongo | Mis à jour le samedi 06-11-2010 à 00h20 | PAR : UHURU

La Rdc a pris jeudi 4 novembre la présidence du processus de Kimberley, un organisme de coopération internationale destiné à assurer la transparence et la traçabilité des échanges de diamants dont elle est parmi les grands producteurs au monde.
Mais dont les revenus malheureusement alimentent les conflits armés dans l’Est du pays. Le choix de la République démocratique du Congo à la présidence tournante du processus de Kimberly vient surtout ponctuer un ensemble de défis à relever alors que les exportations peinent à se remettre de la crise financière internationale caractérisée par la chute en vrille des cours mondiaux de cette pierre considérée éternelle.
L’exploitation illégale de cette ressource naturelle a longtemps été décriée à travers le monde et dans le pays où l’on ne comprend pas que le gouvernement laisse faire, sans tergiverser alors que d’une part, le pays subit un manque à gagner considérable en cette période de reconstruction et, d’autre part, des diamants de sang participent à entretenir l’instabilité dans le pays où l’insécurité bat son plein dans les provinces de l’Est.
Selon un membre de la Fédération des entreprises du Congo, le processus de Kimberley dont la RDC a pris la présidence jeudi dernier aura des effets positifs dans le pays.
« Il n’y a pratiquement plus le diamant du sang.
Ensuite, la fraude au sens banal du terme a fortement diminué. Cette présidence améliorera, certes, l’image générale de la RDC auprès des investisseurs “, a laissé entendre cet opérateur économique.
Du côté de le RDC, on espère une présidence tranquille malgré les débats ternis tant sur les violations des droits de l’homme dans les gisements zimbabwéens de Marange et surtout que les autorités congolaises veulent mieux faire.
Bien que les diamants congolais soient certifiés Kimberley à leur sortie du pays, il reste difficile de savoir d’où ils proviennent exactement.
« Nous avions initié des démarches vers les puits d’extraction pour identifier les personnes détentrices naturellement de la carte d’exploitants artisanaux qui extraient le diamant du sous-sol.
C’est pour éviter que dans ce circuit ne s’y infiltrent d’autres diamant qui ne sont pas produits en RDC et qui pourraient être qualifiés, dans une certaine mesure, de diamants de guerre ou de sang », a dit, pour sa part, Valery Mukasa, directeur de cabinet du ministre des Mines.
Parallèlement à la traque de ces pierres entrées frauduleusement au Congo, depuis des pays comme l’Angola ou le Zimbabwe, le gouvernement a également mis en place depuis quelques jours une commission de lutte contre la fraude qui vise surtout le diamant sorti illégalement du pays pour échapper à la règlementation.
On espère que la responsabilité ainsi confiée à la Rdc donnera une impulsion nouvelle aux dirigeants de ce pays d’assumer avec vigueur cette charge dans l’intérêt bien compris du peuple congolais.